TourMaG.com - Le baromètre EPSA présenté à l’occasion de l’IFTM Top Resa fait état d’un marché du voyage d’affaires en retrait de 20% en nombre de voyages par rapport à 2019, compensé par une inflation soutenue qui a permis de retrouver 95% des dépenses de 2019. Partagez-vous ce constat ?
Maxime Pialat : Nous n’avons pas la même analyse. 2023 s’annonce comme une année record. Nous connaissons une très forte croissance. Notre offre séduit de plus en plus d’ETI et Grands Comptes.
Aujourd’hui, nous avons un peu moins de 400 entreprises clientes. En 2023, nous avons signé une centaine d’ETI et de Grands comptes. C’était l’un de nos objectifs.
Ils nous font confiance et ça marche, puisque notre metrix est très positive, avec en moyenne une amélioration de 18% du taux d’adoption de l’outil chez les grands comptes.
TourMaG.com – Certains acteurs du voyage d’affaires notent un ralentissement de la demande depuis septembre.
Maxime Pialat : C’est ce que l’on entendait à l’IFTM et auprès de mes confères du réseau Manor. Mais nous ne l’observons pas. Septembre a été pour nous un mois historique en termes de transactions et de volume. Nous sommes très positifs.
Maxime Pialat : Nous n’avons pas la même analyse. 2023 s’annonce comme une année record. Nous connaissons une très forte croissance. Notre offre séduit de plus en plus d’ETI et Grands Comptes.
Aujourd’hui, nous avons un peu moins de 400 entreprises clientes. En 2023, nous avons signé une centaine d’ETI et de Grands comptes. C’était l’un de nos objectifs.
Ils nous font confiance et ça marche, puisque notre metrix est très positive, avec en moyenne une amélioration de 18% du taux d’adoption de l’outil chez les grands comptes.
TourMaG.com – Certains acteurs du voyage d’affaires notent un ralentissement de la demande depuis septembre.
Maxime Pialat : C’est ce que l’on entendait à l’IFTM et auprès de mes confères du réseau Manor. Mais nous ne l’observons pas. Septembre a été pour nous un mois historique en termes de transactions et de volume. Nous sommes très positifs.
Inflation : "Une politique qui était vraie en 2019, ne l’est plus aujourd’hui"
TourMaG.com – L’ inflation n’a pas d’impact ?
Maxime Pialat : Elle a un impact, mais pas en termes de CA.
En interne, nos account managers travaillent à adapter les politiques de voyages à l’inflation. Une politique qui était vraie en 2019, ne l’est plus aujourd’hui en termes de standing et de prix. Il y a un gros travail d’accompagnement de nos clients sur ce changement dans le voyage d’affaires.
Le levier numéro 1 est l’anticipation. Aujourd’hui, nous travaillons sur la Data et l’intelligence artificielle (IA) pour proposer des conseils d’optimisation en temps réel. Nous allons être capable d’informer tous nos comptes en temps réel sur la manière dont on peut réduire les coûts.
On va pouvoir dire si on estime que la politique de voyages est bonne et comment améliorer le coût des voyages. Nous avons travaillé sur une interface qui permet de le faire automatiquement.
Derrière, notre but est de croiser l’humain avec le service. L’IA est au service de l’humain. Le travail des account managers est d’analyser ces données et de les aider à construire une politique efficace.
Autre axe : Travailler sur les différents tarifs négociés d’une entreprise. Détecter là où l’on peut générer des économies et faire jouer nos relations avec les fournisseurs pour réduire les coûts.
Ensuite travailler sur une politique de voyages qui permet d’inclure les notions de RSE et de déplacement essentiel.
TourMaG.com - Selon les nouvelles prévisions d’American Express GBT les tarifs hôteliers continueront de grimper en 2024. Ces prévisions vous semblent réalistes ?
Maxime Pialat : Je pense qu'elles sont justes. Il y a une nette inflation des tarifs hôteliers qui va se poursuivre et les JO de 2024 en France ne vont pas améliorer les choses.
Mais les prix ne pourront pas augmenter de la même manière qu’entre septembre 2022 et septembre 2023. Nous avons atteint un plafond.
TourMaG.com – A cela s’ajoute la taxe de séjour qui va augmenter de 200% en Île-de-France...
Maxime Pialat : C’est totalement de l’abus. Nous sommes dans une période d’extrême inflation qui n’est pas forcément bonne pour le tourisme en général. Cette taxe n’est pas neutre sur le prix d’une nuitée moyenne.
Cela va beaucoup plus impacter les voyageurs d’affaires que de loisir. Cela peut entrainer une baisse de la demande, en province, mais je ne pense pas qu’il y aura un impact à Paris.
Il y a une demande pour des logements Airbnb, mais il y a un manque de professionnalisme de leur part. Contrairement à un hôtel, il y a très régulièrement des problèmes à l’arrivée, car la personne n’est pas forcément disponible pour donner les clés, derrière il y a beaucoup d’après-vente et d’insatisfaction pour le voyageur d’affaires.
Aujourd’hui, à mon sens, Airbnb n’ira jamais challenger l’hôtellerie sur la partie voyage d’affaires. La qualité de service n’est pas encore là.
Maxime Pialat : Elle a un impact, mais pas en termes de CA.
En interne, nos account managers travaillent à adapter les politiques de voyages à l’inflation. Une politique qui était vraie en 2019, ne l’est plus aujourd’hui en termes de standing et de prix. Il y a un gros travail d’accompagnement de nos clients sur ce changement dans le voyage d’affaires.
Le levier numéro 1 est l’anticipation. Aujourd’hui, nous travaillons sur la Data et l’intelligence artificielle (IA) pour proposer des conseils d’optimisation en temps réel. Nous allons être capable d’informer tous nos comptes en temps réel sur la manière dont on peut réduire les coûts.
On va pouvoir dire si on estime que la politique de voyages est bonne et comment améliorer le coût des voyages. Nous avons travaillé sur une interface qui permet de le faire automatiquement.
Derrière, notre but est de croiser l’humain avec le service. L’IA est au service de l’humain. Le travail des account managers est d’analyser ces données et de les aider à construire une politique efficace.
Autre axe : Travailler sur les différents tarifs négociés d’une entreprise. Détecter là où l’on peut générer des économies et faire jouer nos relations avec les fournisseurs pour réduire les coûts.
Ensuite travailler sur une politique de voyages qui permet d’inclure les notions de RSE et de déplacement essentiel.
TourMaG.com - Selon les nouvelles prévisions d’American Express GBT les tarifs hôteliers continueront de grimper en 2024. Ces prévisions vous semblent réalistes ?
Maxime Pialat : Je pense qu'elles sont justes. Il y a une nette inflation des tarifs hôteliers qui va se poursuivre et les JO de 2024 en France ne vont pas améliorer les choses.
Mais les prix ne pourront pas augmenter de la même manière qu’entre septembre 2022 et septembre 2023. Nous avons atteint un plafond.
TourMaG.com – A cela s’ajoute la taxe de séjour qui va augmenter de 200% en Île-de-France...
Maxime Pialat : C’est totalement de l’abus. Nous sommes dans une période d’extrême inflation qui n’est pas forcément bonne pour le tourisme en général. Cette taxe n’est pas neutre sur le prix d’une nuitée moyenne.
Cela va beaucoup plus impacter les voyageurs d’affaires que de loisir. Cela peut entrainer une baisse de la demande, en province, mais je ne pense pas qu’il y aura un impact à Paris.
Il y a une demande pour des logements Airbnb, mais il y a un manque de professionnalisme de leur part. Contrairement à un hôtel, il y a très régulièrement des problèmes à l’arrivée, car la personne n’est pas forcément disponible pour donner les clés, derrière il y a beaucoup d’après-vente et d’insatisfaction pour le voyageur d’affaires.
Aujourd’hui, à mon sens, Airbnb n’ira jamais challenger l’hôtellerie sur la partie voyage d’affaires. La qualité de service n’est pas encore là.
Supertripper : "Une commission plus élevée pour les acteurs qui passent par le canal NDC"
TourMaG.com – Le déploiement de NDC s’est accéléré ces derniers mois, qu’en pensez-vous ?
Maxime Pialat : D’un point de vue technologique, NDC est intéressant. Cela va permettre un vrai step au niveau de notre produit. Nous travaillons depuis plus d’un an sur NDC. Nous communiquerons dessus d’ici la fin d’année.
Le problème de NDC est le business model. Je suis vraiment pour NDC, mais je pense que les compagnies aériennes devraient récompenser les acteurs, ce qui inciterait toute l’industrie à prendre ce virage.
Il devrait y avoir une commission plus élevée pour les acteurs qui passent par le canal NDC, car c’est plus rentable pour une compagnie.
Cette rentabilité est possible grâce aux agences de voyages qui vont effectuer les développements et investir sur cette nouvelle technologie. Elles devraient être récompensées par les compagnies aériennes.
Lire aussi : IFTM Top Resa : NDC, concrètement ça change quoi pour les agences ?
TourMaG.com - Quelle est l’actualité de Supertripper ?
Maxime Pialat : Nous maintenons le développement du produit et de l’entreprise. 100% de nos services et de la conception se font en France. C’est une fierté.
Nous nous positionnons sur des grosses PME, des ETI et Grands comptes. Pour renforcer cette offre Grands Comptes, nous venons de signer un partenariat avec American Express. Il va nous permettre d’avoir une offre de paiement commune.
D’un point de vue technologique, nous nous sommes connectés à Trainline pour permettre à nos clients de voyager partout en train.
Ensuite, comme je vous l’expliquais, nous prenons très au sérieux le sujet de l’IA dans le voyage d’affaires pour deux raisons. Tout d’abord réduire les coûts en permettant aux entreprises d’avoir une visibilité en analysant automatiquement la data en temps réel.
Le deuxième point est l’optimisation du travail des agences. Nous ne voulons pas remplacer les agents, l’humain reste au centre mais l’IA vient optimiser le traitement des demandes qui vont passer par un agent de voyages pour être plus réactif, aller plus vite, avoir plus d’informations sur ce qu’il se passe, comme par exemple les grèves ou les taux d’occupations pour avoir une prise de décision, et donc un service, beaucoup plus efficace.
Nous avons travaillé sur l’intégration de la RSE dans les politiques voyages, par exemple sur le fait de privilégier des entreprises écoresponsables, ou les déplacements en train sur certains segments.
Enfin, nous leur permettons en un clic de sortir un bilan carbone pour contribuer à la neutralité carbone.
Maxime Pialat : D’un point de vue technologique, NDC est intéressant. Cela va permettre un vrai step au niveau de notre produit. Nous travaillons depuis plus d’un an sur NDC. Nous communiquerons dessus d’ici la fin d’année.
Le problème de NDC est le business model. Je suis vraiment pour NDC, mais je pense que les compagnies aériennes devraient récompenser les acteurs, ce qui inciterait toute l’industrie à prendre ce virage.
Il devrait y avoir une commission plus élevée pour les acteurs qui passent par le canal NDC, car c’est plus rentable pour une compagnie.
Cette rentabilité est possible grâce aux agences de voyages qui vont effectuer les développements et investir sur cette nouvelle technologie. Elles devraient être récompensées par les compagnies aériennes.
Lire aussi : IFTM Top Resa : NDC, concrètement ça change quoi pour les agences ?
TourMaG.com - Quelle est l’actualité de Supertripper ?
Maxime Pialat : Nous maintenons le développement du produit et de l’entreprise. 100% de nos services et de la conception se font en France. C’est une fierté.
Nous nous positionnons sur des grosses PME, des ETI et Grands comptes. Pour renforcer cette offre Grands Comptes, nous venons de signer un partenariat avec American Express. Il va nous permettre d’avoir une offre de paiement commune.
D’un point de vue technologique, nous nous sommes connectés à Trainline pour permettre à nos clients de voyager partout en train.
Ensuite, comme je vous l’expliquais, nous prenons très au sérieux le sujet de l’IA dans le voyage d’affaires pour deux raisons. Tout d’abord réduire les coûts en permettant aux entreprises d’avoir une visibilité en analysant automatiquement la data en temps réel.
Le deuxième point est l’optimisation du travail des agences. Nous ne voulons pas remplacer les agents, l’humain reste au centre mais l’IA vient optimiser le traitement des demandes qui vont passer par un agent de voyages pour être plus réactif, aller plus vite, avoir plus d’informations sur ce qu’il se passe, comme par exemple les grèves ou les taux d’occupations pour avoir une prise de décision, et donc un service, beaucoup plus efficace.
Nous avons travaillé sur l’intégration de la RSE dans les politiques voyages, par exemple sur le fait de privilégier des entreprises écoresponsables, ou les déplacements en train sur certains segments.
Enfin, nous leur permettons en un clic de sortir un bilan carbone pour contribuer à la neutralité carbone.