Le Tourisme Spatial d'aujourd’hui peut être comparé aux débuts de l’aviation commerciale, avec pourtant une différence majeure : tout va désormais plus vite et dans tous les domaines, y compris celui du tourisme dans l'espace - Photo Spacex.com/
D’ici quelques semaines, les médias seront à nouveau mobilisés et focalisés sur la mission Inspiration 4 de SpaceX qui, avec quatre civils à son bord, réalisera un vol en orbite terrestre à une altitude d'environ 540 kilomètres, effectuant au moins cinq fois le tour de notre planète.
Cette mission confirmera après les derniers vols de Virgin et Blue Origin qu’après des décennies de recherches, d’études et d’expériences, mais également de doutes et de scepticisme, le Tourisme Spatial trouve enfin la place et l’intérêt qu’il mérite.
Le Tourisme Spatial d'aujourd’hui peut être comparé aux débuts de l’aviation commerciale, avec pourtant une différence majeure : tout va désormais plus vite et dans tous les domaines, y compris celui du tourisme dans l'espace.
En dehors du personnel très qualifié nécessaire au voyage lui-même, que ce soit au niveau orbital ou suborbital à des centaines de milliers d’emplois directs et indirects vont être créés par le tourisme spatial, comme par exemple ceux qui avaient été générés aux Etats-Unis lors de la conquête de la Lune.
Cette mission confirmera après les derniers vols de Virgin et Blue Origin qu’après des décennies de recherches, d’études et d’expériences, mais également de doutes et de scepticisme, le Tourisme Spatial trouve enfin la place et l’intérêt qu’il mérite.
Le Tourisme Spatial d'aujourd’hui peut être comparé aux débuts de l’aviation commerciale, avec pourtant une différence majeure : tout va désormais plus vite et dans tous les domaines, y compris celui du tourisme dans l'espace.
En dehors du personnel très qualifié nécessaire au voyage lui-même, que ce soit au niveau orbital ou suborbital à des centaines de milliers d’emplois directs et indirects vont être créés par le tourisme spatial, comme par exemple ceux qui avaient été générés aux Etats-Unis lors de la conquête de la Lune.
Des spaceports se construisent aux Etats-Unis, en Russie, en Chine, au Japon...
Autres articles
-
Vols secs : l'Europe veut taper sur les doigts des intermédiaires !🔑
-
Chine : Deep Blue Aerospace proposera un vol suborbital pour 195 000 euros
-
Comment les EDV vont valoriser l’offre France des agences de voyages 🔑
-
Abandonnons l’idée de faire de la France la première destination durable au monde 🔑
-
Les hôtels français ont réalisé une année record en 2023
Il est évident que cet apport de richesse ne sera pas limité aux seules "majors" de l’espace, Virgin, Space X, Blue Origin ou autres, car il se déploiera également autour du concept de vol spatial une multitude d’actions connexes et dérivées qui seront, elles aussi, génératrices d’emplois et d'activités.
Les études, comme celles des cabinets Futron ou UBS, s’accordent pour évaluer le marché du tourisme spatial, d’ici quatre à cinq ans, à 15 000 à 20 000 passagers par an, puis à plusieurs dizaines, voire centaines de milliers grâce à l’inévitable réduction des coûts des voyages spatiaux (pour Virgin on passera de 200 000 dollars à 55 000 dollars en cinq ans et 25 000 dollars 10 ans plus tard) et du développement de la capacité des vaisseaux spatiaux.
Pour faire face à ce développement, des Spaceports sont déjà construits ou en passe de l’être : bien entendu aux Etats Unis (dont l’un déjà opérationnel au Nouveau Mexique), en Russie, en Chine, au Japon, aux Emirats (notamment dans la ville ‘’connectée’’ Arabie Saoudite de Néom).
Les études, comme celles des cabinets Futron ou UBS, s’accordent pour évaluer le marché du tourisme spatial, d’ici quatre à cinq ans, à 15 000 à 20 000 passagers par an, puis à plusieurs dizaines, voire centaines de milliers grâce à l’inévitable réduction des coûts des voyages spatiaux (pour Virgin on passera de 200 000 dollars à 55 000 dollars en cinq ans et 25 000 dollars 10 ans plus tard) et du développement de la capacité des vaisseaux spatiaux.
Pour faire face à ce développement, des Spaceports sont déjà construits ou en passe de l’être : bien entendu aux Etats Unis (dont l’un déjà opérationnel au Nouveau Mexique), en Russie, en Chine, au Japon, aux Emirats (notamment dans la ville ‘’connectée’’ Arabie Saoudite de Néom).
Parcs d’attraction, musées, centres d’entrainement, hôtels...
Autour de ces Spaceports, des zones d’animation sur les thèmes du spatial sont prévues : parcs d’attraction, musées, centres d’entrainement, hôtels.... qui draineront des centaines de milliers de touristes entrainant inévitablement les embauches de dizaines de milliers de salariés..
Même chose pour les hôtels spatiaux où les stations spatiales dont une partie sera consacrée à l’hébergement de loisirs. Déjà cinq projets sont en partie financés et devraient voir le jour d’ici cinq ans, entrainant des milliers d’emplois qualifiés.
Et que dire du nombre d’emplois dans les produits dérivés du type alimentation, boissons, combinaisons...
L’on pourrait douter de tout cela si les investissements financiers privés n’étaient pas au rendez-vous. La récente entrée en bourse de Virgin Galactic et la création de fonds d’investissement en faveur du développement du tourisme spatial sont autant de gages d’intérêts pour celui-ci.
La dernière création de La Financière de l’Echiquier du fonds Echiquier Space, premier fonds thématique d’Europe sur le secteur de l’espace en est le témoignage !
Même chose pour les hôtels spatiaux où les stations spatiales dont une partie sera consacrée à l’hébergement de loisirs. Déjà cinq projets sont en partie financés et devraient voir le jour d’ici cinq ans, entrainant des milliers d’emplois qualifiés.
Et que dire du nombre d’emplois dans les produits dérivés du type alimentation, boissons, combinaisons...
L’on pourrait douter de tout cela si les investissements financiers privés n’étaient pas au rendez-vous. La récente entrée en bourse de Virgin Galactic et la création de fonds d’investissement en faveur du développement du tourisme spatial sont autant de gages d’intérêts pour celui-ci.
La dernière création de La Financière de l’Echiquier du fonds Echiquier Space, premier fonds thématique d’Europe sur le secteur de l’espace en est le témoignage !
"La stratégie des Européens se résume à un rôle de second couteau"
Pour nombre de Français, cet avenir proche n’est que science-fiction. C’est compréhensible quand on constate que l’Europe et la France sont cruellement absentes de ce marché. Et ce n’est pas Thomas Pesquet qui, malgré ses talents, ses compétences et sa formidable présence médiatique, y changera quelque chose. Il n'est que l'arbre qui cache la forêt, il donne aux Français l'illusion d'être acteurs alors qu'ils ne sont que spectateurs !
Comme le rappelle Olivier Mousis, enseignant-chercheur au Laboratoire d'astrophysique de Marseille dans un récent entretien avec Figarovox : « La stratégie des Européens se résume à un rôle de second couteau, de bon suiveur. Nous avons abandonné l'initiative aux États-Unis et à la Chine malgré notre savoir-faire. Nous ne sommes plus des conquérants. En Europe et surtout en France, il n'y aurait pas pu avoir d'Elon Musk : les initiatives individuelles ne sont pas encouragées et les marges de manœuvre limitées car nous n'aimons pas ce qui sort du rang ».
Une fois de plus, la France et l’Europe auront laissé passer le coche, se privant de centaines de milliers d’emplois et ce n’est pas la dernière déclaration de Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA qui laisse espérer un mieux en ce domaine : « Le tourisme spatial est bon pour l’espace en général, mais l’Agence spatiale européenne (ESA) ne prévoit pas actuellement de le développer » (36e Symposium sur l’espace à Colorado Springs août 2021).
Comme le rappelle Olivier Mousis, enseignant-chercheur au Laboratoire d'astrophysique de Marseille dans un récent entretien avec Figarovox : « La stratégie des Européens se résume à un rôle de second couteau, de bon suiveur. Nous avons abandonné l'initiative aux États-Unis et à la Chine malgré notre savoir-faire. Nous ne sommes plus des conquérants. En Europe et surtout en France, il n'y aurait pas pu avoir d'Elon Musk : les initiatives individuelles ne sont pas encouragées et les marges de manœuvre limitées car nous n'aimons pas ce qui sort du rang ».
Une fois de plus, la France et l’Europe auront laissé passer le coche, se privant de centaines de milliers d’emplois et ce n’est pas la dernière déclaration de Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA qui laisse espérer un mieux en ce domaine : « Le tourisme spatial est bon pour l’espace en général, mais l’Agence spatiale européenne (ESA) ne prévoit pas actuellement de le développer » (36e Symposium sur l’espace à Colorado Springs août 2021).
NB : L’agence spatiale du Royaume-Uni (UK Space Agency) envisage la création d’un spaceport situé la région du Sutherland dans le nord de l’Écosse. Le gouvernement estime que le marché anglais du tourisme spatial pourrait s’élever à 40 milliards de livres d’ici 2030 et permettrait d’employer 100.000 personnes.
Michel Messager
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Après avoir occupé les postes de Secrétaire Général du Tourisme Français, puis de Directeur de Touropa et Directeur du pôle tourisme du Groupe Verney, il rejoint en 1997 l’APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme) en qualité de Secrétaire Général jusqu’à fin 2007, période à laquelle, encore jeune retraité, il décide de réactiver sa société de conseils créée au début des années 90.
Nommé par le Ministre chargé du tourisme en 2005, puis en 2012, il siège au Conseil National du Tourisme en qualité de Président Délégué de la section économie touristique, il est aussi Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme).
Il est l’auteur de deux livres sur le Tourisme Spatial, le premier publié en 2009 à la documentation française et le second sorti en 2021, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" chez Amazon, ainsi que de nombreux articles sur le sujet. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.
Après avoir occupé les postes de Secrétaire Général du Tourisme Français, puis de Directeur de Touropa et Directeur du pôle tourisme du Groupe Verney, il rejoint en 1997 l’APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme) en qualité de Secrétaire Général jusqu’à fin 2007, période à laquelle, encore jeune retraité, il décide de réactiver sa société de conseils créée au début des années 90.
Nommé par le Ministre chargé du tourisme en 2005, puis en 2012, il siège au Conseil National du Tourisme en qualité de Président Délégué de la section économie touristique, il est aussi Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme).
Il est l’auteur de deux livres sur le Tourisme Spatial, le premier publié en 2009 à la documentation française et le second sorti en 2021, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" chez Amazon, ainsi que de nombreux articles sur le sujet. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.