Selon certaines sources concordantes, Jean-Marc Eustache, le co-fondateur et président-directeur général de Transat A.T. Inc. espère tirer de la vente des filiales France et Grèce environ 100 millions de dollars canadiens, soit 62 millions d’euros - DR
Combien vaut le troisième tour-opérateur français ?
Depuis l’annonce de la vente des marques Vacances Transat et Look Voyages le 13 janvier dernier les spéculations vont bon train sur l’identité du futur repreneur et sur l’investissement nécessaire à leur rachat.
Selon Tour Hebdo, Laurent Abitbol, le PDG de Marietton Investissements s'intéresse au dossier.
"Effectivement, nous regardons le dossier, comme nous le faisons à chaque fois qu'une opportunité se présente sur le marché. Toutefois, nous n'avons fait aucune proposition concrète, même si nous en avons les moyens".
Rappelons que Marietton Investissements a déjà racheté le réseau Havas en décembre dernier, pour un montant non divulgué.
De son coté, le PDG de Transat France, Patrice Caradec a laissé entendre qu'il préparait un projet de reprise avec son équipe de direction.
Une information immédiatement démentie par sa maison mère Transat A.T. sur son site internet.
Peut-être espère-t-il s’inspirer d’Emmanuel Foiry, le PDG de Kuoni, qui a racheté la marque via un MBO en mars 2013.
A l’époque, la direction suisse avait recapitalisé sa filiale française à hauteur de 12 millions d’euros avant de la céder à l’équipe d’Emmanuel Foiry. Mais aucun chiffre sur le montant de la transaction n’a été confirmé.
Depuis l’annonce de la vente des marques Vacances Transat et Look Voyages le 13 janvier dernier les spéculations vont bon train sur l’identité du futur repreneur et sur l’investissement nécessaire à leur rachat.
Selon Tour Hebdo, Laurent Abitbol, le PDG de Marietton Investissements s'intéresse au dossier.
"Effectivement, nous regardons le dossier, comme nous le faisons à chaque fois qu'une opportunité se présente sur le marché. Toutefois, nous n'avons fait aucune proposition concrète, même si nous en avons les moyens".
Rappelons que Marietton Investissements a déjà racheté le réseau Havas en décembre dernier, pour un montant non divulgué.
De son coté, le PDG de Transat France, Patrice Caradec a laissé entendre qu'il préparait un projet de reprise avec son équipe de direction.
Une information immédiatement démentie par sa maison mère Transat A.T. sur son site internet.
Peut-être espère-t-il s’inspirer d’Emmanuel Foiry, le PDG de Kuoni, qui a racheté la marque via un MBO en mars 2013.
A l’époque, la direction suisse avait recapitalisé sa filiale française à hauteur de 12 millions d’euros avant de la céder à l’équipe d’Emmanuel Foiry. Mais aucun chiffre sur le montant de la transaction n’a été confirmé.
Vacances Transat et Look Voyages vaudraient entre 50 et 60 M€
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Il semble toutefois peu probable que Patrice Caradec et son équipe aient les moyens de racheter Look et Transat sans l’appui d’investisseurs d’extérieurs.
En effet, selon certaines sources concordantes, Jean-Marc Eustache, le co-fondateur et président-directeur général de Transat A.T. Inc. espère tirer de la vente des filiales France et Grèce environ 100 millions de dollars canadiens, soit 62 millions d’euros.
En retranchant le prix du réceptif grec, Transat France devrait donc se négocier entre 50 et 60 millions d’euros.
Pour évaluer le prix de vente, le groupe s’est attaché les services de la banque Rothschild. Celle-ci prendra en compte les indicateurs financiers actuels, désormais au beau fixe après plusieurs années de déficits.
En 2012, le groupe avait accusé une perte de 28,932M€. En 2013, il perd encore 1,512M€. Il revient dans le vert l’année suivante, avec un résultat net de 5,687€.
En revanche, 2015 devrait être à nouveau dans le rouge, avec une perte estimée à 190 000 euros. Un résultat que Patrice Caradec estime tout à fait honorable, étant donné les chiffres de ses concurrents du SETO.
En effet, selon certaines sources concordantes, Jean-Marc Eustache, le co-fondateur et président-directeur général de Transat A.T. Inc. espère tirer de la vente des filiales France et Grèce environ 100 millions de dollars canadiens, soit 62 millions d’euros.
En retranchant le prix du réceptif grec, Transat France devrait donc se négocier entre 50 et 60 millions d’euros.
Pour évaluer le prix de vente, le groupe s’est attaché les services de la banque Rothschild. Celle-ci prendra en compte les indicateurs financiers actuels, désormais au beau fixe après plusieurs années de déficits.
En 2012, le groupe avait accusé une perte de 28,932M€. En 2013, il perd encore 1,512M€. Il revient dans le vert l’année suivante, avec un résultat net de 5,687€.
En revanche, 2015 devrait être à nouveau dans le rouge, avec une perte estimée à 190 000 euros. Un résultat que Patrice Caradec estime tout à fait honorable, étant donné les chiffres de ses concurrents du SETO.
Deux marques puissantes dans un marché compliqué
Le prix de vente prend également en compte les perspectives de développement de l’entreprise. « Lorsqu’on vend une société, on parie sur futur. Mais encore faut-il avoir des bases solides », estime un expert du secteur.
Vacances Transat et Look Voyages sont aujourd’hui deux puissants tour-opérateurs qui affichent une bonne santé financière et n’ont pas de dettes, comme l’a martelé Patrice Caradec lors de sa conférence de presse.
Vacances Transat vient tout juste de terminer sa transition informatique. Look Voyages, la locomotive du TO avec 265 000 clients, devrait également profiter de l’affaiblissement de Fram et compte faire fructifier son réseau d’agences, passant de 44 aujourd’hui à 50 points de vente d’ici 2017.
Au vu de ces éléments, certains observateurs s'interrogent sur les raisons qui poussent les Canadiens à céder une entreprise en bonne santé.
Mais l'histoire nous rappelle qu'il ne faut parfois pas trop attendre avant de vendre.
En 2010, le groupe Thomas Cook avait proposé plus de 200 millions d’euros pour racheter Fram. Une offre rejetée par Georges Colson et Marie-Christine Chaubet. Six ans plus tard, Karavel-Promovacances n’a dépensé que 10 millions d’euros pour récupérer la marque, fleuron déchu de l’industrie touristique française.
A titre de comparaison, le groupe Voyageurs du Monde, seul tour-opérateur français coté en bourse, est actuellement valorisé à 153.01 M€.
L’évaluation de la valeur d’une entreprise reste toutefois une science assez aléatoire. « Quelque soit la méthode utilisée, le bon prix est celui que l’acheteur est prêt à mettre », s’exclame un professionnel.
Vacances Transat et Look Voyages sont aujourd’hui deux puissants tour-opérateurs qui affichent une bonne santé financière et n’ont pas de dettes, comme l’a martelé Patrice Caradec lors de sa conférence de presse.
Vacances Transat vient tout juste de terminer sa transition informatique. Look Voyages, la locomotive du TO avec 265 000 clients, devrait également profiter de l’affaiblissement de Fram et compte faire fructifier son réseau d’agences, passant de 44 aujourd’hui à 50 points de vente d’ici 2017.
Au vu de ces éléments, certains observateurs s'interrogent sur les raisons qui poussent les Canadiens à céder une entreprise en bonne santé.
Mais l'histoire nous rappelle qu'il ne faut parfois pas trop attendre avant de vendre.
En 2010, le groupe Thomas Cook avait proposé plus de 200 millions d’euros pour racheter Fram. Une offre rejetée par Georges Colson et Marie-Christine Chaubet. Six ans plus tard, Karavel-Promovacances n’a dépensé que 10 millions d’euros pour récupérer la marque, fleuron déchu de l’industrie touristique française.
A titre de comparaison, le groupe Voyageurs du Monde, seul tour-opérateur français coté en bourse, est actuellement valorisé à 153.01 M€.
L’évaluation de la valeur d’une entreprise reste toutefois une science assez aléatoire. « Quelque soit la méthode utilisée, le bon prix est celui que l’acheteur est prêt à mettre », s’exclame un professionnel.