Depuis plusieurs mois déjà, la campagne électorale était engagée pour la présidence unique du plus gros réseau de distribution en France.
D'un côté, Jean-Pierre Mas et son cercle premier… De l'autre François-Xavier de Boüard, héritier de Philippe Demonchy.
Au milieu, Philippe de Saint Victor, Directeur Général.
Principal auteur de la fusion entre Sélectour et Afat, PSV n'est pas un artiste et quand on est directeur général d'un réseau qui regroupe quelque 1200 points de ventes, il ne pouvait autoriser ce qu'il considérait comme des "dérapages."
A tel point qu'il avait fini par irriter le Président Mas et ses partisans.
D'un côté, Jean-Pierre Mas et son cercle premier… De l'autre François-Xavier de Boüard, héritier de Philippe Demonchy.
Au milieu, Philippe de Saint Victor, Directeur Général.
Principal auteur de la fusion entre Sélectour et Afat, PSV n'est pas un artiste et quand on est directeur général d'un réseau qui regroupe quelque 1200 points de ventes, il ne pouvait autoriser ce qu'il considérait comme des "dérapages."
A tel point qu'il avait fini par irriter le Président Mas et ses partisans.
Les Délégués Régionaux… en sont encore abasourdis
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A tel point que la tête de PSV avait été réclamée plusieurs fois par le clan Afat.
Sans succès toutefois, ce qui avait provoqué, pas plus tard que la semaine dernière l'irritation profonde de Jean-Pierre Mas, décidé à éliminer une bonne fois pour toutes le Directeur Général, allié de François-Xavier de Boüard.
Selon des témoins qui ont assisté à la scène, JP Mas aurait demandé à PSV de "quitter l'entreprise". Bien évidemment, refus de ce dernier et colère de J.P. Mas.
Faut dire également que l'affaire des fausses formations, organisées (selon le rapport de la Préfecture de la Région Midi Pyrénées) commençait à énerver le directeur général, responsable légalement de ces irrégularités.
Pour info, des séances de formation auprès des adhérents étaient déclarées à la préfecture, donc "aidées" par des fonds publics et en fait, jamais délivrées. L'audit révèle un certain nombre de "dysfonctionnements".
Vint, hier, le Conseil d'Administration du réseau, ouvert cette fois-ci également aux Délégués Régionaux… qui en sont encore abasourdis et qui devraient publier une déclaration dans le courant de la journée.
Sans succès toutefois, ce qui avait provoqué, pas plus tard que la semaine dernière l'irritation profonde de Jean-Pierre Mas, décidé à éliminer une bonne fois pour toutes le Directeur Général, allié de François-Xavier de Boüard.
Selon des témoins qui ont assisté à la scène, JP Mas aurait demandé à PSV de "quitter l'entreprise". Bien évidemment, refus de ce dernier et colère de J.P. Mas.
Faut dire également que l'affaire des fausses formations, organisées (selon le rapport de la Préfecture de la Région Midi Pyrénées) commençait à énerver le directeur général, responsable légalement de ces irrégularités.
Pour info, des séances de formation auprès des adhérents étaient déclarées à la préfecture, donc "aidées" par des fonds publics et en fait, jamais délivrées. L'audit révèle un certain nombre de "dysfonctionnements".
Vint, hier, le Conseil d'Administration du réseau, ouvert cette fois-ci également aux Délégués Régionaux… qui en sont encore abasourdis et qui devraient publier une déclaration dans le courant de la journée.
Démission de F.X de Boüard
Détail important, il semble que PSV n'ait jamais été tenu au courant des détails financiers de l'opération formation (et de certaines autres) par le Directeur Administratif et Financier du réseau, Jean-Noël Lefeuvre.
Décidé cependant à couvrir sa probité, Saint Victor, quasiment en ouverture de ce Conseil, demandait des précisions financières et, ne voyant rien venir, demandait le licenciement de Lefeuvre.
Tollé de la part du clan Mas, qui, dans un mouvement grandiloquent, refusait net la tête du DAF… et mettait au défi Saint Victor. Accessoirement, François-Xavier de Boüard était également dans la ligne de mire.
Et Philippe de Saint Victor, fatigué, a craqué et quasi supplié le Conseil de le révoquer, arguant qu'il n'avait ni les moyens, ni la force de poursuivre sa mission.
"Vous me rendrez enfin un service, a-t-il plaidé, en me révoquant, s'il vous plait". Le Conseil a accédé à sa demande et voté la révocation du DG par 12 voix contre 6.
Pour beaucoup d'administrateurs, "le choc a été rude", nous confiaient-ils à la sortie de cette première journée.
Second épisode, hier matin. Cette fois, c'est François-Xavier de Boüard qui monte au créneau.
"En tant qu'entrepreneur, chef d'entreprise, annonçait-il devant une assistance tendue, j'ai souvent eu des choix à faire et je les ai toujours assumés.
La révocation de Philippe de Saint Victor et le refus fait à sa demande concernant Jean-Noël Lefeuvre me font comprendre que je suis totalement désavoué.
Je ne peux malheureusement pas cautionner les décisions prises et me désolidarise totalement de la décision du Conseil (le renvoi du DAF, ndlr). En conséquence, je présente ma démission de Président". Fin de l'épisode.
Décidé cependant à couvrir sa probité, Saint Victor, quasiment en ouverture de ce Conseil, demandait des précisions financières et, ne voyant rien venir, demandait le licenciement de Lefeuvre.
Tollé de la part du clan Mas, qui, dans un mouvement grandiloquent, refusait net la tête du DAF… et mettait au défi Saint Victor. Accessoirement, François-Xavier de Boüard était également dans la ligne de mire.
Et Philippe de Saint Victor, fatigué, a craqué et quasi supplié le Conseil de le révoquer, arguant qu'il n'avait ni les moyens, ni la force de poursuivre sa mission.
"Vous me rendrez enfin un service, a-t-il plaidé, en me révoquant, s'il vous plait". Le Conseil a accédé à sa demande et voté la révocation du DG par 12 voix contre 6.
Pour beaucoup d'administrateurs, "le choc a été rude", nous confiaient-ils à la sortie de cette première journée.
Second épisode, hier matin. Cette fois, c'est François-Xavier de Boüard qui monte au créneau.
"En tant qu'entrepreneur, chef d'entreprise, annonçait-il devant une assistance tendue, j'ai souvent eu des choix à faire et je les ai toujours assumés.
La révocation de Philippe de Saint Victor et le refus fait à sa demande concernant Jean-Noël Lefeuvre me font comprendre que je suis totalement désavoué.
Je ne peux malheureusement pas cautionner les décisions prises et me désolidarise totalement de la décision du Conseil (le renvoi du DAF, ndlr). En conséquence, je présente ma démission de Président". Fin de l'épisode.
F.X. de Boüard retrouve "une grande liberté de parole"
Concrètement, FX de Boüard reste néanmoins administrateur du réseau et est, pour le reste de son mandat, remplacé par Bernard Vairon.
Au grand dam du clan Mas qui aurait bien aimé octroyer cette présidence à un proche, Patrick Abisset si nous en croyons nos sources.
Grand moment d'émotion cependant pour FX de Boüard. "Je crois que c'est un soulagement", nous confiait-il. "Je crois que j'ai certaines valeurs éthiques et morales et, vraiment, je ne pouvais pas cautionner les décisions prises.
Je vais maintenant, en tant qu'administrateur, pouvoir retrouver une grande liberté de parole. Je crois qu'il était nécessaire de faire ce que j'ai fait, parce que c'est conforme à l'esprit du réseau et que c'est en conformité avec certains principes d'honnêteté intellectuelle et morale".
Reste maintenant à savoir ce que réserve l'avenir. Pour la direction opérationnelle du réseau, le poste de Philippe de Saint Victor restera vacant jusqu'à l'Assemblée Générale de juin prochain. Ce dernier devrait quitter l'entreprise dans les tous prochains jours.
Et François-Xavier va pouvoir préparer, sereinement, sa campagne électorale, notamment auprès des régions, dont les délégués commencent, aux dires de beaucoup à "en avoir marre d'être obligés d'avaler des couleuvres".
NB : Nous avons demandé (sans succès) ce mercredi à Jean-Pierre Mas de s'exprimer pour donner sa version des faits. Peut-être demain ?
Au grand dam du clan Mas qui aurait bien aimé octroyer cette présidence à un proche, Patrick Abisset si nous en croyons nos sources.
Grand moment d'émotion cependant pour FX de Boüard. "Je crois que c'est un soulagement", nous confiait-il. "Je crois que j'ai certaines valeurs éthiques et morales et, vraiment, je ne pouvais pas cautionner les décisions prises.
Je vais maintenant, en tant qu'administrateur, pouvoir retrouver une grande liberté de parole. Je crois qu'il était nécessaire de faire ce que j'ai fait, parce que c'est conforme à l'esprit du réseau et que c'est en conformité avec certains principes d'honnêteté intellectuelle et morale".
Reste maintenant à savoir ce que réserve l'avenir. Pour la direction opérationnelle du réseau, le poste de Philippe de Saint Victor restera vacant jusqu'à l'Assemblée Générale de juin prochain. Ce dernier devrait quitter l'entreprise dans les tous prochains jours.
Et François-Xavier va pouvoir préparer, sereinement, sa campagne électorale, notamment auprès des régions, dont les délégués commencent, aux dires de beaucoup à "en avoir marre d'être obligés d'avaler des couleuvres".
NB : Nous avons demandé (sans succès) ce mercredi à Jean-Pierre Mas de s'exprimer pour donner sa version des faits. Peut-être demain ?