Agences de voyages et tour-opérateurs en ont assez. Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du Congrès Selectour, les professionnels du tourisme sont revenus sur les annulations de vols des compagnies aériennes.
Les difficultés ont atteint leur paroxysme l'été dernier où des milliers de vols ont été supprimés. Manque de personnels, pagailles dans les aéroports... les agences et voyagistes ont du faire face à un surcroit d'activité pour trouver des solutions à leurs clients... bien souvent au pied levé.
"L’ensemble des TO ont été mobilisés sur un phénomène d’annulations de vols à chaud. Les voyageurs sont dans la salle d’embarquement et d’un seul coup le vol est annulé. Après il y a eu des vols aussi repositionnés. Cela implique la mobilisation totale des équipes.
Je vous rappelle qu’on était à la sortie du Covid et que les effectifs n’étaient pas forcément en place chez les TO et agences. Nous avons écrit à la Première Ministre, nous avons eu une réunion avec les conseillers de son cabinet et nous n’avons pas eu de réponses. " explique René-Marc Chikli président du SETO
Face à cette tendance, la profession souhaite faire bouger les lignes : "L’objectif est de se mobiliser collectivement comme nous l’avons fait pour les passeports." Au sein du SETO des discussions sont menées pour étudier la possibilité d'intenter un référé aux compagnies qui annuleraient un peu trop souvent des vols.
Cette procédure permet de demander à une juridiction qu'elle ordonne des mesures provisoires mais rapides tendant à préserver les droits du demandeur.
Les difficultés ont atteint leur paroxysme l'été dernier où des milliers de vols ont été supprimés. Manque de personnels, pagailles dans les aéroports... les agences et voyagistes ont du faire face à un surcroit d'activité pour trouver des solutions à leurs clients... bien souvent au pied levé.
"L’ensemble des TO ont été mobilisés sur un phénomène d’annulations de vols à chaud. Les voyageurs sont dans la salle d’embarquement et d’un seul coup le vol est annulé. Après il y a eu des vols aussi repositionnés. Cela implique la mobilisation totale des équipes.
Je vous rappelle qu’on était à la sortie du Covid et que les effectifs n’étaient pas forcément en place chez les TO et agences. Nous avons écrit à la Première Ministre, nous avons eu une réunion avec les conseillers de son cabinet et nous n’avons pas eu de réponses. " explique René-Marc Chikli président du SETO
Face à cette tendance, la profession souhaite faire bouger les lignes : "L’objectif est de se mobiliser collectivement comme nous l’avons fait pour les passeports." Au sein du SETO des discussions sont menées pour étudier la possibilité d'intenter un référé aux compagnies qui annuleraient un peu trop souvent des vols.
Cette procédure permet de demander à une juridiction qu'elle ordonne des mesures provisoires mais rapides tendant à préserver les droits du demandeur.
"Il faut que le règlement européen évolue"
Après l'annulation de vols qui concernait des groupes, Selectour serait passé à l'action selon Laurent Abitbol président du directoire de Selectour. Dans le cadre d'une procédure en référé, le réseau compte demander le remboursement du double du montant des billets d'avion. "C'est fini de rigoler" lance t-il à l'attention des compagnies aériennes "plus jamais nous n'accepterons cela".
Aux Etats-Unis 6 compagnies aériennes ont été contraintes de verser 600 millions d'euros à des passagers qui rechignaient à rembourser leurs clients suite à des vols annulés ou modifiés. Le département américain des Transports a également infligé une amende de plus de 7 millions de dollars à ces mêmes compagnies aériennes.
Pour Olivier Kervella, PDG de NG Travel l'été 2022 a connu une "épidémie d’annulations de vols. Beaucoup de low cost ne nous remboursent pas alors que nous, nous devons rembourser le client en intégralité.
Les compagnies aériennes annulaient déjà avant le covid, mais désormais j’ai l’impression que cela fait partie de leur business model.
Elles programment des vols, regardent le niveau de remplissage et en fonction, elles maintiennent ou non le vol. Si elles ne jouent pas le jeu, il faut que le règlement européen évolue" ajoute t-il.
Aux Etats-Unis 6 compagnies aériennes ont été contraintes de verser 600 millions d'euros à des passagers qui rechignaient à rembourser leurs clients suite à des vols annulés ou modifiés. Le département américain des Transports a également infligé une amende de plus de 7 millions de dollars à ces mêmes compagnies aériennes.
Pour Olivier Kervella, PDG de NG Travel l'été 2022 a connu une "épidémie d’annulations de vols. Beaucoup de low cost ne nous remboursent pas alors que nous, nous devons rembourser le client en intégralité.
Les compagnies aériennes annulaient déjà avant le covid, mais désormais j’ai l’impression que cela fait partie de leur business model.
Elles programment des vols, regardent le niveau de remplissage et en fonction, elles maintiennent ou non le vol. Si elles ne jouent pas le jeu, il faut que le règlement européen évolue" ajoute t-il.
Le Boycott une solution ?
Alain de Mendonça, PDG de FRAM a lui aussi vécu le même scénario avec plus de 800 annulés cet été dont la plupart "sont intervenues la veille pour le lendemain ou le matin pour l’après-midi."
Ce dernier a eu beau doubler les effectifs de son service agence, il a été difficile de faire face à ce raz-de-marée d'appels.
Il ajoute : "Le modèle des TO reposait avant sur l’affrètement, maintenant ils travaillent avec le flex. Quant au modèle des low cost, il repose sur la vente en direct aux clients. Leur objectif n’est pas de travailler avec les agences et TO".
Comme le souligne Laurence Rannou de l'agence Selectour Alazura Voyages située dans le Sud de la France "C’est compliqué d’avoir comme seul horizon les low cost… Mais je ne vends plus Volotea"...
Le boycott pourrait être en effet une bonne méthode pour faire pression sur les compagnies et éviter les transporteurs les moins vertueux... Mais difficiles parfois de faire autrement tant les low cost ont pris un place prépondérante dans les aéroports français...
Ce dernier a eu beau doubler les effectifs de son service agence, il a été difficile de faire face à ce raz-de-marée d'appels.
Il ajoute : "Le modèle des TO reposait avant sur l’affrètement, maintenant ils travaillent avec le flex. Quant au modèle des low cost, il repose sur la vente en direct aux clients. Leur objectif n’est pas de travailler avec les agences et TO".
Comme le souligne Laurence Rannou de l'agence Selectour Alazura Voyages située dans le Sud de la France "C’est compliqué d’avoir comme seul horizon les low cost… Mais je ne vends plus Volotea"...
Le boycott pourrait être en effet une bonne méthode pour faire pression sur les compagnies et éviter les transporteurs les moins vertueux... Mais difficiles parfois de faire autrement tant les low cost ont pris un place prépondérante dans les aéroports français...
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