"Swiss n'est plus suisse", titre en une le quotidien de Lausanne 24 Heures, qui ironise sur "le sourire embarrassé de sept croque-morts", c'est-à-dire les sept ministres du gouvernement suisse qui a donné mardi son feu vert au rachat.
Pour Le Matin, le gouvernement a "berné le contribuable" en investissant massivement des fonds publics dans Swiss et les liens de fidélité entre les Helvètes et leur ex-compagnie nationale sont définitivement rompus. "Un seul commentaire s'impose pour cette compagnie qui quitte Zurich pour Francfort: bon débarras", conclut l'éditorialiste.
Pour Le Temps en revanche, "l'accord, sur le plan strictement financier, est équitable" car c'est Lufthansa qui reprend désormais "le risque industriel de maintenir une entreprise structurellement déficitaire".
Les professionnels auraient préféré B.A. ou Emirates
"Reste que cet accord est plein d'incertitudes", note le journal qui cite l'accord aérien entre l'Allemagne et la Suisse, l'avenir économique de l'aéroport de Zurich-Kloten ou le développement de Swiss au sein de Star Alliance.
Les milieux touristiques suisses accueillent avec une certaine inquiétude le rachat de Swiss par Lufthansa. «On aurait préféré un rapprochement avec British Airways ou Emirates», affirme Dick Marty, président de Suisse Tourisme.
La plateforme de l'aéroport de Zurich-Kloten aurait sans doute été davantage été préservée avec Oneworld qu'avec la Star Alliance, analyse M. Marty. Le hub de la métropole alémanique est désormais cerné par des concurrents très proches: Francfort, Munich et aussi Vienne.
Pour le président de Suisse Tourisme, la perte de contrôle de Swiss n'est cependant qu'un mal bénin, comparé «au désastre de la disparition de Swissair, dont nous ressentons encore les conséquences».
Craintes de perte de liaisons vers la Suisse
M. Marty ne veut cependant pas tout voir de manière négative: «Ce qui est déterminant, ce sont les liaisons directes». Et pour l'heure, Lufthansa parle plutôt d'investir dans des longs-courriers.
«A-t-on exploré toutes les solutions?», s'interroge également Christian Rey, président d'Hotelleriesuisse. «J'espère que cela a été le cas», ajoute-t-il, notant qu'il serait déplorable que la voie de l'indépendance ait été abandonnée alors que des projets allant dans ce sens existaient peut-être.
Pour lui, le rachat de Swiss est clairement inquiétant. «Nous avions milité pour le sauvetage d'une compagnie nationale. Il serait dommageable que nous perdions encore des liaisons directes avec la Suisse», déclare-t-il. Le président des hôteliers dit donc espérer que Lufthansa tienne ses promesses.
La Rédaction avec AFP - redaction@tourmag.com
Pour Le Matin, le gouvernement a "berné le contribuable" en investissant massivement des fonds publics dans Swiss et les liens de fidélité entre les Helvètes et leur ex-compagnie nationale sont définitivement rompus. "Un seul commentaire s'impose pour cette compagnie qui quitte Zurich pour Francfort: bon débarras", conclut l'éditorialiste.
Pour Le Temps en revanche, "l'accord, sur le plan strictement financier, est équitable" car c'est Lufthansa qui reprend désormais "le risque industriel de maintenir une entreprise structurellement déficitaire".
Les professionnels auraient préféré B.A. ou Emirates
"Reste que cet accord est plein d'incertitudes", note le journal qui cite l'accord aérien entre l'Allemagne et la Suisse, l'avenir économique de l'aéroport de Zurich-Kloten ou le développement de Swiss au sein de Star Alliance.
Les milieux touristiques suisses accueillent avec une certaine inquiétude le rachat de Swiss par Lufthansa. «On aurait préféré un rapprochement avec British Airways ou Emirates», affirme Dick Marty, président de Suisse Tourisme.
La plateforme de l'aéroport de Zurich-Kloten aurait sans doute été davantage été préservée avec Oneworld qu'avec la Star Alliance, analyse M. Marty. Le hub de la métropole alémanique est désormais cerné par des concurrents très proches: Francfort, Munich et aussi Vienne.
Pour le président de Suisse Tourisme, la perte de contrôle de Swiss n'est cependant qu'un mal bénin, comparé «au désastre de la disparition de Swissair, dont nous ressentons encore les conséquences».
Craintes de perte de liaisons vers la Suisse
M. Marty ne veut cependant pas tout voir de manière négative: «Ce qui est déterminant, ce sont les liaisons directes». Et pour l'heure, Lufthansa parle plutôt d'investir dans des longs-courriers.
«A-t-on exploré toutes les solutions?», s'interroge également Christian Rey, président d'Hotelleriesuisse. «J'espère que cela a été le cas», ajoute-t-il, notant qu'il serait déplorable que la voie de l'indépendance ait été abandonnée alors que des projets allant dans ce sens existaient peut-être.
Pour lui, le rachat de Swiss est clairement inquiétant. «Nous avions milité pour le sauvetage d'une compagnie nationale. Il serait dommageable que nous perdions encore des liaisons directes avec la Suisse», déclare-t-il. Le président des hôteliers dit donc espérer que Lufthansa tienne ses promesses.
La Rédaction avec AFP - redaction@tourmag.com