Les négociations entre la direction et les représentants du personnel de TUI France autour du plan Perspectives se sont soldés sur deux avis négatifs du CE - DR : © contrastwerkstatt - Fotolia.com
Chez TUI France, les négociations entre la Direction et les représentants du personnel autour du plan de départs volontaires « Perspectives » sont désormais closes.
Leur dernière rencontre s'est tenue lors du comité d'entreprise extraordinaire (CEE) de jeudi 12 décembre 2013.
Au cours de cette réunion, le comité d'entreprise (CE) a rendu, à l'unanimité (FO, CGT et CFE-CGC), deux avis défavorables sur le volet social et le volet économique du plan présenté par la direction du groupe.
"Nous invitons les salariés à ne pas se positionner sur ce plan de départs volontaires", résume Lazare Razkallah, secrétaire général du CE et délégué CGT.
Une décision qui ne surprend pas la direction. "Il est assez rare d'avoir un avis favorable sur un plan de départs volontaires dès lors qu'il s'agit de supprimer des postes. Forcément les élus du CE ne sont pas très content de cela", explique Isabelle Michalak, Directrice des Ressources Humaines (DRH).
Leur dernière rencontre s'est tenue lors du comité d'entreprise extraordinaire (CEE) de jeudi 12 décembre 2013.
Au cours de cette réunion, le comité d'entreprise (CE) a rendu, à l'unanimité (FO, CGT et CFE-CGC), deux avis défavorables sur le volet social et le volet économique du plan présenté par la direction du groupe.
"Nous invitons les salariés à ne pas se positionner sur ce plan de départs volontaires", résume Lazare Razkallah, secrétaire général du CE et délégué CGT.
Une décision qui ne surprend pas la direction. "Il est assez rare d'avoir un avis favorable sur un plan de départs volontaires dès lors qu'il s'agit de supprimer des postes. Forcément les élus du CE ne sont pas très content de cela", explique Isabelle Michalak, Directrice des Ressources Humaines (DRH).
"Coup d'épée dans l'eau
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Sur le plan économique, l'initiative de la direction de TUI France de nouer des partenariats avec des réseaux de distribution extérieurs, alors que, dans un même temps, elle prévoit de fermer des agences de voyage Nouvelles Frontières, a du mal à passer au CE.
"Le CE estime qu'il est tout à fait possible de faire quelque chose de valable.
Mais, nous avons l'impression que la Direction va trop vite et que ce plan Perspectives risque d'être un coup d'épée dans l'eau, poursuit Lazare Razkallah.
Prenons le temps de bien faire les choses. Nous avons trois belles marques à disposition..."
La Direction estime, de son côté, avoir donné toutes les informations nécessaires. Pour la DRH du Groupe, la formule d'un plan de départs volontaires exclut, par nature, les licenciements secs.
Elle précise par ailleurs qu'il y a "une réelle justification économique" à ce plan et qu'il se met en place dans un "environnement favorable aux discussions". (Lire : Résultats annuels TUI Travel Plc : l'activité tour operating en France à la dérive... )
Au total, la Direction vise 274 départs volontaires (306, selon les syndicats). Elle serait satisfaite si, au moins, 75 % de ce nombre venait à être atteint. En revanche, Isabelle Michalak ne dit pas ce qu'il se passerait si jamais moins de salariés étaient finalement candidats.
"Nos élus ont longtemps laissé entendre à nos collaborateurs qu'ils étaient en mesure de faire retirer le plan et nous communiqué assez tardivement sur ses conditions, poursuit-elle.
Mais je pense qu'avec les partenariats qui se mettent maintenant en route, les choses vont continuer à bouger. Les conditions sont là pour que ça fonctionne."
"Le CE estime qu'il est tout à fait possible de faire quelque chose de valable.
Mais, nous avons l'impression que la Direction va trop vite et que ce plan Perspectives risque d'être un coup d'épée dans l'eau, poursuit Lazare Razkallah.
Prenons le temps de bien faire les choses. Nous avons trois belles marques à disposition..."
La Direction estime, de son côté, avoir donné toutes les informations nécessaires. Pour la DRH du Groupe, la formule d'un plan de départs volontaires exclut, par nature, les licenciements secs.
Elle précise par ailleurs qu'il y a "une réelle justification économique" à ce plan et qu'il se met en place dans un "environnement favorable aux discussions". (Lire : Résultats annuels TUI Travel Plc : l'activité tour operating en France à la dérive... )
Au total, la Direction vise 274 départs volontaires (306, selon les syndicats). Elle serait satisfaite si, au moins, 75 % de ce nombre venait à être atteint. En revanche, Isabelle Michalak ne dit pas ce qu'il se passerait si jamais moins de salariés étaient finalement candidats.
"Nos élus ont longtemps laissé entendre à nos collaborateurs qu'ils étaient en mesure de faire retirer le plan et nous communiqué assez tardivement sur ses conditions, poursuit-elle.
Mais je pense qu'avec les partenariats qui se mettent maintenant en route, les choses vont continuer à bouger. Les conditions sont là pour que ça fonctionne."
La Direccte a 3 semaines pour se prononcer
Sur le volet social, les syndicats sont plutôt satisfaits des propositions autour du congés de reclassement.
Ils regrettent cependant que les partenariats noués par la Direction pour reclasser une partie de ses salariés, avec, entre autres, la Maïf, n'aient pas été annoncés plus tôt.
Selon le secrétaire général du CE cela aurait permis de davantage "rassurer les salariés". Ce qui est loin d'être le cas à l'heure actuelle d'après lui.
Une position qu'Isabelle Michalak estime sévère. "Ce n'est pas très juste car je pense que nous avons fait beaucoup d'efforts : il y a un accompagnement très important des collaborateurs et nous avons également noué des partenariats qui vont permettre à un certain nombre de retrouver un emploi, rappelle-t-elle.
Je trouve qu'il s'agit donc de conditions plutôt favorables." Elle ajoute notamment que le partenariat avec la Maïf a déjà permis de reclasser 4 salariés. Un autre partenariat est d'ailleurs actuellement en train d'être mis en place avec la SNCF.
La balle est désormais entre les mains de la Direccte : elle devra homologuer ou non le plan dans un délai de 3 semaines.
Si sa décision venait à être positive pour la Direction, les employés du groupes volontaires au départ auraient alors 8 semaines, à partir 8 janvier 2014, pour se faire connaître.
Ils regrettent cependant que les partenariats noués par la Direction pour reclasser une partie de ses salariés, avec, entre autres, la Maïf, n'aient pas été annoncés plus tôt.
Selon le secrétaire général du CE cela aurait permis de davantage "rassurer les salariés". Ce qui est loin d'être le cas à l'heure actuelle d'après lui.
Une position qu'Isabelle Michalak estime sévère. "Ce n'est pas très juste car je pense que nous avons fait beaucoup d'efforts : il y a un accompagnement très important des collaborateurs et nous avons également noué des partenariats qui vont permettre à un certain nombre de retrouver un emploi, rappelle-t-elle.
Je trouve qu'il s'agit donc de conditions plutôt favorables." Elle ajoute notamment que le partenariat avec la Maïf a déjà permis de reclasser 4 salariés. Un autre partenariat est d'ailleurs actuellement en train d'être mis en place avec la SNCF.
La balle est désormais entre les mains de la Direccte : elle devra homologuer ou non le plan dans un délai de 3 semaines.
Si sa décision venait à être positive pour la Direction, les employés du groupes volontaires au départ auraient alors 8 semaines, à partir 8 janvier 2014, pour se faire connaître.