Les autorités turques n'ont pas attendu l'attentat d'Ankara pour sécuriser les principaux sites touristiques d'Istanbul, dont le Palais de Topkapi - Photo : Jan Schuler - Fotolia.com
Le tourisme souffre en Turquie en 2015. Si le pays reste la 6ème destination la plus visitée à l'échelle mondiale, le nombre d'arrivées étrangères a connu un coup d'arrêt cette année.
Sur la saison estivale 2015, de mai à août, le Seto (Syndicat des entreprises du tour-opérating) fait état d'une baisse de 36% des ventes de voyages à forfait (88 072) par les voyagistes français.
Il s'agit de la deuxième plus forte baisse pour la période, derrière la Tunisie (-55%) et devant le Maroc (-30%).
Et la situation turque ne devrait pas s'arranger d'ici la fin de l'année après le double-attentat qui a fait au moins 97 mort et 507 blessés, samedi 10 octobre 2015, dans la capitale Ankara.
Sur la saison estivale 2015, de mai à août, le Seto (Syndicat des entreprises du tour-opérating) fait état d'une baisse de 36% des ventes de voyages à forfait (88 072) par les voyagistes français.
Il s'agit de la deuxième plus forte baisse pour la période, derrière la Tunisie (-55%) et devant le Maroc (-30%).
Et la situation turque ne devrait pas s'arranger d'ici la fin de l'année après le double-attentat qui a fait au moins 97 mort et 507 blessés, samedi 10 octobre 2015, dans la capitale Ankara.
Peu d'annulations, mais plus de réservations
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"Là, c'est la cerise sur le gâteau...", se désole Fikret Atalay, président de Koptur, DMC dont la filiale Turquie Vision opère sur le marché français depuis 2010.
Il s'attend à n'enregistrer "presque aucune réservation" pour l'hiver 2015/2016, une saison qui, habituellement, concentre environ 15% du chiffre d'affaires annuel du réceptif.
Mumtaz Teker, président et fondateur de Pacha Tours, s'attend lui aussi "à une réaction du marché" après l'attentat d'Ankara. "Moins de gens vont vouloir venir dans l'immédiat, c'est sûr. Mais c'est une question de temps", nuance-t-il.
Il prévoit un ralentissement, voire un arrêt, des réservations. Mais pas forcément d'annulations.
Un point de vue que partage Selatt Erdogan, directeur commercial de Mondial Tourisme, tour-opérateur et DMC spécialiste de la Turquie, ancienne filiale de Marmara.
"De près ou de loin, tout attentat a des conséquences sur le tourisme. Mais je pense qu'il s'agit d'effets immédiats, pas à long terme car l'attentat d'Ankara ne visait pas les touristes", estime-t-il.
Ce qui se concrétise, pour le moment, puisqu'il assure n'enregistrer aucune annulation sur Bodrum où Mondial Tourisme doit faire partir deux groupes dans les jours qui viennent.
L'opérateur avait, par ailleurs, un autre groupe de 62 personnes qui visitaient Istanbul au moment de l'attentat. Ils sont rentrés en France dimanche 11 octobre 2015, comme prévu, et "n'ont pas du tout été inquiets", assure Selatt Erdogan.
Chez Marmara aussi, on nous répond qu'il n'y a pas de vague d'annulations sur la Turquie pour le moment.
Il s'attend à n'enregistrer "presque aucune réservation" pour l'hiver 2015/2016, une saison qui, habituellement, concentre environ 15% du chiffre d'affaires annuel du réceptif.
Mumtaz Teker, président et fondateur de Pacha Tours, s'attend lui aussi "à une réaction du marché" après l'attentat d'Ankara. "Moins de gens vont vouloir venir dans l'immédiat, c'est sûr. Mais c'est une question de temps", nuance-t-il.
Il prévoit un ralentissement, voire un arrêt, des réservations. Mais pas forcément d'annulations.
Un point de vue que partage Selatt Erdogan, directeur commercial de Mondial Tourisme, tour-opérateur et DMC spécialiste de la Turquie, ancienne filiale de Marmara.
"De près ou de loin, tout attentat a des conséquences sur le tourisme. Mais je pense qu'il s'agit d'effets immédiats, pas à long terme car l'attentat d'Ankara ne visait pas les touristes", estime-t-il.
Ce qui se concrétise, pour le moment, puisqu'il assure n'enregistrer aucune annulation sur Bodrum où Mondial Tourisme doit faire partir deux groupes dans les jours qui viennent.
L'opérateur avait, par ailleurs, un autre groupe de 62 personnes qui visitaient Istanbul au moment de l'attentat. Ils sont rentrés en France dimanche 11 octobre 2015, comme prévu, et "n'ont pas du tout été inquiets", assure Selatt Erdogan.
Chez Marmara aussi, on nous répond qu'il n'y a pas de vague d'annulations sur la Turquie pour le moment.
Jamais d'attentat contre les touristes en Turquie
Tous les spécialistes de la destination le répètent : le terrorisme ne vise pas les touristes en Turquie. Ils n'ont d'ailleurs jamais été la cible d'un attentat dans le pays.
Pourtant, dans la mise à jour de ses Conseils aux Voyageurs, le ministère des Affaires étrangères ne déconseille pas la destination mais appelle les ressortissants français présents en Turquie à faire preuve de prudence, même dans les zones touristiques.
Ce qui n'est pas nécessaire pour Fikret Atalay de Koptur : "tout ce qui se passe en Turquie en ce moment ne concerne pas les touristes. Les attentats sont très ciblés et il n'y a aucun risque pour les voyageurs."
Selon lui, les craintes des Français résultent principalement de la couverture médiatique des événements.
"Seules les zones frontalières avec la Syrie, à l'Est, sont dangereuses en Turquie, mais elles sont déconseillées par le Quai d'Orsay depuis longtemps", ajoute Mumtaz Teker.
En revanche, Selatt Erdogan, tout en précisant que l'attentat de samedi à Ankara avait une portée politique, considère qu'un appel à la prudence, même en zones touristiques, n'est pas superflu.
"Aujourd'hui, on n'est à l'abri des actes terroristes nulle part dans le monde. Donc, même si aucun attentat n'a visé des voyageurs en Turquie à ce jour, il faut rester prudent dans les zones touristiques", explique-t-il.
Il rappelle d'ailleurs qu'à Istanbul, il faut passer aux rayons X et aux détecteurs de métaux pour visiter des sites touristiques majeurs comme la Basilique Sainte-Sophie, le Grand Bazar ou le Palais de Topkapi. Et ce, depuis une dizaine d'années.
De son côté, le SETO a publié une alerte sur la Turquie via son portail SIS (Service d'Information Sécurité). L'organisation annonce, qu'à l'instar du Quai d'Orsay, elle ne déconseille pas les voyages dans le pays.
Mais le SETO y recommande tout de même à ses membres programmant la destination "de suivre de très près l'évolution de la situation, en étroite coopération avec leurs réceptifs locaux, et de prendre, le cas échéant, des dispositions opérationnelles sur les séjours, les circuits et/ou les excursions".
Pourtant, dans la mise à jour de ses Conseils aux Voyageurs, le ministère des Affaires étrangères ne déconseille pas la destination mais appelle les ressortissants français présents en Turquie à faire preuve de prudence, même dans les zones touristiques.
Ce qui n'est pas nécessaire pour Fikret Atalay de Koptur : "tout ce qui se passe en Turquie en ce moment ne concerne pas les touristes. Les attentats sont très ciblés et il n'y a aucun risque pour les voyageurs."
Selon lui, les craintes des Français résultent principalement de la couverture médiatique des événements.
"Seules les zones frontalières avec la Syrie, à l'Est, sont dangereuses en Turquie, mais elles sont déconseillées par le Quai d'Orsay depuis longtemps", ajoute Mumtaz Teker.
En revanche, Selatt Erdogan, tout en précisant que l'attentat de samedi à Ankara avait une portée politique, considère qu'un appel à la prudence, même en zones touristiques, n'est pas superflu.
"Aujourd'hui, on n'est à l'abri des actes terroristes nulle part dans le monde. Donc, même si aucun attentat n'a visé des voyageurs en Turquie à ce jour, il faut rester prudent dans les zones touristiques", explique-t-il.
Il rappelle d'ailleurs qu'à Istanbul, il faut passer aux rayons X et aux détecteurs de métaux pour visiter des sites touristiques majeurs comme la Basilique Sainte-Sophie, le Grand Bazar ou le Palais de Topkapi. Et ce, depuis une dizaine d'années.
De son côté, le SETO a publié une alerte sur la Turquie via son portail SIS (Service d'Information Sécurité). L'organisation annonce, qu'à l'instar du Quai d'Orsay, elle ne déconseille pas les voyages dans le pays.
Mais le SETO y recommande tout de même à ses membres programmant la destination "de suivre de très près l'évolution de la situation, en étroite coopération avec leurs réceptifs locaux, et de prendre, le cas échéant, des dispositions opérationnelles sur les séjours, les circuits et/ou les excursions".
Sommet du G20 à Antalya les 15 et 16 novembre 2015
Les producteurs et DMC qui vendent des voyages en Turquie restent optimistes.
"En 2015, nous enregistrons une baisse de 30% sur la destination au départ de la France, après une très belle année 2014. Nous espérons au moins stabiliser nos ventes en 2016", annonce ainsi le directeur commercial de Mondial Tourisme.
"Si la situation politique et sécuritaire reste calme en Turquie jusqu'au début de la prochaine saison, en avril 2016, ça devrait aller", ajoute Mumtaz Teker de Pacha Tours.
Selatt Erdogan de Mondial Tourisme aussi y croit. Et il compte sur les agents de voyages français : "il ne faut pas qu'ils baissent les bras !".
Il a d'ailleurs un communiqué à toutes ses agences partenaires, dès lundi 12 octobre 2015, pour leur expliquer que Mondial Tourisme maintient ses opérations sur l'ensemble des stations balnéaires turques ainsi qu'Istanbul.
Et le groupe allie les actes aux paroles puisqu'il va ouvrir 4 nouveaux clubs labellisés sur 4 destinations touristiques turques dès 2016.
D'ici là, la Turquie va pouvoir faire parler d'elle dans le monde entier car elle accueille le prochain sommet du G20 les 15 et 16 novembre 2015, à Antalya. Tous les professionnels du tourisme concernés espèrent que ce rendez-vous se passera bien et participera à la promotion de la destination.
Le Président français, François Hollande, y prendra part aux côtés d'autres grands dirigeants mondiaux comme Barack Obama, Angela Merkel ou Vladimir Poutine, entre autres.
Il a d'ailleurs prévu de loger dans un des établissements commercialisés par Mondial Tourisme dans sa collection haut de gamme à Antalya.
"En 2015, nous enregistrons une baisse de 30% sur la destination au départ de la France, après une très belle année 2014. Nous espérons au moins stabiliser nos ventes en 2016", annonce ainsi le directeur commercial de Mondial Tourisme.
"Si la situation politique et sécuritaire reste calme en Turquie jusqu'au début de la prochaine saison, en avril 2016, ça devrait aller", ajoute Mumtaz Teker de Pacha Tours.
Selatt Erdogan de Mondial Tourisme aussi y croit. Et il compte sur les agents de voyages français : "il ne faut pas qu'ils baissent les bras !".
Il a d'ailleurs un communiqué à toutes ses agences partenaires, dès lundi 12 octobre 2015, pour leur expliquer que Mondial Tourisme maintient ses opérations sur l'ensemble des stations balnéaires turques ainsi qu'Istanbul.
Et le groupe allie les actes aux paroles puisqu'il va ouvrir 4 nouveaux clubs labellisés sur 4 destinations touristiques turques dès 2016.
D'ici là, la Turquie va pouvoir faire parler d'elle dans le monde entier car elle accueille le prochain sommet du G20 les 15 et 16 novembre 2015, à Antalya. Tous les professionnels du tourisme concernés espèrent que ce rendez-vous se passera bien et participera à la promotion de la destination.
Le Président français, François Hollande, y prendra part aux côtés d'autres grands dirigeants mondiaux comme Barack Obama, Angela Merkel ou Vladimir Poutine, entre autres.
Il a d'ailleurs prévu de loger dans un des établissements commercialisés par Mondial Tourisme dans sa collection haut de gamme à Antalya.