La jungle...
Les taxes YQ ou YR qui correspondent au prix de la surcharge carburant des billets d'avion deviennent de plus en plus mystérieuses aux yeux des distributeurs...
Michèle Faure, directrice de Courtine Voyages à Avignon tire la sonnette d'alarme : "les prix pratiqués sur ces taxes sont totalement occultes.
Il y a un manque total de transparence, que ce soit à la facturation ou au niveau des remboursements. Tout est de plus en plus opaque"
Pour elle pas de doute, les compagnies aériennes ont trouvé un bon moyen de se remplir les poches.
En effet, constate-t-elle, il n'est plus rare de voir apparaître certaines aberrations : des taxes YQ ou YR plus élevés pour les tarifs enfants que pour les parents, des montants différents pour une même classe de réservation, voire une surcharge plus élevée sur un Paris-New York, qu'un Toulouse-Paris-New York (même vol entre Paris et New York et même classe de réservation)...
"Il n'y a aucune logique, sur un vol vers le Mexique la taxe atteint 99€ et vers la République Dominicaine elle se monte à 353 €... Comment expliquer toutes ces différences ?", s’interroge-t-elle.
"Chacun fait ce qu'il veut", lance-t-elle, un brin dépitée.
Les taxes YQ ou YR qui correspondent au prix de la surcharge carburant des billets d'avion deviennent de plus en plus mystérieuses aux yeux des distributeurs...
Michèle Faure, directrice de Courtine Voyages à Avignon tire la sonnette d'alarme : "les prix pratiqués sur ces taxes sont totalement occultes.
Il y a un manque total de transparence, que ce soit à la facturation ou au niveau des remboursements. Tout est de plus en plus opaque"
Pour elle pas de doute, les compagnies aériennes ont trouvé un bon moyen de se remplir les poches.
En effet, constate-t-elle, il n'est plus rare de voir apparaître certaines aberrations : des taxes YQ ou YR plus élevés pour les tarifs enfants que pour les parents, des montants différents pour une même classe de réservation, voire une surcharge plus élevée sur un Paris-New York, qu'un Toulouse-Paris-New York (même vol entre Paris et New York et même classe de réservation)...
"Il n'y a aucune logique, sur un vol vers le Mexique la taxe atteint 99€ et vers la République Dominicaine elle se monte à 353 €... Comment expliquer toutes ces différences ?", s’interroge-t-elle.
"Chacun fait ce qu'il veut", lance-t-elle, un brin dépitée.
Quid des compagnies aériennes...
Et c'est effectivement le cas... Selon les compagnies, les règles ne sont pas les mêmes.
Chez Air France, une porte-parole précise : "la taxe YR ne s'applique que sur les vols moyens et longs courriers, et reflète les coûts variables de l'industrie, dont le coût du carburant. La surcharge carburant n'est qu'une composante."
La compagnie assure par ailleurs que le montant de cette taxe est le même pour un enfant et un adulte, et dépend de la distance moyenne parcourue. En revanche, elle est différente en fonction des catégories de cabines.
Chez Lufthansa, en revanche, la taxe est identique dans toutes les classes de réservations et toutes les catégories de cabine.
"Seuls les tarifs les plus bas bénéficient d'une taxe YQ inférieures" précise Boris Ogursky porte-parole de Lufthansa.
"Cela fait un an que nous n'avons pas changé nos tarifs. Le facture carburant s'est monté en 2012, à 7,3 milliards d'euros, soit 1,1 milliard de plus qu'en 2011. Et la taxe carburant ne couvre qu'une partie de ce montant"
Alors comment y voir plus clair ?
Jean-Pierre Mas, président de la commission Air du SNAV tente de faire avancer le dossier.
Pour lui aussi, cette taxe sert à manipuler les tarifs : "c'est une malhonnêteté économique. En plus c'est un sujet qui pollue la relation avec les clients".
Chez Air France, une porte-parole précise : "la taxe YR ne s'applique que sur les vols moyens et longs courriers, et reflète les coûts variables de l'industrie, dont le coût du carburant. La surcharge carburant n'est qu'une composante."
La compagnie assure par ailleurs que le montant de cette taxe est le même pour un enfant et un adulte, et dépend de la distance moyenne parcourue. En revanche, elle est différente en fonction des catégories de cabines.
Chez Lufthansa, en revanche, la taxe est identique dans toutes les classes de réservations et toutes les catégories de cabine.
"Seuls les tarifs les plus bas bénéficient d'une taxe YQ inférieures" précise Boris Ogursky porte-parole de Lufthansa.
"Cela fait un an que nous n'avons pas changé nos tarifs. Le facture carburant s'est monté en 2012, à 7,3 milliards d'euros, soit 1,1 milliard de plus qu'en 2011. Et la taxe carburant ne couvre qu'une partie de ce montant"
Alors comment y voir plus clair ?
Jean-Pierre Mas, président de la commission Air du SNAV tente de faire avancer le dossier.
Pour lui aussi, cette taxe sert à manipuler les tarifs : "c'est une malhonnêteté économique. En plus c'est un sujet qui pollue la relation avec les clients".
Des taxes non commissionnées par les TO
Ce n'est pas faute d'avoir évoqué le sujet avec les compagnies : "Je me heurte à un mur. La seule solution serait d'intenter une action auprès de la DGCCRF, mais elle se s’intéresse absolument pas au sujet."
Effectivement contactée par nos soins, la DGCCRF n'a pas su répondre à notre demande.
Autre objet de la discorde : le non commissionnement de ces taxes par les tours-opérateurs...
"Les TO se sont engouffrés dans la brèche pour ne pas commissionner cette taxe", ajoute Jean-Pierre Mas.
"La taxes YQ n'est pas comprise dans le tarif, donc ce montant ne peut être commissionné", répond simplement René-Marc Chikli, président du CETO, renvoyant la balle dans le camps des compagnies...
En attendant sur le terrain : Courtine Voyages fait ses comptes. L'agence a bouclé un dossier Pérou à 3000 € comprenant 498 € de taxes.
"Nous seront commissionnées sur 2500 €... on perd 1/6 du dossier. A l'arrivée les commissions n'arrivent plus vraiment aux 14% promis... il ne faut pas s'étonner si les agences rattrapent leur chiffres d'affaires en passant en direct par les réceptifs."
La solution au problème paraît pourtant toute simple ; Que ces taxes soient définitivement intégrées au prix du voyage...
Effectivement contactée par nos soins, la DGCCRF n'a pas su répondre à notre demande.
Autre objet de la discorde : le non commissionnement de ces taxes par les tours-opérateurs...
"Les TO se sont engouffrés dans la brèche pour ne pas commissionner cette taxe", ajoute Jean-Pierre Mas.
"La taxes YQ n'est pas comprise dans le tarif, donc ce montant ne peut être commissionné", répond simplement René-Marc Chikli, président du CETO, renvoyant la balle dans le camps des compagnies...
En attendant sur le terrain : Courtine Voyages fait ses comptes. L'agence a bouclé un dossier Pérou à 3000 € comprenant 498 € de taxes.
"Nous seront commissionnées sur 2500 €... on perd 1/6 du dossier. A l'arrivée les commissions n'arrivent plus vraiment aux 14% promis... il ne faut pas s'étonner si les agences rattrapent leur chiffres d'affaires en passant en direct par les réceptifs."
La solution au problème paraît pourtant toute simple ; Que ces taxes soient définitivement intégrées au prix du voyage...