regroupement avec préservation de l'autonomie et de la marque Swiss
"Lufthansa et Swiss International Air Lines mènent des négociations constructives en vue d'une prise de contrôle et d'une intégration de Swiss au sein du groupe Lufthansa", a indiqué dimanche la compagnie allemande dans un communiqué. Des informations en ce sens avaient déjà filtré vendredi.
Aucun détail financier n'a été immédiatement révélé. Mais "le modèle d'entreprise envisagé prévoit un regroupement des forces des deux compagnies aériennes avec préservation de l'autonomie de Swiss", souligne le communiqué. Avec en particulier "le maintien de la marque Swiss" et de ses liaisons aériennes.
Selon une source proche du dossier, il s'agissait de la principale condition posée par les dirigeants de la compagnie suisse en difficulté. La transaction est encore soumise à l'approbation du conseil de surveillance de Lufthansa ainsi que du conseil d'administration et des actionnaires de référence de Swiss, a précisé le groupe allemand.
Lufthansa compte verser entre 60 et 66 Mie aux actionnaires minoritaires
"Si les approbations nécessaires sont obtenues, Lufthansa soumettra une offre d'achat aux actionnaires minoritaires, qui sera basée le prix moyen de l'action au cours des 30 jours", précédent le feu vert, a ajouté la compagnie allemande sans autre détails.
Selon une source proche du dossier, Lufthansa compte verser entre 60 et 66 millions d'euros à ces minoritaires, qui représentent 13,9% du capital. Le reste, soit 86,1%, est détenu à hauteur de 20,4% par la Confédération helvétique, de 12,1% par les cantons et collectivités locales suisses et de 61,1% par des investisseurs institutionnels.
A en croire la presse allemande, Lufthansa conditionnerait encore la finalisation de sa prise de contrôle à des économies supplémentaires chez Swiss, notamment chez les pilotes et personnels au sol. C'est la deuxième fois que le groupe allemand tente de s'emparer de Swiss, après un échec à l'automne 2003.
Mais depuis, la donne a changé : la compagnie helvétique a abandonné dans l'intervalle des discussions en vue d'une alliance avec British Airways, elle a divisé par cinq sa perte nette l'an dernier à 140 millions de francs suisse (90 millions d'euros) à la suite d'une sévère cure d'amaigrissement et espère être à l'équilibre cette année ou en 2006.
Swiss ne peut espérer durablement survivre en restant seule
Surtout, à l'instar des autres compagnies de taille moyennes en Europe, elle sait aujourd'hui qu'elle ne peut espérer durablement survivre en restant seule. Air France et KLM se sont unis l'an dernier, la compagnie belge Sabena a disparu et l'italienne Alitalia est en crise. Elle a encore essuyé l'an dernier une perte nette de 850 millions d'euros après un trou de 517 millions d'euros un an plus tôt.
"Le secteur est sous pression pour consolider car il y a tout simplement trop de compagnies et donc des surcapacités", estime Robert Heberger, analyste de la banque allemande Merck Finck. "Il souffre toujours des suites des attentats du 11 septembre 2001, de la hausse du prix du kérosène, contre laquelle Swiss est peu couverte, et pour finir de la pression des compagnies à bas coûts qui cassent les prix", ajoute-t-il.
Une acquisition de Swiss permettrait à Lufthansa, qui affichait l'an dernier 50,9 millions de passagers, de combler une partie de son retard sur le leader incontesté du ciel européen, Air France/KLM (64,8 millions de passagers), le numéro trois étant British Airways.
Yacine LE FORESTIER (AFP) - redaction@tourmag.com
Aucun détail financier n'a été immédiatement révélé. Mais "le modèle d'entreprise envisagé prévoit un regroupement des forces des deux compagnies aériennes avec préservation de l'autonomie de Swiss", souligne le communiqué. Avec en particulier "le maintien de la marque Swiss" et de ses liaisons aériennes.
Selon une source proche du dossier, il s'agissait de la principale condition posée par les dirigeants de la compagnie suisse en difficulté. La transaction est encore soumise à l'approbation du conseil de surveillance de Lufthansa ainsi que du conseil d'administration et des actionnaires de référence de Swiss, a précisé le groupe allemand.
Lufthansa compte verser entre 60 et 66 Mie aux actionnaires minoritaires
"Si les approbations nécessaires sont obtenues, Lufthansa soumettra une offre d'achat aux actionnaires minoritaires, qui sera basée le prix moyen de l'action au cours des 30 jours", précédent le feu vert, a ajouté la compagnie allemande sans autre détails.
Selon une source proche du dossier, Lufthansa compte verser entre 60 et 66 millions d'euros à ces minoritaires, qui représentent 13,9% du capital. Le reste, soit 86,1%, est détenu à hauteur de 20,4% par la Confédération helvétique, de 12,1% par les cantons et collectivités locales suisses et de 61,1% par des investisseurs institutionnels.
A en croire la presse allemande, Lufthansa conditionnerait encore la finalisation de sa prise de contrôle à des économies supplémentaires chez Swiss, notamment chez les pilotes et personnels au sol. C'est la deuxième fois que le groupe allemand tente de s'emparer de Swiss, après un échec à l'automne 2003.
Mais depuis, la donne a changé : la compagnie helvétique a abandonné dans l'intervalle des discussions en vue d'une alliance avec British Airways, elle a divisé par cinq sa perte nette l'an dernier à 140 millions de francs suisse (90 millions d'euros) à la suite d'une sévère cure d'amaigrissement et espère être à l'équilibre cette année ou en 2006.
Swiss ne peut espérer durablement survivre en restant seule
Surtout, à l'instar des autres compagnies de taille moyennes en Europe, elle sait aujourd'hui qu'elle ne peut espérer durablement survivre en restant seule. Air France et KLM se sont unis l'an dernier, la compagnie belge Sabena a disparu et l'italienne Alitalia est en crise. Elle a encore essuyé l'an dernier une perte nette de 850 millions d'euros après un trou de 517 millions d'euros un an plus tôt.
"Le secteur est sous pression pour consolider car il y a tout simplement trop de compagnies et donc des surcapacités", estime Robert Heberger, analyste de la banque allemande Merck Finck. "Il souffre toujours des suites des attentats du 11 septembre 2001, de la hausse du prix du kérosène, contre laquelle Swiss est peu couverte, et pour finir de la pression des compagnies à bas coûts qui cassent les prix", ajoute-t-il.
Une acquisition de Swiss permettrait à Lufthansa, qui affichait l'an dernier 50,9 millions de passagers, de combler une partie de son retard sur le leader incontesté du ciel européen, Air France/KLM (64,8 millions de passagers), le numéro trois étant British Airways.
Yacine LE FORESTIER (AFP) - redaction@tourmag.com