Gche à dte - J.-F. Bigay, président de l'Aéroport entouré de Julien Boullay, responsable Marketing et Pierre Régis, directeur général
Entre Marseille et Air France, cela a toujours été un mariage de raison.
Dans les années 90, à la veille de la dérégulation dans l'aérien, l'Aéroport s'était déjà fendu dans la presse nationale d'un plaidoyer rageur et très remarqué intitulé "Seul Dieu a le monopole du ciel", où il appelait de ses vœux la libre concurrence.
Aujourd'hui, pour schématiser, on pourrait dire : le combat continue !
En effet, dès qu'il a pu accueillir les compagnies à bas tarif, Marseille Provence a créé un terminal à bas prix baptisé mp² ("Marseille Provence 2").
Réhabilitant des équipements disponibles, les promoteurs de la plate forme ont annoncé la couleur : construire une aérogare avec des équipements minimalistes susceptible d'accueillir un trafic annuel maximal de 3,5 millions de passagers et attirant les transporteurs à bas coût grâce à une redevance avantageuse.
Dans les années 90, à la veille de la dérégulation dans l'aérien, l'Aéroport s'était déjà fendu dans la presse nationale d'un plaidoyer rageur et très remarqué intitulé "Seul Dieu a le monopole du ciel", où il appelait de ses vœux la libre concurrence.
Aujourd'hui, pour schématiser, on pourrait dire : le combat continue !
En effet, dès qu'il a pu accueillir les compagnies à bas tarif, Marseille Provence a créé un terminal à bas prix baptisé mp² ("Marseille Provence 2").
Réhabilitant des équipements disponibles, les promoteurs de la plate forme ont annoncé la couleur : construire une aérogare avec des équipements minimalistes susceptible d'accueillir un trafic annuel maximal de 3,5 millions de passagers et attirant les transporteurs à bas coût grâce à une redevance avantageuse.
Trafic à bas coût : plus d'1 million de passagers
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Un défi qui n'arrangeait guère les affaires de la compagnie tricolore. En effet, très rapidement, Air France prit ombrage du projet et s'en alla porter l'affaire devant la juridiction administrative.
Entretemps, le trafic de mP2 s'envolait, démontrant la pertinence du concept et l'intérêt d'une telle infrastructure : importation de touristes européens à haut revenu, découverte et démocratisation d'un moyen de transport pour toute une frange de la population, élargissement de la zone de chalandise de l'aéroport, etc.
Aujourd'hui, le trafic de la plate forme à bas coût représente plus d'un million de passagers (+13,4%) et tire allègrement la croissance de l'Aéroport. Une stratégie payante et amorcée dans le bon timing.
Mais Air France ne lâche pas l'affaire. Pour elle ce sont les compagnies régulières payant "plein pot" dans le terminal 1 qui subventionnent celles qui caracolent dans le hangar 2. Une argumentation réfutée par les responsables de l'Aéroport, chiffres en main.
Les redevances passagers, nettement inférieures (1,23 pour mP2 contre 3,54 pour mP1) se justifient par la différence des prestations. Difficile de s'y tromper lorsqu'on fréquente les deux terminaux : les services (et les équipements) sont loin d'être les mêmes. D'ailleurs la DGAC jusqu'en 2008 n'avait rien trouvé à y redire.
Le ministère des Transport s'empare alors de l'affaire et déclenche un audit au 2e semestre 2008. Puis le Conseil d'État annule le 28 décembre dernier les tarifs de 2007 et 2008 au motif que les chiffres fournis au niveau du calcul sont insuffisants et ne permettent pas d'y voir assez clair.
Entretemps, le trafic de mP2 s'envolait, démontrant la pertinence du concept et l'intérêt d'une telle infrastructure : importation de touristes européens à haut revenu, découverte et démocratisation d'un moyen de transport pour toute une frange de la population, élargissement de la zone de chalandise de l'aéroport, etc.
Aujourd'hui, le trafic de la plate forme à bas coût représente plus d'un million de passagers (+13,4%) et tire allègrement la croissance de l'Aéroport. Une stratégie payante et amorcée dans le bon timing.
Mais Air France ne lâche pas l'affaire. Pour elle ce sont les compagnies régulières payant "plein pot" dans le terminal 1 qui subventionnent celles qui caracolent dans le hangar 2. Une argumentation réfutée par les responsables de l'Aéroport, chiffres en main.
Les redevances passagers, nettement inférieures (1,23 pour mP2 contre 3,54 pour mP1) se justifient par la différence des prestations. Difficile de s'y tromper lorsqu'on fréquente les deux terminaux : les services (et les équipements) sont loin d'être les mêmes. D'ailleurs la DGAC jusqu'en 2008 n'avait rien trouvé à y redire.
Le ministère des Transport s'empare alors de l'affaire et déclenche un audit au 2e semestre 2008. Puis le Conseil d'État annule le 28 décembre dernier les tarifs de 2007 et 2008 au motif que les chiffres fournis au niveau du calcul sont insuffisants et ne permettent pas d'y voir assez clair.
''Nos tarifs sont parmi les plus compétitifs en France...''
Ce mardi, Michael Cawley, DG de Ryanair, sera à Marseille, pour annoncer l'arrivée d'un 4e appareil et l'ouverture de nouvelles lignes européennes.
Après avoir consciencieusement épluché tous les tarifs, les derniers arbitrages sont actuellement en cours. Ils démontreraient une sous évaluation de 20% dans la redevance passager qui devrait être relevée d'autant.
Jean-François Bigay, président de l'Aéroport, n'est guère inquiet, même s'il reconnaît qu'au niveau de Ryanair, principal opérateur du hub, la nouvelle n'a guère réjoui.
"Il faut savoir que les tarifs proposés par mP2 aux compagnies à bas tarifs demeurent parmi les plus compétitifs en France. En ce qui concerne Ryanair, le hub de Marseille-Provence est la base la plus compétitive de l'ensemble des 32 de la compagnie irlandaise, ajoute le président de l'Aéroport".
Pour autant, dans une compagnie low cost, l'économie d'un modèle économique peut basculer à quelques centimes d'euro près. "Malgré le rajout de ce différentiel, met-il en garde, nous n'irons pas dans la zone rouge si cela devait pénaliser et remettre en cause le développement de l'Aéroport..."
Le message est clair : la plate forme provençale dont l'avenir passe par le développement du trafic low cost, n'a pas l'intention de céder ni de sacrifier son business model.
Et cette réussite devrait être confortée ce mardi, puisque Michael Cawley, DG de Ryanair, venu tout exprès à Marseille, devrait annoncer l'arrivée d'un 4e appareil pour l'ouverture de nouvelles lignes européennes.
(*) En 2008 les 3 avions de Ryanair basés à mp² auront transporté près de 1 million de passagers en 2008 sur une vingtaine de destinations.
Jean-François Bigay, président de l'Aéroport, n'est guère inquiet, même s'il reconnaît qu'au niveau de Ryanair, principal opérateur du hub, la nouvelle n'a guère réjoui.
"Il faut savoir que les tarifs proposés par mP2 aux compagnies à bas tarifs demeurent parmi les plus compétitifs en France. En ce qui concerne Ryanair, le hub de Marseille-Provence est la base la plus compétitive de l'ensemble des 32 de la compagnie irlandaise, ajoute le président de l'Aéroport".
Pour autant, dans une compagnie low cost, l'économie d'un modèle économique peut basculer à quelques centimes d'euro près. "Malgré le rajout de ce différentiel, met-il en garde, nous n'irons pas dans la zone rouge si cela devait pénaliser et remettre en cause le développement de l'Aéroport..."
Le message est clair : la plate forme provençale dont l'avenir passe par le développement du trafic low cost, n'a pas l'intention de céder ni de sacrifier son business model.
Et cette réussite devrait être confortée ce mardi, puisque Michael Cawley, DG de Ryanair, venu tout exprès à Marseille, devrait annoncer l'arrivée d'un 4e appareil pour l'ouverture de nouvelles lignes européennes.
(*) En 2008 les 3 avions de Ryanair basés à mp² auront transporté près de 1 million de passagers en 2008 sur une vingtaine de destinations.
En 2008, le trafic de l'Aéroport Marseille Provence a augmenté de 0,1%, frôlant les 7 millions 6 965 933) de passagers. Si mp1 affiche un trafic en recul de -1,8% avec 5 737 896 passagers, mp2 lui poursuit sa croissance (+13,4%) avec 1 059 663 passagers.
Le retrait progressif d'Alitalia et de British ainsi que le recul d'AF sur Roissy expliquent cette baisse.On pourrait croire que le TGV a définitivement distancé Air France.
Pourtant le Marseille Paris affiche toujours 1,755 145 passagers et Air France garde son leadership (2 667 582 pax) suivie de Ryanair qui conforte sa 2e place avec 851 214 pax. En 2009 Marseille Provence table sur 100 lignes directes, 28 pays reliés et 77 villes desservies en régulier. L'objectif trafic prévu est de 7,3 millions de passagers en 2009.
Le retrait progressif d'Alitalia et de British ainsi que le recul d'AF sur Roissy expliquent cette baisse.On pourrait croire que le TGV a définitivement distancé Air France.
Pourtant le Marseille Paris affiche toujours 1,755 145 passagers et Air France garde son leadership (2 667 582 pax) suivie de Ryanair qui conforte sa 2e place avec 851 214 pax. En 2009 Marseille Provence table sur 100 lignes directes, 28 pays reliés et 77 villes desservies en régulier. L'objectif trafic prévu est de 7,3 millions de passagers en 2009.