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Plateforme mairie de Paris : quid des start-up qui gravitent autour d'Airbnb ?

La nouvelle législation entrera en vigueur le 1er décembre 2017


Ce n'est plus un secret pour personne, à partir du 1er décembre 2017, Airbnb fera appliquer sa nouvelle limite de 120 jours de location annuelle par logement à Paris. Une décision de la mairie qui ne sera pas sans conséquences pour les entreprises ayant basée leur activité sur la plateforme.


le Lundi 20 Novembre 2017

Une limite fixée à 120 nuits par an Crédit : Airbnb
Une limite fixée à 120 nuits par an Crédit : Airbnb
La mairie de Paris a réussi à faire plier le géant californien Airbnb en imposant une nouvelle mesure qui consiste à limiter à 120 jours, la durée de location annuelle des logements dans le centre de Paris ( 4 premiers arrondissements).

Une annonce qui a fait l'effet d'une bombe pour de nombreux propriétaires mais qui était également très attendue par certains professionnels de l'hôtellerie. En effet, les utilisateurs de la plateforme collaborative ne pourront plus dépasser les 120 nuitées de location pour leur résidence principale. Si cette limite est dépassée et qu'un contrôle est effectué, la personne s'expose à une amende.

"Aujourd'hui nous avons un rôle d'informateur auprès des clients concernés", explique Romain Bellet, co-fondateur de Wehost, service d'assistance Airbnb.

"Nous devons à la fois rassurer nos clients mais également les informer au mieux pour que les nouvelles législations soient respectées"

Une décision attendue

"Nous avions eu connaissance depuis plusieurs mois de cette décision, ce qui nous a permis de prendre des dispositions en amont", déclare Romain Bellet.

En effet, les jeunes pousses ayant basée leur activité sur la plateforme Airbnb ont pris les mesures qui s'imposent pour limiter l'impact économique sur leur activité.

"Nous avons misé sur la diversification de l'offre et des plateformes. Aujourd'hui, Airbnb représente 40% de nos chiffres, mais nous travaillons aussi avec Booking, Homeway ou Tripadvisor, ce qui nous permet de limiter l'impact financier et de se construire un filet de sécurité", avoue Chloé Fournier, fondatrice de Welkeys, service de conciergerie pour particulier.

Du côté de Hostmaker, pour qui Paris représente 20% de leur activité, dont 80% dans les 4 premiers arrondissements, Mélanie Lyon Lynch, directrice France déclare que, "pour limiter l'impact financier nous avons choisi d'adapter notre modèle. Désormais nous ciblons en priorité les propriétaires de résidences principales et nous souhaitons développer notre offre de moyen et long-terme ( 3 mois et +)."

Les différentes structures ont donc revu certaines de leurs offres et attendent de voir les effets que va avoir la limitation sur les prix des nuitées.

Pour Wehost, "ce qui va se passer c'est que le prix des nuits va augmenter, du coup vu que nous fonctionnons à la commission (20% TTC), cela va compenser le manque à gagner".

Un soutien aux professionnels

Le décret ne concernera pas les loueurs professionnels et les hôtelier ayant recours à Airbnb à condition d'être en règle et d'avoir rempli au préalable un formulaire spécial.

Cependant pour Mélanie Lyon Lynch ""la régulation par la Mairie de Paris est compréhensible, cependant il ne faut pas oublier qu'Airbnb fait vivre tout un écosystème et qu'il rapporte plusieurs millions d'euros chaque année à la ville grâce à la collecte de la taxe de séjour."

"Cette nouvelle législation me paraît correcte et nécessaire, cependant, ce que je reproche un peu à la mairie c'est que ce soit si soudain. On a l'impression que Paris cherche à réprimer Airbnb au lieu de l'encadrer correctement. La plateforme répond à une vraie demande de la part des touristes (et pas que) il faut donc se poser les bonnes questions", conclut Chloé Fournier.

A termes, cette mesure devrait s'étendre sur l'ensemble du territoire parisien.



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