"Tous les clignotants sont au rouge".
Frédéric Valletoux, le président du CRT Paris Île-de-France ne cachait pas son inquiétude mardi 23 août 2016, lors de la présentation des chiffres de fréquentation touristique de la capitale.
Au cours du premier semestre 2016, l’hôtellerie parisienne a perdu 1 million de clients.
Au total, avec 14.9 millions d’arrivées, l’industrie accuse un recul de 6.4%, soit une perte de chiffre d’affaires de 750 millions d’euros.
La clientèle étrangère est la plus affectée, avec une baisse de 9.9%.
La capitale a perdu 57 000 Américains, 79 000 Britanniques, 55 000 Allemands, mais surtout 100 000 Chinois.
Les Japonais ont même disparu du Top 10 des visiteurs, affichant un recul de 46%. Les Russes sont en baisse de 35%.
Les équipes du CRT multiplient les opérations et les tournées promotionnelles pour rassurer, insistant avant tout sur la sécurité. Ils font preuve de pédagogie concernant l’état d’urgence, dont les conséquences concrètes sont mal connues à l’étranger.
Ils ont notamment emmené des tour-opérateurs chinois dans les locaux de la Préfecture pour leur montrer les outils de vidéosurveillance mis en place.
Frédéric Valletoux, le président du CRT Paris Île-de-France ne cachait pas son inquiétude mardi 23 août 2016, lors de la présentation des chiffres de fréquentation touristique de la capitale.
Au cours du premier semestre 2016, l’hôtellerie parisienne a perdu 1 million de clients.
Au total, avec 14.9 millions d’arrivées, l’industrie accuse un recul de 6.4%, soit une perte de chiffre d’affaires de 750 millions d’euros.
La clientèle étrangère est la plus affectée, avec une baisse de 9.9%.
La capitale a perdu 57 000 Américains, 79 000 Britanniques, 55 000 Allemands, mais surtout 100 000 Chinois.
Les Japonais ont même disparu du Top 10 des visiteurs, affichant un recul de 46%. Les Russes sont en baisse de 35%.
Les équipes du CRT multiplient les opérations et les tournées promotionnelles pour rassurer, insistant avant tout sur la sécurité. Ils font preuve de pédagogie concernant l’état d’urgence, dont les conséquences concrètes sont mal connues à l’étranger.
Ils ont notamment emmené des tour-opérateurs chinois dans les locaux de la Préfecture pour leur montrer les outils de vidéosurveillance mis en place.
Le centre de Paris plus touché que la banlieue
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Quant aux visiteurs français, ils affichent une baisse bien inférieure : 3.5%.
"Nous allons d’abord chercher à reconquérir la clientèle de province car la clientèle internationale sera peut-être plus longue à revenir", explique Frédéric Valletoux.
Cet effondrement touche principalement Paris Intra-muros qui recule de 11.4%.
Les célèbres monuments de la capitale sont très affectés comme le Grand Palais (- 43%) ou l’Arc de Triomphe (- 34%.)
La petite couronne (-6.1%) et la grande couronne (-4.4%) résistent mieux. Le domaine de Versailles est en recul de 19% et le château de Fontainebleau s’en tire bien (-3%).
Seule éclaircie dans ce tableau bien noir, le tourisme d’affaires est en progression de 14.4%.
Frédéric Valletoux estime que ces chiffres auront forcément des conséquences sur les 500 000 emplois et les 75 000 entreprises du secteur.
"C’est la première fois depuis 10 ans que la croissance du tourisme s’interrompt. Il s’agit d’un reversement de conjoncture inédit et rapide."
"Nous allons d’abord chercher à reconquérir la clientèle de province car la clientèle internationale sera peut-être plus longue à revenir", explique Frédéric Valletoux.
Cet effondrement touche principalement Paris Intra-muros qui recule de 11.4%.
Les célèbres monuments de la capitale sont très affectés comme le Grand Palais (- 43%) ou l’Arc de Triomphe (- 34%.)
La petite couronne (-6.1%) et la grande couronne (-4.4%) résistent mieux. Le domaine de Versailles est en recul de 19% et le château de Fontainebleau s’en tire bien (-3%).
Seule éclaircie dans ce tableau bien noir, le tourisme d’affaires est en progression de 14.4%.
Frédéric Valletoux estime que ces chiffres auront forcément des conséquences sur les 500 000 emplois et les 75 000 entreprises du secteur.
"C’est la première fois depuis 10 ans que la croissance du tourisme s’interrompt. Il s’agit d’un reversement de conjoncture inédit et rapide."
Lancer un plan Orsec pour sauver le tourisme francilien
D’autant que les professionnels ne sont pas plus optimistes pour l’été 2016 : 71% estiment que l’activité de juillet est en baisse par rapport à 2015 et 78% pour le mois d’août.
Au final, si la tendance se poursuit, la perte pour la filiale est estimée à 1.5 milliard d’euros d’ici la fin de l’année sur les 21 milliards de chiffres d'affaires générés par le secteur.
Mais le CRT ne compte pas rester les bras croisés. Il demande au gouvernement de tout mettre en œuvre pour soutenir la filiale, via des accompagnements fiscaux ou encore la mise en place de fonds d’urgence.
Car face à l’ampleur de la crise, les plans de communication ne suffisent plus.
"Les campagnes de relance sont nécessaires, mais nous devons aller plus loin, avec un véritable plan Orsec. Nous devons revoir les fondamentaux de la filière et agir sur tous les leviers pour sauver ce secteur crucial dans l’économie locale", poursuit Frédéric Valletoux.
Il aimerait que cette crise permette aux différents acteurs de travailler ensemble à l'amélioration de la qualité du tourisme dans la région Île-de-France.
Au final, si la tendance se poursuit, la perte pour la filiale est estimée à 1.5 milliard d’euros d’ici la fin de l’année sur les 21 milliards de chiffres d'affaires générés par le secteur.
Mais le CRT ne compte pas rester les bras croisés. Il demande au gouvernement de tout mettre en œuvre pour soutenir la filiale, via des accompagnements fiscaux ou encore la mise en place de fonds d’urgence.
Car face à l’ampleur de la crise, les plans de communication ne suffisent plus.
"Les campagnes de relance sont nécessaires, mais nous devons aller plus loin, avec un véritable plan Orsec. Nous devons revoir les fondamentaux de la filière et agir sur tous les leviers pour sauver ce secteur crucial dans l’économie locale", poursuit Frédéric Valletoux.
Il aimerait que cette crise permette aux différents acteurs de travailler ensemble à l'amélioration de la qualité du tourisme dans la région Île-de-France.