Amel Hachani, la nouvelle directrice de l'Office de Tourisme de Tunisie pour la France
TourMaG.com. Comment le tourisme tunisien se porte-t-il en cette fin d'année 2010 ?
Amel Hachani. Nous devrions nous approcher des chiffres 2008 considérée comme l' année de référence, et frôler le chiffre de 1 400 000 français soit 35 % du marché européen.
Le trafic du mois d'octobre 2010 était en augmentation de 17 % par rapport à la même période en 2009 ce qui laisse présager une bonne saison hivernale.
L'ouverture du ciel va nous permettre, notamment, de résoudre la problématique de la saisonnalité de notre tourisme. Nous devons faire évoluer une proportion qui stagne, 75 % de nos visiteurs l'été et 25 % l'hiver.
T.M.c. Certains tour-opérateurs s'inquiètent de ce changement de cap qui ouvrira la porte aux ventes directes en ligne. Que leur répondez-vous ?
A.H. La Tunisie aura toujours besoin des tour-opérateurs. C'est avec eux qu'elle a développé son industrie touristique. Ils sont une réponse incontournable à la demande d'un tourisme balnéaire qui a donné à la Tunisie ses lettres de noblesse.
Grâce à eux, nos plages sont reconnues comme les plus belles et les plus attractives du Bassin Méditerranéen.
L'ouverture du ciel aux low cost sera une complémentarité aux vols réguliers et aux charters. Avec ces compagnies nous voulons toucher d'autres cibles et nous ouvrir à de nouveaux marchés. Il n'y aura pas de guerre opposant les compagnies low cost aux tour-opérateurs.
Amel Hachani. Nous devrions nous approcher des chiffres 2008 considérée comme l' année de référence, et frôler le chiffre de 1 400 000 français soit 35 % du marché européen.
Le trafic du mois d'octobre 2010 était en augmentation de 17 % par rapport à la même période en 2009 ce qui laisse présager une bonne saison hivernale.
L'ouverture du ciel va nous permettre, notamment, de résoudre la problématique de la saisonnalité de notre tourisme. Nous devons faire évoluer une proportion qui stagne, 75 % de nos visiteurs l'été et 25 % l'hiver.
T.M.c. Certains tour-opérateurs s'inquiètent de ce changement de cap qui ouvrira la porte aux ventes directes en ligne. Que leur répondez-vous ?
A.H. La Tunisie aura toujours besoin des tour-opérateurs. C'est avec eux qu'elle a développé son industrie touristique. Ils sont une réponse incontournable à la demande d'un tourisme balnéaire qui a donné à la Tunisie ses lettres de noblesse.
Grâce à eux, nos plages sont reconnues comme les plus belles et les plus attractives du Bassin Méditerranéen.
L'ouverture du ciel aux low cost sera une complémentarité aux vols réguliers et aux charters. Avec ces compagnies nous voulons toucher d'autres cibles et nous ouvrir à de nouveaux marchés. Il n'y aura pas de guerre opposant les compagnies low cost aux tour-opérateurs.
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T.M.com - Cette ouverture du ciel s'adresse à qui exactement ?
A.H. Nous ciblons une clientèle individuelle de courts séjours, week-end et midweek, en quête de petites structures bien situées.
Sur Tunis je considère que l'on peut même proposer une prestation « saturday night » ou un déjeuner d'affaires avec un aller et retour journée. Tous ces marchés nous échappent alors que nous avons les produits.
Notre objectif est de mettre en avant notre patrimoine culturel et écologique et de développer un tourisme de niche avec des hébergements insolites dans des petits hôtels de charme et des maisons d'hôtes.
Un cahier des charges est d'ores déjà mis en place pour les propriétaires désireux d'accueillir les touristes. Cet hébergement alternatif n'est ni adapté ni outillé pour répondre aux exigences des tour-opérateurs qui privilégient les hôtels de grande capacité.
T.M.com - Cette clientèle ne risque-t-elle pas d'échapper aussi aux réseaux de distribution ?
A.H. La compagnie Transavia opère sur la Tunisie avec un succès certain. La distribution n'est pas étrangère à ses résultats. Le fait que Thomas Cook devienne le premier client de Transavia a une signification...
Ce tourisme de courts séjours individuels est d'ailleurs d'ores et déjà facilement opérationnel sur Tunis et Tozeur avec les nombreuses fréquences, quotidiennes pour la première et plusieurs fois hebdomadaires pour la seconde.
Le low cost sera aussi une réponse à la réactivité d'une clientèle qui se décide de plus en plus en dernière minute.
Chacun peut aujourd'hui regarder la météo à trois jours et se décider à faire une escapade vers une destination de proximité comme Londres, Berlin, Barcelone, Marrackech, Tunis... en bénéficiant d'un tarif aérien intéressant. Tunis et Tozeur sont deux destinations de proximité aux atouts encore méconnus.
T.M.com - Quel regard les responsables du tourisme tunisien portent-ils sur l'ouverture du ciel de leur concurrent marocain ?
A.H. Le Maroc et la Tunisie sont les deux premières destinations étrangères vendues sur le marché français.
Nous sommes en quelque sorte les deux premiers de la classe. Quand les deux premiers sont bons la moyenne générale s'élève. Nous sommes leaders. Nous nous "boostons" l'un l'autre et nous évoluons de manière intéressante et professionnelle.
Le Maroc qui nous a précédé dans cette démarche récolte le produit de sa politique. Son trafic a globalement augmenté. A nous de prendre le positif et d 'éviter les erreurs.
A.H. Nous ciblons une clientèle individuelle de courts séjours, week-end et midweek, en quête de petites structures bien situées.
Sur Tunis je considère que l'on peut même proposer une prestation « saturday night » ou un déjeuner d'affaires avec un aller et retour journée. Tous ces marchés nous échappent alors que nous avons les produits.
Notre objectif est de mettre en avant notre patrimoine culturel et écologique et de développer un tourisme de niche avec des hébergements insolites dans des petits hôtels de charme et des maisons d'hôtes.
Un cahier des charges est d'ores déjà mis en place pour les propriétaires désireux d'accueillir les touristes. Cet hébergement alternatif n'est ni adapté ni outillé pour répondre aux exigences des tour-opérateurs qui privilégient les hôtels de grande capacité.
T.M.com - Cette clientèle ne risque-t-elle pas d'échapper aussi aux réseaux de distribution ?
A.H. La compagnie Transavia opère sur la Tunisie avec un succès certain. La distribution n'est pas étrangère à ses résultats. Le fait que Thomas Cook devienne le premier client de Transavia a une signification...
Ce tourisme de courts séjours individuels est d'ailleurs d'ores et déjà facilement opérationnel sur Tunis et Tozeur avec les nombreuses fréquences, quotidiennes pour la première et plusieurs fois hebdomadaires pour la seconde.
Le low cost sera aussi une réponse à la réactivité d'une clientèle qui se décide de plus en plus en dernière minute.
Chacun peut aujourd'hui regarder la météo à trois jours et se décider à faire une escapade vers une destination de proximité comme Londres, Berlin, Barcelone, Marrackech, Tunis... en bénéficiant d'un tarif aérien intéressant. Tunis et Tozeur sont deux destinations de proximité aux atouts encore méconnus.
T.M.com - Quel regard les responsables du tourisme tunisien portent-ils sur l'ouverture du ciel de leur concurrent marocain ?
A.H. Le Maroc et la Tunisie sont les deux premières destinations étrangères vendues sur le marché français.
Nous sommes en quelque sorte les deux premiers de la classe. Quand les deux premiers sont bons la moyenne générale s'élève. Nous sommes leaders. Nous nous "boostons" l'un l'autre et nous évoluons de manière intéressante et professionnelle.
Le Maroc qui nous a précédé dans cette démarche récolte le produit de sa politique. Son trafic a globalement augmenté. A nous de prendre le positif et d 'éviter les erreurs.
T.M.com - Au-delà de cette clientèle individuelle quels sont les autres axes de développement ?
A.H. Notre ministre Slim Tlatli le dit clairement, nous devons améliorer notre positionnement et sortir de l'image « Tunisie bas prix à qualité moyenne ».
La Tunisie doit avoir une vision macro économique du tourisme en matière de recettes, de produits, d'entrées. Notre objectif est de mettre à niveau l'ensemble du parc hôtelier tout en apportant de la valeur ajoutée.
Nous mettrons en avant nos parcours de golfs et nos centres de thalassothérapie et spas qui n'ont pas encore la clientèle qu'ils méritent.
Nous disposons aussi d'un potentiel adapté au marché du MICE, des congrès et incentives.
Depuis l'arrivée du Ministre Slim Tatli la Tunisie a mis en place un Comité de Pilotage chargé de la stratégie de marketing pour cette niche de produit. Avant ma nomination à Paris j'étais chargée du lancement de cette cellule.
T.M.com - Qu'en est-il du portail dédié au tourisme tunisien ?
A.H. Nous soutenons toute initiative privée qui mettra en avant la destination sur le Net. Nous devons être WebCompatibles et avoir une présence dans la plus prestigieuse bibliothèque au monde " Internet ".
En France la Tunisie est d'ores et déjà la première destination vendue sur ces nouveaux réseaux de distribution.
A.H. Notre ministre Slim Tlatli le dit clairement, nous devons améliorer notre positionnement et sortir de l'image « Tunisie bas prix à qualité moyenne ».
La Tunisie doit avoir une vision macro économique du tourisme en matière de recettes, de produits, d'entrées. Notre objectif est de mettre à niveau l'ensemble du parc hôtelier tout en apportant de la valeur ajoutée.
Nous mettrons en avant nos parcours de golfs et nos centres de thalassothérapie et spas qui n'ont pas encore la clientèle qu'ils méritent.
Nous disposons aussi d'un potentiel adapté au marché du MICE, des congrès et incentives.
Depuis l'arrivée du Ministre Slim Tatli la Tunisie a mis en place un Comité de Pilotage chargé de la stratégie de marketing pour cette niche de produit. Avant ma nomination à Paris j'étais chargée du lancement de cette cellule.
T.M.com - Qu'en est-il du portail dédié au tourisme tunisien ?
A.H. Nous soutenons toute initiative privée qui mettra en avant la destination sur le Net. Nous devons être WebCompatibles et avoir une présence dans la plus prestigieuse bibliothèque au monde " Internet ".
En France la Tunisie est d'ores et déjà la première destination vendue sur ces nouveaux réseaux de distribution.