Varig se bat pour sa survie

La Varig fêtait l’an dernier ses quarante ans sur le territoire français. La compagnie brésilienne – avec un endettement supérieur à 3,1 milliards de US dollars - se plaçait cette même année sous la protection de la loi sur les faillites. Le transporteur faisait alors voler 70 appareils ; ils en restaient une vingtaine en opération vendredi dernier. L’ancienne plus importante compagnie d’Amérique latine se bat désormais pour sa survie.

Le juge en charge du redressement judiciaire du transporteur vient d’annuler les résultats des enchères organisées le 8 juin, faute du règlement par les repreneurs de la première traite de 75 millions de US dollars. Ce même juge a prévenu qu’en cas de demande de mise en faillite par un créancier, il analyserait la requête et pourrait y répondre favorablement.

Varig s’appuie sur les compagnies de la Star Alliance

Cela fait presque une semaine maintenant qu’une moitié des vols internationaux et intérieurs de la compagnie sont annulés. La Varig n’a pas prévu de reprendre ses opérations sur Paris avant jeudi, selon Denis Gaille, son directeur général France.

Les passagers de la compagnie brésilienne au départ de la capitale française se rendent le plus souvent à Francfort avec Lufthansa et Londres avec BMI, d’où ils peuvent prendre les vols de la Varig sur le Brésil. Le transporteur s’appuie au maximum sur ses partenaires de la Star Alliance, y compris sur la Tap et Swiss. «La plupart de nos passagers sont re-protégés, avec la priorité donnée aux brésiliens qui retournent au Brésil», précise Denis Gaille.

Actuellement, quelque 5.600 brésiliens suivent la Seleção en Allemagne. Des supporters qui ne veulent surtout pas rentrer au pays dès mercredi ou dimanche…