Les restrictions de voyages peu à peu s’amenuisent et les grands débats que connaissait le monde de l’aérien d’avant le Covid reviennent. Parmi eux : celui de la bataille des liaisons transatlantiques et du modèle des compagnies low-cost long-courriers.
Après une crise sanitaire qui l’a forcé à laisser tomber ses activités long-courriers, notamment au départ de Paris-Charles de Gaulle, Norwegian semble ainsi reprendre des couleurs.
Dans son dernier rapport financier, la compagnie aux Boeing rouges créé la surprise et indique qu’elle a réussi à réaliser un bénéfice avant impôts de 13 millions de dollars au quatrième trimestre 2021 (perte de 1,8 milliard de dollars sur la même période en 2020).
Lire aussi : Norwegian : "l'aller-retour à New York pour 150 euros a été un grand mensonge"
Après une crise sanitaire qui l’a forcé à laisser tomber ses activités long-courriers, notamment au départ de Paris-Charles de Gaulle, Norwegian semble ainsi reprendre des couleurs.
Dans son dernier rapport financier, la compagnie aux Boeing rouges créé la surprise et indique qu’elle a réussi à réaliser un bénéfice avant impôts de 13 millions de dollars au quatrième trimestre 2021 (perte de 1,8 milliard de dollars sur la même période en 2020).
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Norwegian reprend sa marche en avant
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Les revenus de Norwegian sont dans le même laps de temps passés de 74 millions de dollars à 285.
La société est sortie de la protection contre les faillites et a réduit sa dette totale de 6 milliards de dollars en 2020 à 664 millions fin 2021, et ce malgré Omicron et malgré la hausse du prix du kérosène…
De quoi croire à un retour sur le secteur du long-courrier ? Pour l’instant, rien ne fuite, mais le contexte semble porteur et la marche en avant réenclenchée…
D’abord car le transporteur revendique 3,1 millions de passagers au quatrième trimestre 2021, soit 2,5 de plus qu’à fin 2020.
Ensuite car elle a repris sa stratégie d’expansion en ouvrant par exemple une nouvelle base à Stockholm (après avoir ouvert, ces 6 derniers mois, Copenhague, Helsinki, Stavanger, Bergen et Trondheim), base depuis laquelle elle prévoit d’exploiter 54 routes.
Enfin, car elle prévoit aussi d’augmenter sa flotte de 51 à 70 avions. En conflit avec Boeing, la compagnie norvégienne pourrait d’ailleurs se tourner vers des achats d’Airbus.
La société est sortie de la protection contre les faillites et a réduit sa dette totale de 6 milliards de dollars en 2020 à 664 millions fin 2021, et ce malgré Omicron et malgré la hausse du prix du kérosène…
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D’abord car le transporteur revendique 3,1 millions de passagers au quatrième trimestre 2021, soit 2,5 de plus qu’à fin 2020.
Ensuite car elle a repris sa stratégie d’expansion en ouvrant par exemple une nouvelle base à Stockholm (après avoir ouvert, ces 6 derniers mois, Copenhague, Helsinki, Stavanger, Bergen et Trondheim), base depuis laquelle elle prévoit d’exploiter 54 routes.
Enfin, car elle prévoit aussi d’augmenter sa flotte de 51 à 70 avions. En conflit avec Boeing, la compagnie norvégienne pourrait d’ailleurs se tourner vers des achats d’Airbus.
Norse avance ses pions…
Si Norwegian sort la tête de l’eau, il semblerait aussi qu’elle fasse à nouveau des émules.
A commencer par Norse Atlantic Airways, la nouvelle compagnie low-cost long-courrier norvégienne, qui compte lancer ses opérations au printemps.
Elle s’apprête à bondir sur la place laissée par Norwegian à la faveur de la crise sanitaire et prévoit déjà des vols entre Paris-CDG et Fort Lauderdale (Miami). Depuis Paris, Londres et sa base d’Oslo, des liaisons vers New York (Newburgh-Stewart) et Los Angeles (Ontario-International) sont évoquées. 15 Boeing 787-9 seront pris en leasing.
Un copier-coller conforme des anciennes pratiques de Norwegian, en somme.
Rappelons que Norse est lancée entre autres par le cofondateur et ex-CEO de Norwegian, Bjorn Kjos. Le transporteur vise déjà un effectif de 1600 employés d’ici l’été. La compagnie met dans ses derniers communiqués l’accent sur une croissance qui « reposera exclusivement sur la demande et la rentabilité », et sur « une relation employeur-employé fructueuse »…
Pour rappel, Norwegian, souvent pointée du doigt pour ses pratiques sociales, avait fermé son antenne française en janvier 2021, laissant sur le carreau 271 salariés.
Si la compagnie avait touché près de 8 millions d’euros d’aide de l’Etat français dans le cadre du chômage partiel, le tribunal administratif de Montreuil avait ensuite annulé le Plan de sauvegarde de l’emploi grâce auquel le transporteur norvégien comptait se débarrasser de ses employés français.
Lire aussi : Norwegian de retour en France : "de qui se moque-t-on ?" demande le SNPL
A commencer par Norse Atlantic Airways, la nouvelle compagnie low-cost long-courrier norvégienne, qui compte lancer ses opérations au printemps.
Elle s’apprête à bondir sur la place laissée par Norwegian à la faveur de la crise sanitaire et prévoit déjà des vols entre Paris-CDG et Fort Lauderdale (Miami). Depuis Paris, Londres et sa base d’Oslo, des liaisons vers New York (Newburgh-Stewart) et Los Angeles (Ontario-International) sont évoquées. 15 Boeing 787-9 seront pris en leasing.
Un copier-coller conforme des anciennes pratiques de Norwegian, en somme.
Rappelons que Norse est lancée entre autres par le cofondateur et ex-CEO de Norwegian, Bjorn Kjos. Le transporteur vise déjà un effectif de 1600 employés d’ici l’été. La compagnie met dans ses derniers communiqués l’accent sur une croissance qui « reposera exclusivement sur la demande et la rentabilité », et sur « une relation employeur-employé fructueuse »…
Pour rappel, Norwegian, souvent pointée du doigt pour ses pratiques sociales, avait fermé son antenne française en janvier 2021, laissant sur le carreau 271 salariés.
Si la compagnie avait touché près de 8 millions d’euros d’aide de l’Etat français dans le cadre du chômage partiel, le tribunal administratif de Montreuil avait ensuite annulé le Plan de sauvegarde de l’emploi grâce auquel le transporteur norvégien comptait se débarrasser de ses employés français.
Lire aussi : Norwegian de retour en France : "de qui se moque-t-on ?" demande le SNPL
Les syndicats sur la défensive
Dans les rangs des instances représentatives des PNC et PNT français, l’ambiance est pour le moins fraiche à l’accueil d’une nouvelle compagnie norvégienne. « Une compagnie hors UE qui bénéficie d’un accord de ciel unique en Europe, le copier-coller d’une compagnie aux pratiques de voyou, et on leur déroule encore le tapis rouge… », s’emporte en coulisse le représentant d’un syndicat d’hôtesse et steward, évoquant les avions immatriculés dans des paradis fiscaux, les travailleurs détachés avec des contrats en Asie ou encore les dettes de Norwegian en France...
De son côté, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a déjà fait état à plusieurs reprise de son abasourdissement et de sa colère.
Dans les rangs des instances représentatives des PNC et PNT français, l’ambiance est pour le moins fraiche à l’accueil d’une nouvelle compagnie norvégienne. « Une compagnie hors UE qui bénéficie d’un accord de ciel unique en Europe, le copier-coller d’une compagnie aux pratiques de voyou, et on leur déroule encore le tapis rouge… », s’emporte en coulisse le représentant d’un syndicat d’hôtesse et steward, évoquant les avions immatriculés dans des paradis fiscaux, les travailleurs détachés avec des contrats en Asie ou encore les dettes de Norwegian en France...
De son côté, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a déjà fait état à plusieurs reprise de son abasourdissement et de sa colère.