"Nous pensons que les actionnaires sont soulagés, car ils n'auront pas besoin d'injecter de capitaux supplémentaires", a déclaré Patrick Schwendimann, analyste à la Banque cantonale de Zurich et spécialiste du dossier.
La compagnie Swiss, lancée en fanfare il y a trois ans sur les cendres de Swissair, avait bénéficié de liquidités de plus de 3 milliards de francs suisses (2 milliards d'euros), qui se sont évaporées jour après jour. Aujourd'hui, la compagnie, qui n'a gardé que le tiers du réseau et des effectifs de Swissair, n'a plus que 391 M FS en caisse, et la question d'une augmentation de capital se pose.
La direction de Swiss devrait présenter le plan de reprise à ses grands actionnaires privés, les deux banques UBS et Crédit Suisse et l'importateur automobile AMAG, lundi soir. Interrogés, ces actionnaires n'ont pas voulu prendre position avant la tenue de la réunion, mais dans les milieux financiers, on s'attend à ce qu'ils n'opposent pas trop de résistance.
Lufthansa propose de maintenir la marque Swiss
Lufthansa n'a pas dévoilé le montant qu'il compte payer aux grands actionnaires, qui ont déjà pour la plupart passé leur investissement par pertes et profits. Selon la banque Pictet, ils pourraient se partager quelque 100 M FS, soit un prix de 2 FS par action, payée 56 FS.
La perte devrait être lourde pour la Confédération helvétique, qui a apporté il y a trois ans un chèque de 600 M FS (400 M EUR) en échange de 20,4% du capital de Swiss.
Le gouvernement suisse a été informé en primeur du plan de reprise vendredi dernier, mais "n'a pas encore pris de décision", selon son porte-parole Achille Casanova.
Lufthansa propose de maintenir la marque Swiss. Aucune indication n'a été donnée quant au maintien ou non de la plate-forme internationale (hub) de l'aéroport de Zurich-Kloten.
Lufthansa avait déjà essayé il y a deux ans de prendre le contrôle de Swiss. L'opération avait échoué en raison de l'opposition des grands actionnaires. Deux ans plus tard, la donne a changé. Lufthansa n'exige plus une injection d'argent frais, et en plus Swiss est dirigé depuis neuf mois par Christoph Franz, un de ses anciens cadres dirigeants.
Aérien : quelque 150.000 emplois directs et indirects en Suisse
En outre, les Suisses semblent avoir accepté de renoncer à leur rêve en matière de transport aérien : une compagnie suisse détenue par des capitaux suisses. Ainsi, de nombreux responsables économiques confient en privé que pour eux, l'essentiel est d'avoir de bonnes liaisons aériennes vers l'étranger, et qu'il importe peu que ce soit des avions suisses ou étrangers qui les assurent.
"Le secteur aérien représente quelque 150.000 emplois directs et indirects en Suisse, ce n'est pas négligeable", a indiqué lundi un responsable d'Economiesuisse, le patronat helvète.
Les syndicats de Swiss, qui n'emploie plus que quelque 6.500 personnes après plusieurs plans sociaux, restent sur leur garde. Lundi, ils ont organisé une manifestation devant le siège social de Swiss à l'EuroAirport de Bâle-Mulhouse.
A la Bourse suisse, l'action Swiss reprenait pour sa part des couleurs lundi, avec une hausse de 3,84% en milieu de séance à 10,80 FS. Lufthansa a promis aux petits actionnaires, qui détiennent 14% du capital, de les indemniser, et on s'attend à un prix de 10 FS, ce qui représenterait une somme d'environ 65 M FS.
Marie-Noëlle BLESSIG (AFP) - redaction@tourmag.com
La compagnie Swiss, lancée en fanfare il y a trois ans sur les cendres de Swissair, avait bénéficié de liquidités de plus de 3 milliards de francs suisses (2 milliards d'euros), qui se sont évaporées jour après jour. Aujourd'hui, la compagnie, qui n'a gardé que le tiers du réseau et des effectifs de Swissair, n'a plus que 391 M FS en caisse, et la question d'une augmentation de capital se pose.
La direction de Swiss devrait présenter le plan de reprise à ses grands actionnaires privés, les deux banques UBS et Crédit Suisse et l'importateur automobile AMAG, lundi soir. Interrogés, ces actionnaires n'ont pas voulu prendre position avant la tenue de la réunion, mais dans les milieux financiers, on s'attend à ce qu'ils n'opposent pas trop de résistance.
Lufthansa propose de maintenir la marque Swiss
Lufthansa n'a pas dévoilé le montant qu'il compte payer aux grands actionnaires, qui ont déjà pour la plupart passé leur investissement par pertes et profits. Selon la banque Pictet, ils pourraient se partager quelque 100 M FS, soit un prix de 2 FS par action, payée 56 FS.
La perte devrait être lourde pour la Confédération helvétique, qui a apporté il y a trois ans un chèque de 600 M FS (400 M EUR) en échange de 20,4% du capital de Swiss.
Le gouvernement suisse a été informé en primeur du plan de reprise vendredi dernier, mais "n'a pas encore pris de décision", selon son porte-parole Achille Casanova.
Lufthansa propose de maintenir la marque Swiss. Aucune indication n'a été donnée quant au maintien ou non de la plate-forme internationale (hub) de l'aéroport de Zurich-Kloten.
Lufthansa avait déjà essayé il y a deux ans de prendre le contrôle de Swiss. L'opération avait échoué en raison de l'opposition des grands actionnaires. Deux ans plus tard, la donne a changé. Lufthansa n'exige plus une injection d'argent frais, et en plus Swiss est dirigé depuis neuf mois par Christoph Franz, un de ses anciens cadres dirigeants.
Aérien : quelque 150.000 emplois directs et indirects en Suisse
En outre, les Suisses semblent avoir accepté de renoncer à leur rêve en matière de transport aérien : une compagnie suisse détenue par des capitaux suisses. Ainsi, de nombreux responsables économiques confient en privé que pour eux, l'essentiel est d'avoir de bonnes liaisons aériennes vers l'étranger, et qu'il importe peu que ce soit des avions suisses ou étrangers qui les assurent.
"Le secteur aérien représente quelque 150.000 emplois directs et indirects en Suisse, ce n'est pas négligeable", a indiqué lundi un responsable d'Economiesuisse, le patronat helvète.
Les syndicats de Swiss, qui n'emploie plus que quelque 6.500 personnes après plusieurs plans sociaux, restent sur leur garde. Lundi, ils ont organisé une manifestation devant le siège social de Swiss à l'EuroAirport de Bâle-Mulhouse.
A la Bourse suisse, l'action Swiss reprenait pour sa part des couleurs lundi, avec une hausse de 3,84% en milieu de séance à 10,80 FS. Lufthansa a promis aux petits actionnaires, qui détiennent 14% du capital, de les indemniser, et on s'attend à un prix de 10 FS, ce qui représenterait une somme d'environ 65 M FS.
Marie-Noëlle BLESSIG (AFP) - redaction@tourmag.com