Le Princess Danae a de nouveau été saisi, à Marseille, le 23 octobre 2012, à la demande de l'APST - Photo NDS Voyages
Raoul Nabet est soulagé et satisfait.
Le "Princesse Danaé" n'appareillera pas vers l'Australie, laissant à l'APST une ardoise de près de 3 millions d'euros.
En effet, les garanties initiales de NDS Voyages se sont envolées avec la défaillance de l'entreprise. Du coup, seule une saisie du navire pouvait remettre en selle l'APST pour pouvoir espérer récupérer une partie de ces créances.
"Nous pensons que la saisie du bateau devrait suffire par rapport à nos créances prévisionnelles en cours", rappelle le président de l'APST.
La saisie du navire a été acceptée par la Justice : Classic International Cruises (CIC), son propriétaire, dont NDS est une filiale, est le contre-garant du tour opérateur auprès de l'Association.
Une opération qui permet à l'APST d'avoir "un moyen de pression sur CIC afin d'entamer des discussions sur les modalités de remboursement des sommes que nous allons avancer", précise Raoul Nabet. Celui-ci ajoute que l'association va intenter un procès à CIC.
C'est Me Lionel Moatti, avocat à Marseille qui s'est chargé de la saisie. Contacté par TourMaG.com, il confirme l'information mais ne souhaite pas s'exprimer davantage sur le sujet. Il doit encore envoyer l'acte de saisie écrit à l'APST.
Pour comprendre comment on en est arrivé à cette situation, un récapitulatif des évènements s'impose.
Le "Princesse Danaé" n'appareillera pas vers l'Australie, laissant à l'APST une ardoise de près de 3 millions d'euros.
En effet, les garanties initiales de NDS Voyages se sont envolées avec la défaillance de l'entreprise. Du coup, seule une saisie du navire pouvait remettre en selle l'APST pour pouvoir espérer récupérer une partie de ces créances.
"Nous pensons que la saisie du bateau devrait suffire par rapport à nos créances prévisionnelles en cours", rappelle le président de l'APST.
La saisie du navire a été acceptée par la Justice : Classic International Cruises (CIC), son propriétaire, dont NDS est une filiale, est le contre-garant du tour opérateur auprès de l'Association.
Une opération qui permet à l'APST d'avoir "un moyen de pression sur CIC afin d'entamer des discussions sur les modalités de remboursement des sommes que nous allons avancer", précise Raoul Nabet. Celui-ci ajoute que l'association va intenter un procès à CIC.
C'est Me Lionel Moatti, avocat à Marseille qui s'est chargé de la saisie. Contacté par TourMaG.com, il confirme l'information mais ne souhaite pas s'exprimer davantage sur le sujet. Il doit encore envoyer l'acte de saisie écrit à l'APST.
Pour comprendre comment on en est arrivé à cette situation, un récapitulatif des évènements s'impose.
L'alerte vient de Tourcom
Autres articles
Tout a commencé le 6 septembre 2012. Tourcom diffuse, ce jour-là, une alerte à ses agences pour leur signaler la suspension des ventes de NDS Voyages.
Une information directement confirmée par le tour opérateur qui évoque "un règlement tardif à un prestataire."
En fait, juste un peu plus tôt, le Princess Danae a été immobilisé pendant quelques heures lors d'une escale à Lisbonne au Portugal. C'est, a priori, ce qui a attiré l'attention du réseau.
Le bateau a pu repartir normalement. Direction Marseille.
Mais, entre temps, les soucis financiers de NDS, conséquence des problèmes de gestion de CIC à la suite du décès de son fondateur, Georges Potamianos, ont empiré.
Une information directement confirmée par le tour opérateur qui évoque "un règlement tardif à un prestataire."
En fait, juste un peu plus tôt, le Princess Danae a été immobilisé pendant quelques heures lors d'une escale à Lisbonne au Portugal. C'est, a priori, ce qui a attiré l'attention du réseau.
Le bateau a pu repartir normalement. Direction Marseille.
Mais, entre temps, les soucis financiers de NDS, conséquence des problèmes de gestion de CIC à la suite du décès de son fondateur, Georges Potamianos, ont empiré.
Des immobilisations à la chaîne
Si bien que, le 15 septembre 2012, le Princess Danae est saisi et immobilisé dans le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) à la demande de créanciers du TO.
2 jours plus tôt, le MV Athena, autre navire de la flotte de CIC avait subi le même sort, au même endroit.
Et la situation ne va faire que dégénérer par la suite. On apprend rapidement que le MV Arion, lui aussi propriété de CIC, est également immobilisé dans le port de Kotor au Monténégro et que le Princess Danae avait déjà été saisi le 30 août 2012 à la demande d'un créancier italien.
Tous les circuits prévus sur ces bâtiments sont, par conséquent, annulés. Plusieurs voyagistes en font les frais : NDS Voyages et All Ways en première ligne.
Finalement, NDS Voyages dépose une déclaration de cessation de paiement au greffe du tribunal de commerce de Paris, le 1er octobre 2012. Le tour opérateur n'est plus en mesure d'honorer ses dettes et de rembourser ses clients touchés par les annulations de croisières.
2 jours plus tôt, le MV Athena, autre navire de la flotte de CIC avait subi le même sort, au même endroit.
Et la situation ne va faire que dégénérer par la suite. On apprend rapidement que le MV Arion, lui aussi propriété de CIC, est également immobilisé dans le port de Kotor au Monténégro et que le Princess Danae avait déjà été saisi le 30 août 2012 à la demande d'un créancier italien.
Tous les circuits prévus sur ces bâtiments sont, par conséquent, annulés. Plusieurs voyagistes en font les frais : NDS Voyages et All Ways en première ligne.
Finalement, NDS Voyages dépose une déclaration de cessation de paiement au greffe du tribunal de commerce de Paris, le 1er octobre 2012. Le tour opérateur n'est plus en mesure d'honorer ses dettes et de rembourser ses clients touchés par les annulations de croisières.
L'APST revoit ses prévisions à la hausse
Si les agences de voyages qui ont vendu ces circuits doivent elles-mêmes indemniser les voyageurs concernés, l'Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme (APST) est saisie pour prendre en charge le remboursement des croisièristes qui ont acheté en direct auprès de NDS Voyages.
Dans un premier temps, l'APST estime que le montant du sinistre ne devrait pas être très élevé. La somme de 300 000 € est d'abord évoquée. Mais, rapidement, l'association revoit son estimation à la hausse et évoque un trou de 2 millions d'euros.
Difficile, pour le moment, de déterminer l'ampleur du dossier car la le tribunal de commerce n'a pas encore prononcé la liquidation du tour opérateur. La décision est attendue pour le 25 octobre 2012.
Toujours est-il que les choses semblent de nouveau s'accélérer puisque l'APST table désormais sur un sinistre de 2,7 millions d'euros et a obtenu une nouvelle saisie du Princess Danae, à Marseille, le 23 octobre 2012.
Une opération indispensable car il semblerait que CIC ait fait en sorte de transférer toutes ses dettes sur le MV Athena afin de permettre à son autre bateau de reprendre la mer.
Dans un premier temps, l'APST estime que le montant du sinistre ne devrait pas être très élevé. La somme de 300 000 € est d'abord évoquée. Mais, rapidement, l'association revoit son estimation à la hausse et évoque un trou de 2 millions d'euros.
Difficile, pour le moment, de déterminer l'ampleur du dossier car la le tribunal de commerce n'a pas encore prononcé la liquidation du tour opérateur. La décision est attendue pour le 25 octobre 2012.
Toujours est-il que les choses semblent de nouveau s'accélérer puisque l'APST table désormais sur un sinistre de 2,7 millions d'euros et a obtenu une nouvelle saisie du Princess Danae, à Marseille, le 23 octobre 2012.
Une opération indispensable car il semblerait que CIC ait fait en sorte de transférer toutes ses dettes sur le MV Athena afin de permettre à son autre bateau de reprendre la mer.