Même ATR, l'un des pionniers du secteur, traverse une grave crise existentielle, accélérée par le retrait de Huwans (ancien Clubaventure) - DR : ATR
Obtenir un label est une démarche longue, fastidieuse et onéreuse.
Et pourtant, ce précieux sésame est bien loin de rapporter la clientèle escomptée.
Car malgré leurs beaux discours, les Français n'achètent pas souvent responsable.
Un sondage réalisé il y a quelques mois dans TourMaG révèle qu'ils sont même franchement désintéressés.
"Ils sont lassés des labels" assure Guillaume Cromer, expert en ingénierie touristique au cabinet ID-Tourism. "Ils veulent désormais que la notion durable soit directement intégrée au produit".
Alors pourquoi se donner autant de peine ?
Même ATR, l'un des pionniers du secteur, traverse une grave crise existentielle, accélérée par le retrait de Huwans (ancien Clubaventure).
Yves Godeau, l'un des fondateurs, est bien conscient des lourdeurs administratives inhérentes à la certification. "Nous avons voulu un label exigeant mais les clients n'accordent pas vraiment d'importance à son contenu" regrette-t-il.
Et pourtant, ce précieux sésame est bien loin de rapporter la clientèle escomptée.
Car malgré leurs beaux discours, les Français n'achètent pas souvent responsable.
Un sondage réalisé il y a quelques mois dans TourMaG révèle qu'ils sont même franchement désintéressés.
"Ils sont lassés des labels" assure Guillaume Cromer, expert en ingénierie touristique au cabinet ID-Tourism. "Ils veulent désormais que la notion durable soit directement intégrée au produit".
Alors pourquoi se donner autant de peine ?
Même ATR, l'un des pionniers du secteur, traverse une grave crise existentielle, accélérée par le retrait de Huwans (ancien Clubaventure).
Yves Godeau, l'un des fondateurs, est bien conscient des lourdeurs administratives inhérentes à la certification. "Nous avons voulu un label exigeant mais les clients n'accordent pas vraiment d'importance à son contenu" regrette-t-il.
Les petits TO jettent l'éponge
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Seul généraliste tenté par la démarche, Nouvelles Frontières a jeté l'éponge il y a déjà longtemps, malgré les déclarations encore visibles sur son site internet.
D'autres plus petits n'ont pas eu les moyens d'aller au bout du processus, comme Jalel Bouagga, le créateur de Sindbad Voyages. "J'étais l'un des tous premiers membres d'ATR. Mais lorsqu'il a fallu se faire certifier, j'ai laissé tomber car c'était trop cher pour une structure comme la mienne".
Il estime le coût de l'opération entre 7 000 et 10 000 euros la première année, sans compter les 5 000 euros annuels pour le renouvellement.
Le spécialiste du tourisme culturel, Intermèdes, s'était également laissé tenter par l'association dans les années 2000. Plus par conviction personnelle que par réel impact commercial.
"La certification demandait un travail titanesque, sans réelle pertinence auprès de ma clientèle. J'ai dû quitter l'association, mais à regrets car les débats étaient très enrichissants" estime Michel Olivier, l'un des fondateurs.
D'autres plus petits n'ont pas eu les moyens d'aller au bout du processus, comme Jalel Bouagga, le créateur de Sindbad Voyages. "J'étais l'un des tous premiers membres d'ATR. Mais lorsqu'il a fallu se faire certifier, j'ai laissé tomber car c'était trop cher pour une structure comme la mienne".
Il estime le coût de l'opération entre 7 000 et 10 000 euros la première année, sans compter les 5 000 euros annuels pour le renouvellement.
Le spécialiste du tourisme culturel, Intermèdes, s'était également laissé tenter par l'association dans les années 2000. Plus par conviction personnelle que par réel impact commercial.
"La certification demandait un travail titanesque, sans réelle pertinence auprès de ma clientèle. J'ai dû quitter l'association, mais à regrets car les débats étaient très enrichissants" estime Michel Olivier, l'un des fondateurs.
Le label du SNAV encore en projet
Il se dit en revanche intéressé par le futur label du SNAV, que tente de lancer Christian Orofino, le président de la commission tourisme responsable du Syndicat.
"ATR est trop difficile à gérer pour des grands généralistes. Le notre s'appliquera à certains produits packagés qui respectent une charte moins exigeante".
Le projet est sur les rails depuis plusieurs mois, mais peine à réunir les fonds nécessaires.
"Nous ne devons pas marginaliser le tourisme durable mais intégrer ses pratiques à nos réflexions et notre manière de concevoir les produits" poursuit Christian Orofino.
Un avis partagé par l'ATES, qui regroupe des petits voyagistes et possède lui aussi une démarche rigoureuse afin d'évaluer ses membres. "Nous sommes un laboratoire, nous devons montrer la voie, même si nous ne pouvons changer seuls le monde du tourisme" estime Julien Buot, coordinateur de l'ATES.
Lui aussi reste persuadé qu'il faut partager les bonnes pratiques mais également mieux communiquer sur les résultats concrets des démarches et les bénéfices apportés au territoire.
Car, comme le dit si bien Christian Orofino, le tourisme de demain sera durable ou ne sera plus.
"ATR est trop difficile à gérer pour des grands généralistes. Le notre s'appliquera à certains produits packagés qui respectent une charte moins exigeante".
Le projet est sur les rails depuis plusieurs mois, mais peine à réunir les fonds nécessaires.
"Nous ne devons pas marginaliser le tourisme durable mais intégrer ses pratiques à nos réflexions et notre manière de concevoir les produits" poursuit Christian Orofino.
Un avis partagé par l'ATES, qui regroupe des petits voyagistes et possède lui aussi une démarche rigoureuse afin d'évaluer ses membres. "Nous sommes un laboratoire, nous devons montrer la voie, même si nous ne pouvons changer seuls le monde du tourisme" estime Julien Buot, coordinateur de l'ATES.
Lui aussi reste persuadé qu'il faut partager les bonnes pratiques mais également mieux communiquer sur les résultats concrets des démarches et les bénéfices apportés au territoire.
Car, comme le dit si bien Christian Orofino, le tourisme de demain sera durable ou ne sera plus.