Les compagnies proposent d’ores et déjà à la vente des réservations vers des pays et destinations qu’elles ne sont absolument pas sûres de pouvoir desservir... - DR : DepositPhotos
Après le scandale des transporteurs aériens qui se foutent de la réglementation européenne comme de leur premier décollage et refusent de rembourser les consommateurs dont les vols ont été annulés, en voici un autre en puissance : l’ouverture des réservations à partir de juin 2020 pour des destinations dont on est à peu près sûr que les vols ne pourront avoir lieu…
On sait que les compagnies sont aux abois. On sait aussi que les prévisions d’icelles ne tablent parfois sur un retour à la normale pas avant 12 à 24 mois.
Les licenciements pleuvent un peu partout dans le monde. Les flottes font le pied de grue sur le tarmac et seul le personnel de maintenance s’affaire pour que les appareils puissent un jour prendre l’air sans trop de casse.
Même chez les cadors du secteur comme Ryanair, pourtant assise sur une montagne de cash de plusieurs milliards, on ne prévoit pas d’amélioration avant 2022. Pire : on envoie le personnel pointer au chomedu.
A ce jour, aucune compagnie n’est en mesure d’afficher un plan de vol qui tienne la route pour les prochains mois. Et pour cause. Ne parlons pas du point de vue sanitaire.
Que proposeront les transporteurs aux passagers au niveau de la distanciation et de quels documents ceux-ci auront-ils besoin pour pouvoir quitter leur pays ?
On sait que les compagnies sont aux abois. On sait aussi que les prévisions d’icelles ne tablent parfois sur un retour à la normale pas avant 12 à 24 mois.
Les licenciements pleuvent un peu partout dans le monde. Les flottes font le pied de grue sur le tarmac et seul le personnel de maintenance s’affaire pour que les appareils puissent un jour prendre l’air sans trop de casse.
Même chez les cadors du secteur comme Ryanair, pourtant assise sur une montagne de cash de plusieurs milliards, on ne prévoit pas d’amélioration avant 2022. Pire : on envoie le personnel pointer au chomedu.
A ce jour, aucune compagnie n’est en mesure d’afficher un plan de vol qui tienne la route pour les prochains mois. Et pour cause. Ne parlons pas du point de vue sanitaire.
Que proposeront les transporteurs aux passagers au niveau de la distanciation et de quels documents ceux-ci auront-ils besoin pour pouvoir quitter leur pays ?
Quels seront les pays "accessibles" et quid de leur accessibilité ?
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Ne parlons pas du flou artistique qui règne encore au niveau des aéroports et des mesures de sûreté supplémentaires dont il va falloir s’acquitter avant l’embarquement.
Sans compter les "recommandations" du Gouvernement français à ses ressortissants : restez en France sous peine de vous retrouver en quarantaine à l’aller comme au retour...
Ce dimanche, le ministre de la Santé, Olivier Véran, rappelait encore avec insistance que ce n'est pas le moment d'acheter des billets d'avion et la nouvelle Loi d'urgence durcit encore la situation (LIRE).
Last but not least : quels seront les pays "accessibles" et quid de leur accessibilité ?
Comme vous pouvez le constater, cela fait beaucoup de "si" et d’incertitudes à gérer.
Mais cela n’empêche pas les compagnies aériennes dans leur fuite en avant pour se refaire la cerise, de proposer toujours à la vente des réservations vers des pays et des destinations qu’elles ne sont absolument pas sûres de pouvoir desservir aux dates proposées (ou d’autres), toutes choses égales par ailleurs.
Sans compter les "recommandations" du Gouvernement français à ses ressortissants : restez en France sous peine de vous retrouver en quarantaine à l’aller comme au retour...
Ce dimanche, le ministre de la Santé, Olivier Véran, rappelait encore avec insistance que ce n'est pas le moment d'acheter des billets d'avion et la nouvelle Loi d'urgence durcit encore la situation (LIRE).
Last but not least : quels seront les pays "accessibles" et quid de leur accessibilité ?
Comme vous pouvez le constater, cela fait beaucoup de "si" et d’incertitudes à gérer.
Mais cela n’empêche pas les compagnies aériennes dans leur fuite en avant pour se refaire la cerise, de proposer toujours à la vente des réservations vers des pays et des destinations qu’elles ne sont absolument pas sûres de pouvoir desservir aux dates proposées (ou d’autres), toutes choses égales par ailleurs.
Publicité mensongère et trompeuse ?
Certes, elles sont libres (?) de le faire, mais beaucoup d'internautes, désorientés par le flou et la valse-hésitation des Pouvoirs publics qu'on aimerait voir prendre une position tranchée en ce sens, risquent de se prendre encore une fois dans les mailles du filet.
Et dans ce dernier cas, qu’adviendra-t-il ?
Incapables de rembourser les malheureux qui se seront fait piéger, elles se contenteront de leur proposer un "avoir", sorte de chèque en bois, dont la valeur sera inversement proportionnelle à la situation du transporteur.
Que dit la loi ? Elle interdit toute publicité qui repose sur des allégations, indications ou prestations fausses ou de nature à induire en erreur son public. C’est l’article L121-1 du code de la consommation.
Certes, il n'y a pas à proprement parler de campagne publicitaire, mais faire croire à la vente d’un service qu’on n’est pas en mesure de garantir compte tenu de tous les paramètres évoqués, c'est quand même de la publicité mensongère et trompeuse et c’est un délit puni par la loi.
On aimerait bien que la DGCCRF, particulièrement attentive en ce moment aux questions liées au Coronavirus, ne contrôle pas que le prix des masques et se penche aussi sur les réservations aériennes et les compagnies qui les proposent. Et que les associations de consommateurs mettent aussi un coup de pied dans la fourmilière.
Je vous fiche mon billet qu'on va en entendre parler dans pas longtemps...
Et dans ce dernier cas, qu’adviendra-t-il ?
Incapables de rembourser les malheureux qui se seront fait piéger, elles se contenteront de leur proposer un "avoir", sorte de chèque en bois, dont la valeur sera inversement proportionnelle à la situation du transporteur.
Que dit la loi ? Elle interdit toute publicité qui repose sur des allégations, indications ou prestations fausses ou de nature à induire en erreur son public. C’est l’article L121-1 du code de la consommation.
Certes, il n'y a pas à proprement parler de campagne publicitaire, mais faire croire à la vente d’un service qu’on n’est pas en mesure de garantir compte tenu de tous les paramètres évoqués, c'est quand même de la publicité mensongère et trompeuse et c’est un délit puni par la loi.
On aimerait bien que la DGCCRF, particulièrement attentive en ce moment aux questions liées au Coronavirus, ne contrôle pas que le prix des masques et se penche aussi sur les réservations aériennes et les compagnies qui les proposent. Et que les associations de consommateurs mettent aussi un coup de pied dans la fourmilière.
Je vous fiche mon billet qu'on va en entendre parler dans pas longtemps...
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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