
Dans les stades, sur l’eau de la Nive et de l’Adour, dans les trinquets et sur les frontons, la ville cultive sa passion pour trois disciplines : le rugby, l’aviron et la pelote - DR : J.-F.R.
Le sport comme fil conducteur à la découverte de Bayonne ?
Une idée plausible tant chaque quartier ou presque résonne d’exploits d’amateurs ou de champions éclairés.
Dans les stades, sur l’eau de la Nive et de l’Adour, dans les trinquets et sur les frontons, la ville cultive sa passion pour trois disciplines, dont elle est pour ainsi dire la capitale basque : le rugby, l’aviron et la pelote.
Si l’on y ajoute le golf (sur le parcours du Makila Golf Club) et le sport taurin, on obtient la quinte gagnante d’une cité où le plaisir de la fête est d’autant plus apprécié qu’il compense les litres de sueur abandonnés sur les terrains d’exercice.
Une idée plausible tant chaque quartier ou presque résonne d’exploits d’amateurs ou de champions éclairés.
Dans les stades, sur l’eau de la Nive et de l’Adour, dans les trinquets et sur les frontons, la ville cultive sa passion pour trois disciplines, dont elle est pour ainsi dire la capitale basque : le rugby, l’aviron et la pelote.
Si l’on y ajoute le golf (sur le parcours du Makila Golf Club) et le sport taurin, on obtient la quinte gagnante d’une cité où le plaisir de la fête est d’autant plus apprécié qu’il compense les litres de sueur abandonnés sur les terrains d’exercice.
Place forte de la tauromachie
La visite débute par le bien nommé quartier des Arènes. Une sorte de Nouveau Bayonne résidentiel, construit dès la fin du 19e s. pour répondre à l’expansion de la ville.
Les arènes, bel ouvrage circulaire d’inspiration mauresque, ont été inaugurées en 1893.
Avec Arles, Nîmes et Béziers, Bayonne est l’une des places fortes de la tauromachie française.
Chaque année fin août, la feria remplit les gradins et accueille des toreros de renom. Bayonne est une vraie plaza de toros, n’en déplaise aux détracteurs de la corrida.
Hors la feria, les arènes reçoivent aussi des matches de rugby à 7 et même des concours de pétanque.
Les arènes, bel ouvrage circulaire d’inspiration mauresque, ont été inaugurées en 1893.
Avec Arles, Nîmes et Béziers, Bayonne est l’une des places fortes de la tauromachie française.
Chaque année fin août, la feria remplit les gradins et accueille des toreros de renom. Bayonne est une vraie plaza de toros, n’en déplaise aux détracteurs de la corrida.
Hors la feria, les arènes reçoivent aussi des matches de rugby à 7 et même des concours de pétanque.
Le trinquet, « tennis » local…
Dans ce même quartier se trouve le trinquet moderne. Un terrain de pelote inédit puisqu’il fut le premier au monde, en 1997, à être conçu avec des parois de verre, pour améliorer la vision du public.
Ici se déroulent les compétitions officielles de pelote, à mains nues, pala, joko garbi, chistera…
Et si vous doutiez que Bayonne soit l’épicentre français de ce sport, sachez que le bâtiment abrite le siège de la Fédération Française de Pelote Basque.
Presque tous les secteurs de la ville hébergent des trinquets. Fondus dans le tissu urbain, ils rendent compte d’une pratique ancienne populaire.
Ainsi sur la rive droite de l’Adour, à Saint-Esprit. Dans ce faubourg où Juifs, Espagnols et Maghrébins migrèrent, autour de la gare et de sa population laborieuse, la ruelle pentue Tombeloli découvre, caché au fond de l’impasse, le club du « Rail Bayonnais » et son fronton des cheminots.
Mais c’est au Petit Bayonne que l’histoire de la pelote se révèle. Dans ce quartier jeune, près du campus du Château-Neuf et ses 2 000 étudiants, siège de l’Académie de langue basque, les rues abritent des bars identitaires et un lieu symbolique, 3, rue du Jeu de Paume : le trinquet Saint-André. C’est le plus ancien de France.
Signalé dès 1610, ce jeu de paume où d’Artagnan en personne aurait joué, fut transformé en terrain de pelote. Fini alors le sport pour nobles, place au jeu populaire !
Trinquet public, avec café et brasserie, des Bayonnais viennent toujours taper la balle, comme d’autres feraient un tennis. Pour avoir tâté de la raquette au long manche, l’auteur de ces lignes peut confirmer que la vitesse de la balle et la longueur du terrain, conjuguées aux rebonds capricieux, transforment vite le novice en écrevisse écarlate...
Pour clore le chapitre pelote, un petit tour au Musée basque s’impose. Installé sur les quais de la Nive, quartier du Petit Bayonne, ses salles thématiques disent tout de la vingtaine de spécialités de pelote - certaines, comme le rebot ou le pasaka, restent absconses pour le profane.
Ici se déroulent les compétitions officielles de pelote, à mains nues, pala, joko garbi, chistera…
Et si vous doutiez que Bayonne soit l’épicentre français de ce sport, sachez que le bâtiment abrite le siège de la Fédération Française de Pelote Basque.
Presque tous les secteurs de la ville hébergent des trinquets. Fondus dans le tissu urbain, ils rendent compte d’une pratique ancienne populaire.
Ainsi sur la rive droite de l’Adour, à Saint-Esprit. Dans ce faubourg où Juifs, Espagnols et Maghrébins migrèrent, autour de la gare et de sa population laborieuse, la ruelle pentue Tombeloli découvre, caché au fond de l’impasse, le club du « Rail Bayonnais » et son fronton des cheminots.
Mais c’est au Petit Bayonne que l’histoire de la pelote se révèle. Dans ce quartier jeune, près du campus du Château-Neuf et ses 2 000 étudiants, siège de l’Académie de langue basque, les rues abritent des bars identitaires et un lieu symbolique, 3, rue du Jeu de Paume : le trinquet Saint-André. C’est le plus ancien de France.
Signalé dès 1610, ce jeu de paume où d’Artagnan en personne aurait joué, fut transformé en terrain de pelote. Fini alors le sport pour nobles, place au jeu populaire !
Trinquet public, avec café et brasserie, des Bayonnais viennent toujours taper la balle, comme d’autres feraient un tennis. Pour avoir tâté de la raquette au long manche, l’auteur de ces lignes peut confirmer que la vitesse de la balle et la longueur du terrain, conjuguées aux rebonds capricieux, transforment vite le novice en écrevisse écarlate...
Pour clore le chapitre pelote, un petit tour au Musée basque s’impose. Installé sur les quais de la Nive, quartier du Petit Bayonne, ses salles thématiques disent tout de la vingtaine de spécialités de pelote - certaines, comme le rebot ou le pasaka, restent absconses pour le profane.
Stade Belascain, mémoire rugbystique
Autre sport, autres mœurs, mais même engagement : l’aviron.
Un magazine spécial serait nécessaire pour conter la rivalité séculaire qui existe entre la Société Nautique de Bayonne (créée en 1875) et l’Aviron bayonnais ! La scission eut lieu en 1904, après d’obscures querelles d’ego.
La Société Nautique resta sur l’Adour tandis que l’Aviron migra sur la Nive.
Depuis, les relations sont orageuses mais les cracks sont à l’Aviron bayonnais. Le club recense des internationaux.
Près du pont Bailey, dans le garage à bateaux des bords de Nive, où certains esquifs valent plus de 10 000 euros, des fanions affichent les valeurs du club : engagement, rigueur, volonté, respect, humilité, persévérance.
350 membres, enfants et adultes, amateurs ou compétiteurs, rament sur la Nive. Et le samedi, lors des fêtes de Bayonne, des régatiers s’affrontent sur la rivière, avant le passage obligé à la buvette.
Un magazine spécial serait nécessaire pour conter la rivalité séculaire qui existe entre la Société Nautique de Bayonne (créée en 1875) et l’Aviron bayonnais ! La scission eut lieu en 1904, après d’obscures querelles d’ego.
La Société Nautique resta sur l’Adour tandis que l’Aviron migra sur la Nive.
Depuis, les relations sont orageuses mais les cracks sont à l’Aviron bayonnais. Le club recense des internationaux.
Près du pont Bailey, dans le garage à bateaux des bords de Nive, où certains esquifs valent plus de 10 000 euros, des fanions affichent les valeurs du club : engagement, rigueur, volonté, respect, humilité, persévérance.
350 membres, enfants et adultes, amateurs ou compétiteurs, rament sur la Nive. Et le samedi, lors des fêtes de Bayonne, des régatiers s’affrontent sur la rivière, avant le passage obligé à la buvette.
Les « pieds mouillés », fidèles spectateurs de rugby
Les guéguerres font aussi la légende du rugby.
Qui n’a pas assisté à une partie de castagne entre les juniors de l’Aviron bayonnais et du Biarritz Olympique ne peut comprendre la passion locale pour l’Ovalie.
Au stade Belascain, formidable terrain de joute au pied des remparts de la ville, les murs gardent en mémoire toutes les complaintes rugbystiques. La baston sous le bastion n’est pas une légende.
A Bayonne, on met les gamins au rugby comme ailleurs on les pousse au handball. Les « pros », eux, s’entraînent près du stade Dauger.
Qu’il pleuve ou qu’il vente, un quarteron de supporters retraités scrute en permanence les entraînements. On les appelle les « pieds mouillés ».
Les jours de grands matches de rugby à Dauger, 16 000 spectateurs mettent le feu à la ville. Un public fervent mais exigeant, qui rallie dès le matin les Halles de Bayonne et migre bruyamment vers le stade à l’heure du match, en longeant les façades à colombages du quai Jauréguiberry.
Quand l’Aviron bayonnais gagne, entendre les tribunes entonner d’une même voix les chants basques traditionnels prend aux tripes.
Quant au football, s’il n’a jamais percé dans cette ville d’Ovalie, il faut toutefois rappeler que Didier Deschamps, actuel entraîneur de l’équipe de France, est un pur Bayonnais. Le sport est à coup sûr dans l’ADN de la ville !
Pour aller plus loin : www.tourisme64.com/
Qui n’a pas assisté à une partie de castagne entre les juniors de l’Aviron bayonnais et du Biarritz Olympique ne peut comprendre la passion locale pour l’Ovalie.
Au stade Belascain, formidable terrain de joute au pied des remparts de la ville, les murs gardent en mémoire toutes les complaintes rugbystiques. La baston sous le bastion n’est pas une légende.
A Bayonne, on met les gamins au rugby comme ailleurs on les pousse au handball. Les « pros », eux, s’entraînent près du stade Dauger.
Qu’il pleuve ou qu’il vente, un quarteron de supporters retraités scrute en permanence les entraînements. On les appelle les « pieds mouillés ».
Les jours de grands matches de rugby à Dauger, 16 000 spectateurs mettent le feu à la ville. Un public fervent mais exigeant, qui rallie dès le matin les Halles de Bayonne et migre bruyamment vers le stade à l’heure du match, en longeant les façades à colombages du quai Jauréguiberry.
Quand l’Aviron bayonnais gagne, entendre les tribunes entonner d’une même voix les chants basques traditionnels prend aux tripes.
Quant au football, s’il n’a jamais percé dans cette ville d’Ovalie, il faut toutefois rappeler que Didier Deschamps, actuel entraîneur de l’équipe de France, est un pur Bayonnais. Le sport est à coup sûr dans l’ADN de la ville !
Pour aller plus loin : www.tourisme64.com/