Lors de chaque audience, la compagnie irlandaise se retranche derrière la législation européenne, qui permet d'engager librement des employés dans toute la communauté - DR
Décidément, la levée de boucliers contre les conditions de travail imposées aux employés de Ryanair se fait chaque jour plus sérieuse.
Cette fois-ci, il s'agit d'une plainte provenant de cinq PNC qui a été examinée lundi 2 septembre 2013 par le tribunal du travail de Charleroi, en Belgique.
Appuyées par un syndicat belge, les cinq hôtesses (une Belge, quatre Espagnoles et une Portugaise) accusent la compagnie Ryanair et Crewlink, l'agence chargée de recruter les employés de la low cost, d'imposer des conditions de travail insupportables.
"Nous ne sommes payées que lorsque nous sommes en vol. Tout le temps passé à l'aéroport n'est pas comptabilisé", expliquait une plaignante à la télévision belge, licenciée pour s'être syndiquée afin de mieux défendre ses droits...
Chaque plaignante réclame 20 000 euros de compensation à la compagnie irlandaise. Le tribunal du travail de Charleroi devrait rendre son jugement le 4 novembre prochain.
Soit beaucoup plus rapidement que ne le fait le tribunal d'Aix en Provence.
La plainte portée par les syndicats professionnels français et l'Urssaf a été entendue en mai dernier, après avoir été repoussée une première fois en janvier, et le jugement devrait tomber à la fin de ce mois de septembre.
Cette fois-ci, il s'agit d'une plainte provenant de cinq PNC qui a été examinée lundi 2 septembre 2013 par le tribunal du travail de Charleroi, en Belgique.
Appuyées par un syndicat belge, les cinq hôtesses (une Belge, quatre Espagnoles et une Portugaise) accusent la compagnie Ryanair et Crewlink, l'agence chargée de recruter les employés de la low cost, d'imposer des conditions de travail insupportables.
"Nous ne sommes payées que lorsque nous sommes en vol. Tout le temps passé à l'aéroport n'est pas comptabilisé", expliquait une plaignante à la télévision belge, licenciée pour s'être syndiquée afin de mieux défendre ses droits...
Chaque plaignante réclame 20 000 euros de compensation à la compagnie irlandaise. Le tribunal du travail de Charleroi devrait rendre son jugement le 4 novembre prochain.
Soit beaucoup plus rapidement que ne le fait le tribunal d'Aix en Provence.
La plainte portée par les syndicats professionnels français et l'Urssaf a été entendue en mai dernier, après avoir été repoussée une première fois en janvier, et le jugement devrait tomber à la fin de ce mois de septembre.
La compagnie compte sur l'appui des aéroports locaux
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Lors de chaque audience, la compagnie irlandaise et son agence recruteuse Crewlink se retranchent derrière la législation européenne, qui permet d'engager librement des employés dans toute la communauté et de les rémunérer selon les conditions sociales existantes au siège de l'entreprise.
Les conditions d'emploi de l'Irlande étant beaucoup plus souples, Ryanair via Crewlink en profite donc pour les imposer à ses personnels navigants de toute origine européenne.
Si les PNC ne restent en moyenne que trois à cinq ans chez Ryanair, la compagnie n'a aucun mal à recruter pour les remplacer, en dépit des conditions draconiennes qui imposent l'achat des uniformes, le seul paiement des heures effectivement volées, etc...
Mais plus que la législation européenne fût-elle favorable aux arguments de Ryanair, la compagnie compte également sur l'appui des aéroports locaux et des autorités qui ne souhaitent pas voir la compagnie aller poser ailleurs ses appareils en cas de jugement défavorable...
Pourtant, les tribunaux français n'ont pas hésité à condamner Vueling, Easyjet, Air France et sa filiale Cityjet pour le même type de délit...
Le jugement d'Aix en Provence devrait donc logiquement s'avérer favorable aux plaignants.
A condition de ne pas être une nouvelle fois repoussé aux calendes grecques, il pourrait alors inspirer d'autres tribunaux européens qui vont avoir à juger les mêmes types de plaintes.
Les conditions d'emploi de l'Irlande étant beaucoup plus souples, Ryanair via Crewlink en profite donc pour les imposer à ses personnels navigants de toute origine européenne.
Si les PNC ne restent en moyenne que trois à cinq ans chez Ryanair, la compagnie n'a aucun mal à recruter pour les remplacer, en dépit des conditions draconiennes qui imposent l'achat des uniformes, le seul paiement des heures effectivement volées, etc...
Mais plus que la législation européenne fût-elle favorable aux arguments de Ryanair, la compagnie compte également sur l'appui des aéroports locaux et des autorités qui ne souhaitent pas voir la compagnie aller poser ailleurs ses appareils en cas de jugement défavorable...
Pourtant, les tribunaux français n'ont pas hésité à condamner Vueling, Easyjet, Air France et sa filiale Cityjet pour le même type de délit...
Le jugement d'Aix en Provence devrait donc logiquement s'avérer favorable aux plaignants.
A condition de ne pas être une nouvelle fois repoussé aux calendes grecques, il pourrait alors inspirer d'autres tribunaux européens qui vont avoir à juger les mêmes types de plaintes.