Outre l’écologie, la reconstruction du secteur aérien après une vingtaine de mois de pandémie mondiale a cristallisé les débats entre représentants de compagnies aériennes internationales réunis à Monaco du 27 au 29 octobre dans le cadre de l’APG World Connect.
L’occasion de faire un point sur le choc traversé, sur les remises en question auxquelles fait face l’industrie et sur les leçons à tirer pour l’avenir.
Lire :
- Congrès APG World Connect : l'aviation verte n'est pas encore mûre...
- World Connect Monaco : 420 participants et 60 compagnies aériennes !
L’occasion de faire un point sur le choc traversé, sur les remises en question auxquelles fait face l’industrie et sur les leçons à tirer pour l’avenir.
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L'avant Covid : "un monde de rêve"
« Nous vivions avant le Covid dans un monde de rêve dans lequel les trafics doublaient tous les 10 ans et où nous ne pouvions que faire de l’argent.
Cette crise a été une douche froide pour tout le monde et nous avons pu voir les limites de nos systèmes », remarque Eric Schulz, ex-directeur commercial d’Airbus.
« Nous ne reviendrons pas au bon vieux temps d’avant Covid, et il va nous falloir encore un moment avant que tout se restabilise : inflation, situations sanitaires, géopolitiques… », ajoute-t-il.
De l’avis général, l’industrie retrouvera ses niveaux d’avant-crise mais reviendra aussi différente et plus robuste.
« C’est une énorme opportunité pour l’industrie de créer de nouvelle choses, de revenir plus fort et meilleure qu’avant », d’après Donald Payen, Senior Adviser du Premier Ministre Adjoint et Ministre du Tourisme de l'Ile Maurice et qui a passé 41 ans à des postes de direction chez Air Mauritius.
Il n'a pas omis de rappeler les compagnies qui ont dû mettre la clef sous la porte ces derniers mois.
Pour certains, les stratégies commerciales trop dépendantes des coûts fixes sont désormais à éviter. D’autres appellent de leurs vœux un meilleur équilibre financier entre les compagnies qui « prennent des risques sans faire de marges » et leurs fournisseurs pour qui la situation serait inversée.
Cette crise a été une douche froide pour tout le monde et nous avons pu voir les limites de nos systèmes », remarque Eric Schulz, ex-directeur commercial d’Airbus.
« Nous ne reviendrons pas au bon vieux temps d’avant Covid, et il va nous falloir encore un moment avant que tout se restabilise : inflation, situations sanitaires, géopolitiques… », ajoute-t-il.
De l’avis général, l’industrie retrouvera ses niveaux d’avant-crise mais reviendra aussi différente et plus robuste.
« C’est une énorme opportunité pour l’industrie de créer de nouvelle choses, de revenir plus fort et meilleure qu’avant », d’après Donald Payen, Senior Adviser du Premier Ministre Adjoint et Ministre du Tourisme de l'Ile Maurice et qui a passé 41 ans à des postes de direction chez Air Mauritius.
Il n'a pas omis de rappeler les compagnies qui ont dû mettre la clef sous la porte ces derniers mois.
Pour certains, les stratégies commerciales trop dépendantes des coûts fixes sont désormais à éviter. D’autres appellent de leurs vœux un meilleur équilibre financier entre les compagnies qui « prennent des risques sans faire de marges » et leurs fournisseurs pour qui la situation serait inversée.
Quelles leçons tirer de la crise ?
« Beaucoup d’éléments qui ont surgi pendant la crise vont devenir notre quotidien : les avancées technologiques, la flexibilité opérationnelle, la façon dont on nettoie les avions, les remboursements digitaux simples… », estime de son côté Nick Calio, à la tête de l’association Airlines 4 America
« Avec toutes les incertitudes que nous avons connu, les passagers s’attendent maintenant à être informé de tous les éléments de leur voyage en direct, sur les mesures administratives, les documents à transmettre, sur la situation à destination.
Grâce à la pandémie, nous prenons maintenant beaucoup plus soin de nos clients et la communication avec eux a complètement changé », ajoute Henri de Peyrelongue, directeur général adjoint commercial ventes chez Air France-KLM.
Pour Patrick Ky, à la tête de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (Easa, de nombreuses leçons sont aussi à tirer sur le plan de la sécurité opérationnelle, notamment sur les questions de perte de qualification des pilotes, de manque d’entrainement pendant les longs mois sans vol.
« La principal leçon à retenir est que la sécurité sanitaire est devenue la nouvelle norme des compagnies aériennes », conclut de son côté Donald Payen. « Un peu comme la sûreté à bord est devenue la nouvelle norme après le 11 septembre ».
« Avec toutes les incertitudes que nous avons connu, les passagers s’attendent maintenant à être informé de tous les éléments de leur voyage en direct, sur les mesures administratives, les documents à transmettre, sur la situation à destination.
Grâce à la pandémie, nous prenons maintenant beaucoup plus soin de nos clients et la communication avec eux a complètement changé », ajoute Henri de Peyrelongue, directeur général adjoint commercial ventes chez Air France-KLM.
Pour Patrick Ky, à la tête de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (Easa, de nombreuses leçons sont aussi à tirer sur le plan de la sécurité opérationnelle, notamment sur les questions de perte de qualification des pilotes, de manque d’entrainement pendant les longs mois sans vol.
« La principal leçon à retenir est que la sécurité sanitaire est devenue la nouvelle norme des compagnies aériennes », conclut de son côté Donald Payen. « Un peu comme la sûreté à bord est devenue la nouvelle norme après le 11 septembre ».