Nahed Rizk a passé la première moitié de sa vie au Caire. Chaque été la famille, nombreuse, se retrouvait dans une grande maison au bord de la Méditerranée, à Alexandrie. Souvenirs d’enfance où se mêlent un certain art de vivre, la chaleur du climat, la douceur familiale et l’ouverture sur le monde.
Médecin, elle ne supporte pas la souffrance
Au Caire, Nahed est allée à l’école allemande puis au lycée français avant de faire ses études de médecine. Elle parle naturellement et spontanément le français, l’arabe ou l’anglais sans oublier l’allemand de son enfance.
A la fin de ses études de médecine, elle n’est restée que six mois interne généraliste dans un hôpital public de la capitale égyptienne. « Trop dur, trop de malheur». Jeune médecin elle supportait mal la souffrance des autres et, sans trop se tromper, on peut dire que ce trait lui est resté. Pour échapper à l’hôpital elle demande un poste dans la médecine du travail, un secteur plus administratif et moins exposé à la souffrance, et l’obtient.
Hôtesse d’accueil hier, directrice aujourd’hui.
L’hôpital n’a jamais été le seul horizon de Nahed. Le tourisme, la culture et l’histoire ancienne faisaient partie de son quotidien. Sa mère, aujourd’hui à la retraite, était l’une de ces guides-conférencières qui ont fait la réputation des voyages culturels au pays des Pharaons. C’était une autre époque. « Les guides d’aujourd’hui ne travaillent plus comme le faisait ma mère car le tourisme a évolué. Les touristes ont changé de comportement. Ils ne veulent plus de conférences magistrales où ils se perdent dans les méandres de l’histoire des dieux et des dynasties de l’Egypte ancienne. Ils veulent bouger, découvrir davantage mais de façon plus superficielle. Ils sont de plus en plus « zappeurs ».
Le hasard, un peu aidé par les relations familiales, va amener Nahed à Paris. Un poste est disponible à l’Office du Tourisme d’Egypte. Elle a le choix : médecin au Caire ou débutante dans le tourisme à Paris. Elle choisit Paris et ne regrettera jamais ce choix. C’était il y a vingt cinq ans. Elle y est toujours. Elle avait commencé hôtesse d’accueil. Elle en est aujourd’hui la directrice.
Les gens du métier l’ont vue grandir
« Les tour-opérateurs, les agents de voyages, les transporteurs, tous les gens du métier m’ont vu grandir. En 1994, au Bureau du Tourisme de Paris, j’étais devenue numéro 2, chargée de la communication et des relations avec la presse. En douze j’avais appris les spécificités du marché français et les rouages de son fonctionnement. Je savais que j’étais capable de faire mes preuves.»
Pour devenir numéro 1 à Paris il lui fallait justement faire ses preuves ailleurs. On lui propose le Canada. Elle refuse « trop loin de Paris et j’aime trop le vieux continent ». Elle accepte le Bénélux, un marché européen porteur. Elle s’installera trois ans à Bruxelles, de 2000 à 2003.
« J’ai travaillé de façon intéressante et positive avec les tour-opérateurs belges dont je garde le meilleur souvenir. Avec eux j’ait obtenu de bons résultats et dynamisé le marché avec une augmentation du trafic de l’ordre de 85 % qui s’est traduit par 250 000 touristes. » Elle est revenue à Paris en 2003 quand le poste de la direction s’est libèré.
Répondre aux peurs incontrôlables
Nahed Rizk n’est pas du genre langue de bois. Elle n’a jamais occulté les problèmes liés aux attentats extrémistes et aux accidents aériens qui ont touché son pays. «Nous assistons à des peurs incontrôlables. Elles touchent surtout le transport aérien. Ce phénomène existe surtout depuis septembre 2005. Il faut savoir et faire savoir que l’aviation égyptienne se met au niveau des normes internationales et que les transporteurs doivent répondre aux conditions IOSA. A l’instar de la compagnie AMC qui a reçu le premier de ses 7 Boeing 737-800 NG des avions neufs sont mis en service. »
Dans ce nouveau challenge Nahed argumente, explique, rassure avec cette satisfaction : l’attitude et la solidarité des voyagistes français. Personne ne manquera à l’appel de la rentrée prochaine. Au contraire l’Egypte est d’ores et déjà en bonne place dans les brochures de l’hiver 2006/2007 avec une offre très diversifiée et de nombreuses nouveautés.
La plus parisienne des égyptiennes a remonté ses manches bien décidée à booster un marché qui, au fond de lui-même, ne demande que cela. Le pays des Pharaons et du Fleuve Roi doit rester, devant l’éternité, une destination immortelle. l[i
Médecin, elle ne supporte pas la souffrance
Au Caire, Nahed est allée à l’école allemande puis au lycée français avant de faire ses études de médecine. Elle parle naturellement et spontanément le français, l’arabe ou l’anglais sans oublier l’allemand de son enfance.
A la fin de ses études de médecine, elle n’est restée que six mois interne généraliste dans un hôpital public de la capitale égyptienne. « Trop dur, trop de malheur». Jeune médecin elle supportait mal la souffrance des autres et, sans trop se tromper, on peut dire que ce trait lui est resté. Pour échapper à l’hôpital elle demande un poste dans la médecine du travail, un secteur plus administratif et moins exposé à la souffrance, et l’obtient.
Hôtesse d’accueil hier, directrice aujourd’hui.
L’hôpital n’a jamais été le seul horizon de Nahed. Le tourisme, la culture et l’histoire ancienne faisaient partie de son quotidien. Sa mère, aujourd’hui à la retraite, était l’une de ces guides-conférencières qui ont fait la réputation des voyages culturels au pays des Pharaons. C’était une autre époque. « Les guides d’aujourd’hui ne travaillent plus comme le faisait ma mère car le tourisme a évolué. Les touristes ont changé de comportement. Ils ne veulent plus de conférences magistrales où ils se perdent dans les méandres de l’histoire des dieux et des dynasties de l’Egypte ancienne. Ils veulent bouger, découvrir davantage mais de façon plus superficielle. Ils sont de plus en plus « zappeurs ».
Le hasard, un peu aidé par les relations familiales, va amener Nahed à Paris. Un poste est disponible à l’Office du Tourisme d’Egypte. Elle a le choix : médecin au Caire ou débutante dans le tourisme à Paris. Elle choisit Paris et ne regrettera jamais ce choix. C’était il y a vingt cinq ans. Elle y est toujours. Elle avait commencé hôtesse d’accueil. Elle en est aujourd’hui la directrice.
Les gens du métier l’ont vue grandir
« Les tour-opérateurs, les agents de voyages, les transporteurs, tous les gens du métier m’ont vu grandir. En 1994, au Bureau du Tourisme de Paris, j’étais devenue numéro 2, chargée de la communication et des relations avec la presse. En douze j’avais appris les spécificités du marché français et les rouages de son fonctionnement. Je savais que j’étais capable de faire mes preuves.»
Pour devenir numéro 1 à Paris il lui fallait justement faire ses preuves ailleurs. On lui propose le Canada. Elle refuse « trop loin de Paris et j’aime trop le vieux continent ». Elle accepte le Bénélux, un marché européen porteur. Elle s’installera trois ans à Bruxelles, de 2000 à 2003.
« J’ai travaillé de façon intéressante et positive avec les tour-opérateurs belges dont je garde le meilleur souvenir. Avec eux j’ait obtenu de bons résultats et dynamisé le marché avec une augmentation du trafic de l’ordre de 85 % qui s’est traduit par 250 000 touristes. » Elle est revenue à Paris en 2003 quand le poste de la direction s’est libèré.
Répondre aux peurs incontrôlables
Nahed Rizk n’est pas du genre langue de bois. Elle n’a jamais occulté les problèmes liés aux attentats extrémistes et aux accidents aériens qui ont touché son pays. «Nous assistons à des peurs incontrôlables. Elles touchent surtout le transport aérien. Ce phénomène existe surtout depuis septembre 2005. Il faut savoir et faire savoir que l’aviation égyptienne se met au niveau des normes internationales et que les transporteurs doivent répondre aux conditions IOSA. A l’instar de la compagnie AMC qui a reçu le premier de ses 7 Boeing 737-800 NG des avions neufs sont mis en service. »
Dans ce nouveau challenge Nahed argumente, explique, rassure avec cette satisfaction : l’attitude et la solidarité des voyagistes français. Personne ne manquera à l’appel de la rentrée prochaine. Au contraire l’Egypte est d’ores et déjà en bonne place dans les brochures de l’hiver 2006/2007 avec une offre très diversifiée et de nombreuses nouveautés.
La plus parisienne des égyptiennes a remonté ses manches bien décidée à booster un marché qui, au fond de lui-même, ne demande que cela. Le pays des Pharaons et du Fleuve Roi doit rester, devant l’éternité, une destination immortelle. l[i