Tout le monde est en transition vers un modèle économique qui reste à écrire © Pixabay
D’ici quelques années, le programme NDC sera devenu la norme en matière de ventes de billets d’avion dans l’Hexagone.
Et, naturellement, le sujet est une nouvelle fois revenu sur le devant de la scène lors du congrès annuel du réseau Manor, qui s’est terminé dimanche 21 octobre 2018 à Marrakech (Maroc).
D’après les prévisions de Iata, la norme NDC représentera 20% des ventes en 2020, 50% en 2023 et enfin 100% à horizon 2025.
« En attendant, nous restons dans une zone de flou, où de nombreuses questions demeurent », glisse un agent de voyages croisé à Marrakech.
Et, naturellement, le sujet est une nouvelle fois revenu sur le devant de la scène lors du congrès annuel du réseau Manor, qui s’est terminé dimanche 21 octobre 2018 à Marrakech (Maroc).
D’après les prévisions de Iata, la norme NDC représentera 20% des ventes en 2020, 50% en 2023 et enfin 100% à horizon 2025.
« En attendant, nous restons dans une zone de flou, où de nombreuses questions demeurent », glisse un agent de voyages croisé à Marrakech.
Modèle économique des agences : toujours aucune piste
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En premier lieu, comme nous l’avons déjà écrit à plusieurs reprises, les modèles économiques traditionnels de « transaction fees » s’apprêtent à exploser et cela inquiète le secteur.
Et, pour l'avenir, toujours aucune piste.
« Comment va-t-on pouvoir se rémunérer si l’on perd les rémunérations des GDS ? », a-t-on pu entendre à Marrakech. Car les distributeurs s’attendent à perdre une bonne partie des incentives reversés par les GDS.
« Tout le monde est en transition vers un modèle économique qui reste à écrire », poursuit Sébastien Guyot, le directeur des ventes entreprises et agences d’Air France.
« Le modèle économique est bien le sujet brûlant », confirme Jamel Chandoul chez Amadeus. « Les négociations tripartites se poursuivent, entre compagnies, agences et intermédiaires. Le processus va être long », reconnaît-il.
« A quel niveau vont être les nouveaux modèles de rémunération ? La plateforme Amadeus restera en tous cas gratuite d’accès aux agences de voyages », assure-t-il.
Et, pour l'avenir, toujours aucune piste.
« Comment va-t-on pouvoir se rémunérer si l’on perd les rémunérations des GDS ? », a-t-on pu entendre à Marrakech. Car les distributeurs s’attendent à perdre une bonne partie des incentives reversés par les GDS.
« Tout le monde est en transition vers un modèle économique qui reste à écrire », poursuit Sébastien Guyot, le directeur des ventes entreprises et agences d’Air France.
« Le modèle économique est bien le sujet brûlant », confirme Jamel Chandoul chez Amadeus. « Les négociations tripartites se poursuivent, entre compagnies, agences et intermédiaires. Le processus va être long », reconnaît-il.
« A quel niveau vont être les nouveaux modèles de rémunération ? La plateforme Amadeus restera en tous cas gratuite d’accès aux agences de voyages », assure-t-il.
Laisser le temps au modèle de s'installer
Pour Dimitri Tsygalnitzky, à la tête de Sabre en France, tout s’est complexifié depuis plusieurs années déjà.
Quand, il y a quelques années encore, la recherche d’un vol entre Londres et New-York dans un GDS donnait quelque 5 millions de résultats, il y en aurait 60 millions aujourd’hui.
« Pour les modèles économiques, tout dépendra de combien on arrivera à créer de valeur. Cela découragera, ou non, les compagnies de passer en direct. Mais, dans tous les cas, il faut s’attendre à un vrai changement de paradigme », explique Dimitri Tsygalnitzky.
Yann le Goff, consultant et spécialiste du voyage d’affaires, l'assure enfin : les GDS devraient continuer à jouer un rôle central. « Mais pour les agences de voyages, la clef sera dans l’obligation de résultats pour continuer à gagner leur vie », estime-t-il.
« NDC est un super outil, à coup sûr très bénéfique pour le voyage d’affaires. Il faut juste laisser au modèle le temps de s’installer ».
Pourtant, d’après des chiffres donnés lors du congrès Manor, les travel managers se montrent pour l’instant très méfiants sur cette nouvelle norme.
Pour 89% d’entres eux, NDC compliquera le suivi de leurs dépenses voyages et pour 87%, cela empêchera le respect des politiques de voyages.
En savoir plus : nos articles sur NDC
Quand, il y a quelques années encore, la recherche d’un vol entre Londres et New-York dans un GDS donnait quelque 5 millions de résultats, il y en aurait 60 millions aujourd’hui.
« Pour les modèles économiques, tout dépendra de combien on arrivera à créer de valeur. Cela découragera, ou non, les compagnies de passer en direct. Mais, dans tous les cas, il faut s’attendre à un vrai changement de paradigme », explique Dimitri Tsygalnitzky.
Yann le Goff, consultant et spécialiste du voyage d’affaires, l'assure enfin : les GDS devraient continuer à jouer un rôle central. « Mais pour les agences de voyages, la clef sera dans l’obligation de résultats pour continuer à gagner leur vie », estime-t-il.
« NDC est un super outil, à coup sûr très bénéfique pour le voyage d’affaires. Il faut juste laisser au modèle le temps de s’installer ».
Pourtant, d’après des chiffres donnés lors du congrès Manor, les travel managers se montrent pour l’instant très méfiants sur cette nouvelle norme.
Pour 89% d’entres eux, NDC compliquera le suivi de leurs dépenses voyages et pour 87%, cela empêchera le respect des politiques de voyages.
En savoir plus : nos articles sur NDC
Piqûre de rappel : NDC, qu'est-ce que c'est ?
NDC, pour New Distribution Capability, est un nouveau standard technique développé depuis 2012 par l'Association internationale du transport aérien (IATA) et devant permettre aux compagnies aériennes de distribuer les contenus relatifs aux vols et aux services de manière plus enrichie à leurs distributeurs, des agences aux comparateurs de vols en passant par les TMC et les GDS.
Ces derniers voient de fait leur situation de "monopole d'intermédiation" remis en question, et la mise en place progressive de la norme NDC contribue à la mise en place de frais GDS.
Après Lufthansa, le groupe IAG, ou encore Ukraine Int. Airlines, c'est au tour d'Air France de mettre en place une stratégie de surcharge tarifaire pour toutes réservations effectuées via GDS.
Ces derniers voient de fait leur situation de "monopole d'intermédiation" remis en question, et la mise en place progressive de la norme NDC contribue à la mise en place de frais GDS.
Après Lufthansa, le groupe IAG, ou encore Ukraine Int. Airlines, c'est au tour d'Air France de mettre en place une stratégie de surcharge tarifaire pour toutes réservations effectuées via GDS.