Après 15 jours de grève qui ont laissé l'entreprise exsangue, les bateaux de la Sncm devraient reprendre leur trafic normalement à partir de ce lundi.
Le STC a gagné sur toute la ligne puisque la Sncm a accepté (mais avait-elle le choix ?) de rééquilibrer les nouveaux recrutements de navigants résidant en Corse et dans les autres régions.
A noter aussi la revalorisation -avec effet rétroactif au 1er janvier 2004- de la prime d'insularité versée aux salariés de Corse ayant plus de 18 mois d'ancienneté, l'attribution d'une prime exceptionnelle de 300 euros aux agents de maîtrise de Bastia et d'Ajaccio de plus de 12 mois d'ancienneté et le renforcement de la direction régionale.
Bien entendu, personne n'a encore chiffré précisément les pertes de la grève et le coup porté à l'image de l'entreprise. Selon nos informations, le déficit d'exploitation de la Sncm qui était de 21 Mie avant la grève, devrait maintenant friser les 25 Mie.
Qui comblera le "trou" à la fin de l'année ? L'État actionnaire ? Oui, encore faudra-t-il que la Commission européenne des transports, très chatouilleuse sur la question, n'assimile pas à des subventions un nouvel apport financier, ce que ne manquera pas de relever le concurrent, Corsica Ferries...
Une véritable grenade dégoupillée...
D'autant que l'accord, s'il "satisfait" complètement le Syndicat des travailleurs corses, pourrait être rapidement à la genèse de nouveaux conflits. En effet, dans le protocole signé dimanche matin, la direction, «prend acte que la création récente de la direction générale adjointe pour la Corse n'a pas encore permis d'atteindre les objectifs initiaux.
La fonction du directeur général adjoint pour la Corse sera confortée et renforcée dans le cadre de l'évolution de la stratégie globale de l'entreprise, notamment en précisant les délégations de pouvoir qui lui sont conférées dans une optique de responsabilité de décisions accrues et plus larges».
Pour l'instant la revendication ultime (la création d'une entreprise de transports maritimes propre à la Corse) du STC a été rengainée, mais le STC veille au grain. Autant dire qu'on a là une véritable grenade dégoupillée dont on ignore seulement à quel moment elle éclatera.
Malgré les concessions, Bruno Vergobbi, président de la SNCM, ne semble pas avoir obtenu de garantie de paix sociale. Il a rappelé qu'un «nouveau conflit de cette ampleur serait dramatique», et espéré qu'à l'avenir, «les relations sociales au sein de l'entreprise soient plus sereines».
Le STC a gagné sur toute la ligne puisque la Sncm a accepté (mais avait-elle le choix ?) de rééquilibrer les nouveaux recrutements de navigants résidant en Corse et dans les autres régions.
A noter aussi la revalorisation -avec effet rétroactif au 1er janvier 2004- de la prime d'insularité versée aux salariés de Corse ayant plus de 18 mois d'ancienneté, l'attribution d'une prime exceptionnelle de 300 euros aux agents de maîtrise de Bastia et d'Ajaccio de plus de 12 mois d'ancienneté et le renforcement de la direction régionale.
Bien entendu, personne n'a encore chiffré précisément les pertes de la grève et le coup porté à l'image de l'entreprise. Selon nos informations, le déficit d'exploitation de la Sncm qui était de 21 Mie avant la grève, devrait maintenant friser les 25 Mie.
Qui comblera le "trou" à la fin de l'année ? L'État actionnaire ? Oui, encore faudra-t-il que la Commission européenne des transports, très chatouilleuse sur la question, n'assimile pas à des subventions un nouvel apport financier, ce que ne manquera pas de relever le concurrent, Corsica Ferries...
Une véritable grenade dégoupillée...
D'autant que l'accord, s'il "satisfait" complètement le Syndicat des travailleurs corses, pourrait être rapidement à la genèse de nouveaux conflits. En effet, dans le protocole signé dimanche matin, la direction, «prend acte que la création récente de la direction générale adjointe pour la Corse n'a pas encore permis d'atteindre les objectifs initiaux.
La fonction du directeur général adjoint pour la Corse sera confortée et renforcée dans le cadre de l'évolution de la stratégie globale de l'entreprise, notamment en précisant les délégations de pouvoir qui lui sont conférées dans une optique de responsabilité de décisions accrues et plus larges».
Pour l'instant la revendication ultime (la création d'une entreprise de transports maritimes propre à la Corse) du STC a été rengainée, mais le STC veille au grain. Autant dire qu'on a là une véritable grenade dégoupillée dont on ignore seulement à quel moment elle éclatera.
Malgré les concessions, Bruno Vergobbi, président de la SNCM, ne semble pas avoir obtenu de garantie de paix sociale. Il a rappelé qu'un «nouveau conflit de cette ampleur serait dramatique», et espéré qu'à l'avenir, «les relations sociales au sein de l'entreprise soient plus sereines».