* A noter : Dans les modèles de règlements mensuels ou bi-mensuels, les agences peuvent également effectuer des règlements hebdomadaires. En revanche, l'inverse n'est pas possible. Certains critères IATA dépendent aussi des spécificités des pays.
Aucune discussion n'a pour l'heure débuté, mais la France ne devrait pas passer à travers les mailles du filet de IATA.
Les compagnies aériennes pourraient dès cette année engager une réflexion sur la révision des critères IATA avec le SNAV.
Jean-Pierre Mas, président de la Commission Air du SNAV ne se fait guère d'illusion. "Si IATA communique sur le sujet, c'est que les compagnies aériennes ont bien une petite idée derrière la tête.
Mais pour l'instant, nous n'avons entamé aucune discussion, et aucun agenda n'est programmé."
Pour le BSP, la France fait figure de mauvais élève. En 2013, l'Hexagone est ainsi le second plus mauvais payeur après l'Espagne, dont les comptes ont été plombés par la faillite d'Orizonia en février dernier.
Le montant des impayés au BSP représente presque 0,2% du montant des transactions, alors que dans la majorité des autres pays, le taux atteindrait moins de 0,1%...
Ce à quoi Jean-Pierre Mas répond : "Ce taux n'est pas élevé, et il n'est pas supérieur au taux d'impayés des ventes directes enregistré par les compagnies aériennes"
Un avis partagé par Michel de Blust, Secrétaire Général de l'ECTAA. Au niveau Européen, explique-t-il, "les pertes enregistrées suite à des défaillances d'agences dépassent rarement les 0,1% de l'encaissement total du pays concerné. Un taux aussi faible n'existe dans aucun autre secteur économique."
De plus, "lorsqu'il y a une faillite, il y a une caution bancaire au profit de IATA qui couvre une bonne partie des pertes", ajoute-t-il
Les compagnies aériennes pourraient dès cette année engager une réflexion sur la révision des critères IATA avec le SNAV.
Jean-Pierre Mas, président de la Commission Air du SNAV ne se fait guère d'illusion. "Si IATA communique sur le sujet, c'est que les compagnies aériennes ont bien une petite idée derrière la tête.
Mais pour l'instant, nous n'avons entamé aucune discussion, et aucun agenda n'est programmé."
Pour le BSP, la France fait figure de mauvais élève. En 2013, l'Hexagone est ainsi le second plus mauvais payeur après l'Espagne, dont les comptes ont été plombés par la faillite d'Orizonia en février dernier.
Le montant des impayés au BSP représente presque 0,2% du montant des transactions, alors que dans la majorité des autres pays, le taux atteindrait moins de 0,1%...
Ce à quoi Jean-Pierre Mas répond : "Ce taux n'est pas élevé, et il n'est pas supérieur au taux d'impayés des ventes directes enregistré par les compagnies aériennes"
Un avis partagé par Michel de Blust, Secrétaire Général de l'ECTAA. Au niveau Européen, explique-t-il, "les pertes enregistrées suite à des défaillances d'agences dépassent rarement les 0,1% de l'encaissement total du pays concerné. Un taux aussi faible n'existe dans aucun autre secteur économique."
De plus, "lorsqu'il y a une faillite, il y a une caution bancaire au profit de IATA qui couvre une bonne partie des pertes", ajoute-t-il
"Le règlement mensuel est devenu une exception en Europe"
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En attendant, les compagnies aériennes semblent bien décidées à passer la vitesse supérieure.
"En Europe, constate Michel de Blust, soit les critères ont été modifiés, soit des discussions sont en cours".
Pour lui, nul doute que IATA chercherait à imposer le paiement hebdomadaire. "Le règlement mensuel est devenu une exception en Europe, lance-t-il. Et nous assistons à un glissement des fréquences de règlement mensuel à bi-mensuel, et de bi-mensuel à hebdomadaire'.
Déjà, toutes les nouvelles ouvertures de BSP, se font avec un paiement à la semaine. En dehors de l'UE, c'est aussi le modèle hebdo qui domine.
En Chine, cela va même plus loin, les agences doivent passer à la caisse 3 fois par semaine.
Et dans les pays où le paiement hebdomadaire n'est pas imposé, de nombreuses agences l'ont quand même adopté.
Michel de Blust explique : "lorsque IATA propose des critères financiers plus stricts, certaines agences ne répondent plus à ces nouveaux critères.
Elles doivent donc fournir une caution qui doit couvrir 45 jours de vente. Cette caution vient souvent en déduction de la ligne de crédit accordée par la banque.
Résultat, augmenter la fréquence des règlements est un moyen de réduire le montant de la caution."
"En Europe, constate Michel de Blust, soit les critères ont été modifiés, soit des discussions sont en cours".
Pour lui, nul doute que IATA chercherait à imposer le paiement hebdomadaire. "Le règlement mensuel est devenu une exception en Europe, lance-t-il. Et nous assistons à un glissement des fréquences de règlement mensuel à bi-mensuel, et de bi-mensuel à hebdomadaire'.
Déjà, toutes les nouvelles ouvertures de BSP, se font avec un paiement à la semaine. En dehors de l'UE, c'est aussi le modèle hebdo qui domine.
En Chine, cela va même plus loin, les agences doivent passer à la caisse 3 fois par semaine.
Et dans les pays où le paiement hebdomadaire n'est pas imposé, de nombreuses agences l'ont quand même adopté.
Michel de Blust explique : "lorsque IATA propose des critères financiers plus stricts, certaines agences ne répondent plus à ces nouveaux critères.
Elles doivent donc fournir une caution qui doit couvrir 45 jours de vente. Cette caution vient souvent en déduction de la ligne de crédit accordée par la banque.
Résultat, augmenter la fréquence des règlements est un moyen de réduire le montant de la caution."
L'Espagne va passer au règlement bi-mensuel en mai 2014
Preuve que des changements sont en cours, l'Espagne va passer au règlement bi-mensuel du BSP dès le 1er mai 2014, et ce sera à 3 fois par mois dès 2015.
La Pologne et le Portugal, qui sont eux déjà en bi-mensuel, passeront au modèle hebdo, dès le 1er juillet 2015.
"Les compagnies aériennes veulent atteindre le risque zéro, mais en affaires c'est impossible, assure-t-il.
"Et puis, dans le secteur aérien, les défaillances existent aussi. Les faillites en 2012 de Malev et Spanair ont laissé de nombreux consommateurs sur le carreau."
Si en France, une procédure de référé lancée par le SNAV avait pu bloquer les fonds dus au BSP, pour l'affaire de Malev, dans d'autres pays, le dossier des remboursements aux clients est toujours en cours.
C'est pourquoi, les distributeurs réclament une garantie en cas de défaillance.
En France l'APST travaille activement sur le sujet. Des travaux sont aussi menés au niveau européen.
Reste que les compagnies ne se sont jamais prononcées en faveur d'un tel système...
La Pologne et le Portugal, qui sont eux déjà en bi-mensuel, passeront au modèle hebdo, dès le 1er juillet 2015.
"Les compagnies aériennes veulent atteindre le risque zéro, mais en affaires c'est impossible, assure-t-il.
"Et puis, dans le secteur aérien, les défaillances existent aussi. Les faillites en 2012 de Malev et Spanair ont laissé de nombreux consommateurs sur le carreau."
Si en France, une procédure de référé lancée par le SNAV avait pu bloquer les fonds dus au BSP, pour l'affaire de Malev, dans d'autres pays, le dossier des remboursements aux clients est toujours en cours.
C'est pourquoi, les distributeurs réclament une garantie en cas de défaillance.
En France l'APST travaille activement sur le sujet. Des travaux sont aussi menés au niveau européen.
Reste que les compagnies ne se sont jamais prononcées en faveur d'un tel système...