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Comme le dit Jean-Luc Hans, président de la puissante association professionnelle des TO belge ABTO : « Cette décision était prévisible, à partir du moment où la Commission a approuvé la fusion entre Thomas Cook et My Travel. »
Dès que les Conseils d’Administration et les Assemblées Générales des actionnaires des deux sociétés auront approuvé l’opération, on assistera à l’avènement en Europe de 2 véritables mastodontes.
Pratiquement, la Commission Européenne a donné son aval à la constitution de deux groupes géants dont l’expérience montre qu’ils ne laissent que survivre les petits opérateurs de niche.
Deux mastodontes sur le marché européen
En France par exemple, cette fusion va provoquer le rapprochement de Marmara, Tourinter, TUI France, NF et les armements de croisière fluviale Connoisseur et Crow Blue Line. C'est-à-dire d’un opérateur qui va faire voyager près de 2 millions de touristes.
La Commission Européenne n’a surement pas pris la mesure exacte des conséquences de cette fusion pour la France. Prenons le cas des armateurs fluviaux. Les deux compagnies de First Choice étaient déjà les leaders du marché de la location de bateaux sans permis.
Dorénavant, ils auront en outre la force de frappe des réseaux Havas et de NF, sans compter les AGV indépendantes. Autant dire que la ligne de flottaison des autres opérateurs devient délicate à gérer…
Sans oublier les ententes dénoncées par des associations de consommateurs comme Test Achats en Belgique. Dans le plat pays où Thomas Cook et TUI sont leaders d’un marché, on assiste à un véritable duopole.
Test Achats est arrivée à la conclusion que ces deux groupes agissent souvent de concert. Par exemple en augmentant le même jour et pour les mêmes sommes les surtaxes en fuel. » Pour Hans de Coninck : « En Belgique, ces deux sociétés de leur propre aveu contrôlent ensemble plus de 90 % du tourisme organisé. »
« L’incompétence des experts européens me sidère… »
« L’incompétence des experts européens est une chose qui me sidère. Dans le cas de la double fusion des quatre premiers voyagistes européens, il ne fait, plus aucun doute que cette incompétence atteint des sommets himalayens », assène un observateur averti du secteur.
Mais le sommet de la duplicité est atteint lorsque on écrit que : « TUI et First Choice ne devraient pas être en mesure d'augmenter leurs prix de façon autonome (car ils auront) à subir la concurrence de Thomas Cook/MyTravel, ainsi que de nombreux petits organisateurs de vacances à forfait ».
Ou encore que "Le développement de l'internet" notamment, "donne aux consommateurs accès à une gamme étendue de sites de voyages, ce qui leur permet de choisir et de réserver leurs vacances sans passer par une agence de voyages".
La Commission oublie sans doute volontairement de noter que NF en France est un important opérateurs en eTourisme dans et que limiter la vision à la seule concurrence entre Thomas Cook/My Travel et TUI/First Choice n'est pas réaliste. Et comment croire que les petits voyagistes pourront résister à armes égales face à ces géants ?
Ensemble les deux groupes vont représenter près de 23 à 24 % de l’ensemble des achats de lits en l’Europe. Ce qui signifie que les hôteliers vont être obligés de casser leurs prix pour pouvoir être commercialisés par ces groupes.
Pour assurer leur rentabilité, ils vont donc se vendre plus chers aux petits voyagistes. Avec comme conséquence que les touristes partant avec un TO indépendant vont devoir soit payer plus cher, soit se résigner à des services de qualité moindre.
Pour rester concurrentiel, les petits devront soit opérer sur des niches en espérant que les deux grands n’entrent pas sur ces marchés, soit réduire leurs coûts et donc être plus fragiles financièrement.
Les AGV encore indépendantes pour combien de temps ?
Dans l’esprit des consommateurs, les AGV ont pour mission de conseiller objectivement les clients. Si l’on se base sur l’expérience en Belgique, il est impossible à une AGV de se passer de Jetair ou de Thomas Cook. Or, comme nous l’avions publié, Jetair ne donne plus que 3 % de com aux très petites AGV.
Par ailleurs ces deux groupes sont en train, en France comme en Belgique, de mettre en place des réseaux d’AGV situées dans tous les points stratégiques. Ce faisant, les consommateurs pour disposer d’un véritable choix n’auront plus comme possibilité que de passer par Internet ou acheter en direct auprès de petits voyagistes. Et ces derniers pour survivre devront augmenter leurs chiffres d’affaires en vente directe.
Et qui de la "casse sociale" ?
Nous ne connaissons aucun exemple où la fusion des deux groupes n’a pas engendré des licenciements collectifs. Il y a fort à parier que l'on va assister à des départs massifs au sein des administrations des groupes et dans les filiales des deux entreprises.
Ce sont toutes ces analyses que la Commission européenne a oubliée de faire. Maigre consolation : si l’on s’en tient au pied de la lettre les documents publiés par les autorités européennes, les deux groupes ne pourront plus racheter des entités importantes telles FRAM ou Kuoni... si d’aventure celles-ci étaient à vendre. Et cela, au moins, est une excellente chose.
Mais peut-être les intéressés ne l’analyseront-ils pas de la même manière ?
Dès que les Conseils d’Administration et les Assemblées Générales des actionnaires des deux sociétés auront approuvé l’opération, on assistera à l’avènement en Europe de 2 véritables mastodontes.
Pratiquement, la Commission Européenne a donné son aval à la constitution de deux groupes géants dont l’expérience montre qu’ils ne laissent que survivre les petits opérateurs de niche.
Deux mastodontes sur le marché européen
En France par exemple, cette fusion va provoquer le rapprochement de Marmara, Tourinter, TUI France, NF et les armements de croisière fluviale Connoisseur et Crow Blue Line. C'est-à-dire d’un opérateur qui va faire voyager près de 2 millions de touristes.
La Commission Européenne n’a surement pas pris la mesure exacte des conséquences de cette fusion pour la France. Prenons le cas des armateurs fluviaux. Les deux compagnies de First Choice étaient déjà les leaders du marché de la location de bateaux sans permis.
Dorénavant, ils auront en outre la force de frappe des réseaux Havas et de NF, sans compter les AGV indépendantes. Autant dire que la ligne de flottaison des autres opérateurs devient délicate à gérer…
Sans oublier les ententes dénoncées par des associations de consommateurs comme Test Achats en Belgique. Dans le plat pays où Thomas Cook et TUI sont leaders d’un marché, on assiste à un véritable duopole.
Test Achats est arrivée à la conclusion que ces deux groupes agissent souvent de concert. Par exemple en augmentant le même jour et pour les mêmes sommes les surtaxes en fuel. » Pour Hans de Coninck : « En Belgique, ces deux sociétés de leur propre aveu contrôlent ensemble plus de 90 % du tourisme organisé. »
« L’incompétence des experts européens me sidère… »
« L’incompétence des experts européens est une chose qui me sidère. Dans le cas de la double fusion des quatre premiers voyagistes européens, il ne fait, plus aucun doute que cette incompétence atteint des sommets himalayens », assène un observateur averti du secteur.
Mais le sommet de la duplicité est atteint lorsque on écrit que : « TUI et First Choice ne devraient pas être en mesure d'augmenter leurs prix de façon autonome (car ils auront) à subir la concurrence de Thomas Cook/MyTravel, ainsi que de nombreux petits organisateurs de vacances à forfait ».
Ou encore que "Le développement de l'internet" notamment, "donne aux consommateurs accès à une gamme étendue de sites de voyages, ce qui leur permet de choisir et de réserver leurs vacances sans passer par une agence de voyages".
La Commission oublie sans doute volontairement de noter que NF en France est un important opérateurs en eTourisme dans et que limiter la vision à la seule concurrence entre Thomas Cook/My Travel et TUI/First Choice n'est pas réaliste. Et comment croire que les petits voyagistes pourront résister à armes égales face à ces géants ?
Ensemble les deux groupes vont représenter près de 23 à 24 % de l’ensemble des achats de lits en l’Europe. Ce qui signifie que les hôteliers vont être obligés de casser leurs prix pour pouvoir être commercialisés par ces groupes.
Pour assurer leur rentabilité, ils vont donc se vendre plus chers aux petits voyagistes. Avec comme conséquence que les touristes partant avec un TO indépendant vont devoir soit payer plus cher, soit se résigner à des services de qualité moindre.
Pour rester concurrentiel, les petits devront soit opérer sur des niches en espérant que les deux grands n’entrent pas sur ces marchés, soit réduire leurs coûts et donc être plus fragiles financièrement.
Les AGV encore indépendantes pour combien de temps ?
Dans l’esprit des consommateurs, les AGV ont pour mission de conseiller objectivement les clients. Si l’on se base sur l’expérience en Belgique, il est impossible à une AGV de se passer de Jetair ou de Thomas Cook. Or, comme nous l’avions publié, Jetair ne donne plus que 3 % de com aux très petites AGV.
Par ailleurs ces deux groupes sont en train, en France comme en Belgique, de mettre en place des réseaux d’AGV situées dans tous les points stratégiques. Ce faisant, les consommateurs pour disposer d’un véritable choix n’auront plus comme possibilité que de passer par Internet ou acheter en direct auprès de petits voyagistes. Et ces derniers pour survivre devront augmenter leurs chiffres d’affaires en vente directe.
Et qui de la "casse sociale" ?
Nous ne connaissons aucun exemple où la fusion des deux groupes n’a pas engendré des licenciements collectifs. Il y a fort à parier que l'on va assister à des départs massifs au sein des administrations des groupes et dans les filiales des deux entreprises.
Ce sont toutes ces analyses que la Commission européenne a oubliée de faire. Maigre consolation : si l’on s’en tient au pied de la lettre les documents publiés par les autorités européennes, les deux groupes ne pourront plus racheter des entités importantes telles FRAM ou Kuoni... si d’aventure celles-ci étaient à vendre. Et cela, au moins, est une excellente chose.
Mais peut-être les intéressés ne l’analyseront-ils pas de la même manière ?