SAATM, le projet d'Open Sky africain est sur les rails mais les questions de fiabilité de certains transporteurs posent problème... /crédit photo AUA
C’était un petit paragraphe dans le discours de Derek Hanekom, (Voir Vidéo) dans son discours d’ouverture du Salon Indaba, ce jeudi 2 mai 2019, mais ce pourrait être un grand pas pour l’ouverture du ciel africain d’ici la fin de l’année 2019.
En effet, le ministre du tourisme sud-africain a rappelé le besoin de “travailler sur le marché unique du transport aérien africain" (SAATM) -Single african Air Transport marcket -, qui n’a été signé à ce jour que par 23 pays sur les 55 que compte l’AUC (Union africaine).
“Cette convention est destinée à réduire les tarifs aériens en permettant à davantage de compagnies aériennes d’accéder librement aux dessertes de davantage de pays africains, d’augmenter leur fréquences et par conséquent de réduire les tarifs."
En aparté Derek Hanekom, s’est dit “Optimiste sur le devenir de ce dispositif,” qui vise à faire adhérer au marché unique du transport aérien africain (SAATM) au moins 40 États membres de l'UA d'ici à la fin 2019, selon le commissaire aux infrastructures et à l'énergie de l'UA, Abou Zeid Amani.
Ce dernier a déclaré lors du 32ème sommet de l'UA à Addis-Abeba (Ethiopie), M. Amani que le bloc panafricain composé de 55 membres avait entrepris “un plaidoyer intensif” pour que les pays membres rejoignent la SAATM.
En effet, le ministre du tourisme sud-africain a rappelé le besoin de “travailler sur le marché unique du transport aérien africain" (SAATM) -Single african Air Transport marcket -, qui n’a été signé à ce jour que par 23 pays sur les 55 que compte l’AUC (Union africaine).
“Cette convention est destinée à réduire les tarifs aériens en permettant à davantage de compagnies aériennes d’accéder librement aux dessertes de davantage de pays africains, d’augmenter leur fréquences et par conséquent de réduire les tarifs."
En aparté Derek Hanekom, s’est dit “Optimiste sur le devenir de ce dispositif,” qui vise à faire adhérer au marché unique du transport aérien africain (SAATM) au moins 40 États membres de l'UA d'ici à la fin 2019, selon le commissaire aux infrastructures et à l'énergie de l'UA, Abou Zeid Amani.
Ce dernier a déclaré lors du 32ème sommet de l'UA à Addis-Abeba (Ethiopie), M. Amani que le bloc panafricain composé de 55 membres avait entrepris “un plaidoyer intensif” pour que les pays membres rejoignent la SAATM.
28 États totalisant plus de 700 millions de personnes
Derek Hanekom (milieu), lors de l'ouverture du Salon Indaba ce jeudi 2 mai à Durban (Afrique du Sud) /crédit photo JDL
Actuellement, 28 États sont sur ce marché, couvrant plus de 700 millions de personnes, a déclaré le commissaire de l'UA, précisant que tous les États membres seraient sur le marché d'ici 2021.
Pourtant, les choses ne sont pas si simples si l’on en croit Chris Zweigenthal, PDG de l'Association des compagnies aériennes de l'Afrique australe.
Il a rappelé lors de la récente conférence de développement de l'aviation AviaDev au Cap que certains pays africains qui ont signé l'accord relatif au marché unique du transport aérien africain hésitaient encore.
En effet, la libéralisation du secteur suppose des transporteurs locaux fiables et en mesure de concurrencer d’autres compagnies aériennes avant d’introduire le loup dans la bergerie.
Et c'est là que la bât blesse. En effet, beaucoup d'entre elles figurent encore dans la Liste Noire de l'Union européenne et sont frappées d'une interdiction de s'y poser. Bien entendu cela n'interdit pas les dessertes régionales mais cela en dit long sur leur fiabilité...
Au total pas moins de 16 pays sont concernés. La République démocratique du Congo compte, à elle seule, 32 transporteurs (!) interdits.
"Le marché aérien unique en Afrique ne se passe pas aussi vite qu'il le devrait", a déclaré M. Khoza (...) et la croissance envisagée pour l'Afrique exigera un changement dans la manière dont nous menons nos affaires."
«On ne peut pas avoir un ciel ouvert sans la durabilité du secteur de l'aviation. Il est également très important de se concentrer sur les questions environnementales ainsi que sur la sécurité. La collaboration est essentielle si nous voulons développer l'industrie et faire en sorte que l'objectif du ciel ouvert devienne une réussite. "
Pourtant, les choses ne sont pas si simples si l’on en croit Chris Zweigenthal, PDG de l'Association des compagnies aériennes de l'Afrique australe.
Il a rappelé lors de la récente conférence de développement de l'aviation AviaDev au Cap que certains pays africains qui ont signé l'accord relatif au marché unique du transport aérien africain hésitaient encore.
En effet, la libéralisation du secteur suppose des transporteurs locaux fiables et en mesure de concurrencer d’autres compagnies aériennes avant d’introduire le loup dans la bergerie.
Et c'est là que la bât blesse. En effet, beaucoup d'entre elles figurent encore dans la Liste Noire de l'Union européenne et sont frappées d'une interdiction de s'y poser. Bien entendu cela n'interdit pas les dessertes régionales mais cela en dit long sur leur fiabilité...
Au total pas moins de 16 pays sont concernés. La République démocratique du Congo compte, à elle seule, 32 transporteurs (!) interdits.
"Le marché aérien unique en Afrique ne se passe pas aussi vite qu'il le devrait", a déclaré M. Khoza (...) et la croissance envisagée pour l'Afrique exigera un changement dans la manière dont nous menons nos affaires."
«On ne peut pas avoir un ciel ouvert sans la durabilité du secteur de l'aviation. Il est également très important de se concentrer sur les questions environnementales ainsi que sur la sécurité. La collaboration est essentielle si nous voulons développer l'industrie et faire en sorte que l'objectif du ciel ouvert devienne une réussite. "
Le Marché unique des transports aériens africains (SAATM) est un projet phare de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, une initiative visant à créer un marché unique du transport aérien unifié en Afrique, à la libéralisation de l'aviation civile en Afrique et à l'impulsion du Programme d'intégration économique du continent.
Lors de la commémoration du cinquantième anniversaire de l'OUA / UA en 2013, les dirigeants de l'Union africaine (UA) ont choisi certains projets phares qui ont été intégrés en raison de leur potentiel.
Parmi ces projets figurent la création d'un marché unique du transport aérien africain (SAATM); la zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA); et le passeport africain.
La taille actuelle du marché du transport aérien africain unique est comparable à la zone de libre-échange tripartite COMESA-CAE-SADC avec 26 pays, une population de 527 millions d'habitants, un PIB de 624 milliards de dollars et un revenu par habitant de 1 184 USD.
Lors de la commémoration du cinquantième anniversaire de l'OUA / UA en 2013, les dirigeants de l'Union africaine (UA) ont choisi certains projets phares qui ont été intégrés en raison de leur potentiel.
Parmi ces projets figurent la création d'un marché unique du transport aérien africain (SAATM); la zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA); et le passeport africain.
La taille actuelle du marché du transport aérien africain unique est comparable à la zone de libre-échange tripartite COMESA-CAE-SADC avec 26 pays, une population de 527 millions d'habitants, un PIB de 624 milliards de dollars et un revenu par habitant de 1 184 USD.
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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