China Eastern Airline, 5e compagnie mondiale en termes de passagers transportés d'après IATA © China Eastern
De 50 à 126 liaisons hebdomadaires...
En l'espace de 3 ans, le nombre de vols reliant la Chine à la France va plus que doubler. C'est ce qu'a annoncé, le 31 mars 2017, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), révélant la signature d'un nouvel accord de connectivité aérienne avec la Civil aviation administration of China (CAAC).
Si elle était en négociation depuis septembre 2016, cette renégociation des droits de trafic était demandée par les autorités chinoises depuis des années. Depuis décembre 2015 en effet, le pavillon chinois était au maximum des fréquences qu'autorisait le précédent accord, datant de 2011.
"Le but est de renforcer notre positionnement commun", explique Sikai Zhang, directeur général Europe de China Eastern Airlines, 5e compagnie aérienne mondiale en termes de passagers transportés d'après IATA, avec un trafic avoisinant les 100 millions de passagers par an.
Dans les faits, 5 compagnies françaises pourront maintenant desservir la Chine, alors que jusqu'à présent, seules Air France, Aigle Azur et Air Austral étaient autorisées à opérer des liaisons.
Seule certitude jusqu'à maintenant : XL Airways a d'ores et déjà été désignée comme 4e compagnie, indique la DGAC. La 5e qui sera autorisée à desservir l'Empire du milieu n'est à ce jour pas encore connue, toujours d'après la DGAC.
En échange, 8 compagnies chinoises ont obtenu le droit de se rendre en France, contre 6 actuellement. La DGAC explique qu'un "accent particulier a été mis sur le développement des liaisons entre les grandes villes de province chinoises et Paris, dans un marché en pleine explosion avec des enjeux commerciaux énormes".
En l'espace de 3 ans, le nombre de vols reliant la Chine à la France va plus que doubler. C'est ce qu'a annoncé, le 31 mars 2017, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), révélant la signature d'un nouvel accord de connectivité aérienne avec la Civil aviation administration of China (CAAC).
Si elle était en négociation depuis septembre 2016, cette renégociation des droits de trafic était demandée par les autorités chinoises depuis des années. Depuis décembre 2015 en effet, le pavillon chinois était au maximum des fréquences qu'autorisait le précédent accord, datant de 2011.
"Le but est de renforcer notre positionnement commun", explique Sikai Zhang, directeur général Europe de China Eastern Airlines, 5e compagnie aérienne mondiale en termes de passagers transportés d'après IATA, avec un trafic avoisinant les 100 millions de passagers par an.
Dans les faits, 5 compagnies françaises pourront maintenant desservir la Chine, alors que jusqu'à présent, seules Air France, Aigle Azur et Air Austral étaient autorisées à opérer des liaisons.
Seule certitude jusqu'à maintenant : XL Airways a d'ores et déjà été désignée comme 4e compagnie, indique la DGAC. La 5e qui sera autorisée à desservir l'Empire du milieu n'est à ce jour pas encore connue, toujours d'après la DGAC.
En échange, 8 compagnies chinoises ont obtenu le droit de se rendre en France, contre 6 actuellement. La DGAC explique qu'un "accent particulier a été mis sur le développement des liaisons entre les grandes villes de province chinoises et Paris, dans un marché en pleine explosion avec des enjeux commerciaux énormes".
Les aéroports se réjouissent, Air France moins
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Si cette ouverture du ciel réjouit les compagnies chinoises, qui veulent contrer la baisse de la demande enregistrée depuis les attentats en Europe, les aéroports français peuvent aussi entrevoir des perspectives encourageantes.
Dans un communiqué, l'Union des aéroports français (UAF) se réjouit. "Des analyses économiques mettent clairement en évidence la corrélation entre la connectivité d'un territoire et son développement économique, et une augmentation de 10% de connectivité représente un gain de 0,5% du PIB", peut-on y lire.
"Le dynamisme des compagnies chinoises est à cet égard une opportunité pour les aéroports et les territoires français", ajoute Jean-Michel Vernhes président de l'UAF. Puis, revenant spécifiquement sur l'accord : "C'est un bond en avant pour la connectivité de la France qui accuse un réel retard face à ses principaux concurrents européens".
Mais cette augmentation des droits de trafic entre la France et la Chine ne devrait logiquement pas faire les affaires d'Air France, leader européen en Chine avec KLM (90 vols hebdomadaires), et qui devrait voir s'accroître la concurrence venue d'Asie.
Pour l'instant, la compagnie française n'a pas commenté le nouvel accord signé par la DGAC.
Dans un communiqué, l'Union des aéroports français (UAF) se réjouit. "Des analyses économiques mettent clairement en évidence la corrélation entre la connectivité d'un territoire et son développement économique, et une augmentation de 10% de connectivité représente un gain de 0,5% du PIB", peut-on y lire.
"Le dynamisme des compagnies chinoises est à cet égard une opportunité pour les aéroports et les territoires français", ajoute Jean-Michel Vernhes président de l'UAF. Puis, revenant spécifiquement sur l'accord : "C'est un bond en avant pour la connectivité de la France qui accuse un réel retard face à ses principaux concurrents européens".
Mais cette augmentation des droits de trafic entre la France et la Chine ne devrait logiquement pas faire les affaires d'Air France, leader européen en Chine avec KLM (90 vols hebdomadaires), et qui devrait voir s'accroître la concurrence venue d'Asie.
Pour l'instant, la compagnie française n'a pas commenté le nouvel accord signé par la DGAC.
La solution : renforcer les partenariats ?
L'offensive à venir des compagnies chinoises sur la France ne pourrait être contrôlée par Air France qu'en renforçant ses accords avec ses partenaires chinois. Une stratégie que la compagnie nationale a en fait déjà entamé.
Il y a quelques semaines en effet, lors d'une cérémonie tenue en l'honneur du 60e anniversaire de la compagnie chinoise, China Eastern Airlines et Air France ont présenté un renforcement leur alliance commerciale : joint-venture, négociations en commun, partage de recettes...
"Je me réjouis de ce genre de partenariat", expliquait pour l'occasion Franck Goldanel, directeur général adjoint du groupe Aéroports de Paris (ADP). "Les compagnies chinoises comme China Eastern sont de très bons clients".
D'autant plus que les professionnels asiatiques sont confiants. Lijun Zhao Mairet, commerciale chez China Eastern et installée à Paris, ne retient pas le contexte sécuritaire difficile de l'an passé à Paris et veut croire à une explosion de la demande chinoise dans les années à venir.
"Non seulement les classes moyennes chinoises s'ouvrent au tourisme car leurs revenus augmentent, mais l'évolution est aussi culturelle : maintenant, elles osent prendre leurs congés et aller voir ailleurs. Si l'offre augmente, la demande va suivre", estime-t-elle.
Et pour cause, l'aéroport Paris-CDG a enregistré en 2016 un trafic avec la Chine en progression de 3% avec 1,9 million de passagers, malgré le contexte sécuritaire défavorable.
"Si l'on veut rester la première destination touristique mondiale, ce sera de toute façon grâce à vous", avait lancé Jean-François Martin, adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris, s'adressant aux représentants des compagnies chinoises.
Il y a quelques semaines en effet, lors d'une cérémonie tenue en l'honneur du 60e anniversaire de la compagnie chinoise, China Eastern Airlines et Air France ont présenté un renforcement leur alliance commerciale : joint-venture, négociations en commun, partage de recettes...
"Je me réjouis de ce genre de partenariat", expliquait pour l'occasion Franck Goldanel, directeur général adjoint du groupe Aéroports de Paris (ADP). "Les compagnies chinoises comme China Eastern sont de très bons clients".
D'autant plus que les professionnels asiatiques sont confiants. Lijun Zhao Mairet, commerciale chez China Eastern et installée à Paris, ne retient pas le contexte sécuritaire difficile de l'an passé à Paris et veut croire à une explosion de la demande chinoise dans les années à venir.
"Non seulement les classes moyennes chinoises s'ouvrent au tourisme car leurs revenus augmentent, mais l'évolution est aussi culturelle : maintenant, elles osent prendre leurs congés et aller voir ailleurs. Si l'offre augmente, la demande va suivre", estime-t-elle.
Et pour cause, l'aéroport Paris-CDG a enregistré en 2016 un trafic avec la Chine en progression de 3% avec 1,9 million de passagers, malgré le contexte sécuritaire défavorable.
"Si l'on veut rester la première destination touristique mondiale, ce sera de toute façon grâce à vous", avait lancé Jean-François Martin, adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris, s'adressant aux représentants des compagnies chinoises.