Raymond Lakah caricaturé par le journal égyptien weekly.ahram.org
Le feuilleton judiciaire Star Airlines/Air Horizons continue. Le président du tribunal de commerce de Bobigny avait décidé d’une « saisine d’office » suite aux déboires d’Air Horizons ayant conduit à son dépôt de bilan le 14 novembre dernier.
Il souhaitait ainsi faire la lumière sur la santé financière de Star Airlines et sur de possibles mouvements de fonds entre cette dernière et Air Horizons, toutes deux propriétés de Raymond Lakah (via la holding Angel Gate Aviation).
Manque de confiance et démotivation
L’homme d'affaires franco-égyptien avait alors déposé une demande de dessaisissement du tribunal de Bobigny pour « suspicion légitime », au motif qu’il aurait découvert en décembre que le président du tribunal, Pierre Dangu, était actionnaire de sa société Angel Gate, devenant ainsi «juge et partie».
Et Raymond Lakah de déposer plainte pour escroquerie. Pierre Dangu a nié ces accusations, déposant à son tour une plainte contre X pour «faux et usage de faux».
La Cour d’appel de Paris, hier, mardi, a donné raison à Raymond Lakah, dessaisissant le tribunal de Bobigny au profit du tribunal de commerce de Lille. Un vrai coup de théâtre, surtout si l’on déroule le fil des événements de la journée : le tribunal de Bobigny avait désigné quelques heures auparavant l’expert chargé notamment de faire le point sur la santé financière de Star Airlines.
La décision de la Cour d’appel a rendu bien sûr caduque la nomination de cet expert. Le tribunal de Lille devrait à son tour statuer d’ici un mois ; il peut nommer un expert comme le tribunal de Bobigny, ou enterrer l’affaire en rendant un non-lieu.
Une certitude : ce nouveau report ne va pas rassurer le personnel, ni rétablir la confiance des clients, fournisseurs et autres établissements financiers. Les TO sont nombreux à avoir élaboré des plans de substitution, au cas où…
Les possibilités d’une dette…
Star Airlines ne va pas pouvoir continuer très longtemps ainsi, sans re-motiver ses troupes et fournir aux professionnels des garanties sur sa viabilité et sa santé financière. Raymond Lakah devra aussi s’expliquer sur une opération à même d’avoir creusé un trou dans la trésorerie de la compagnie.
Comme le rapportait récemment Tourmag (19/12), Star se serait engagée à racheter 49 % d'Air Horizons, selon un protocole d'accord en date du 29 septembre dernier. Et Eurocockpit, qui a révélé cette (possible) transaction, explique que « l'article 2 dudit protocole précise que "le transfert de propriété des Actions ainsi que de la partie du compte courant cédé à lieu ce jour à remise du complet paiement du Prix".
Selon l'article 3, le compte courant en question est de 633.000 euros, ce qui porte l'ardoise pour Star Airlines à la bagatelle de... 2.250.000 euros, pour l'acquisition de 49% d'un trou estimé par Monsieur Lakah lui-même à plus de 15 millions d'euros.»
Autre sujet potentiellement inquiétant pour l’avenir : d’après le Figaro (24/01), la nomination d’un administrateur judiciaire pourrait menacer la survie de la compagnie car une clause du contrat liant Star Airlines à son loueur d’avion ILFC, stipule que ce dernier peut reprendre ses appareils si un administrateur est nommé.
Un atout surprise dans le jeu de bluff et de dupe de « Ramy » Lakah.
Il souhaitait ainsi faire la lumière sur la santé financière de Star Airlines et sur de possibles mouvements de fonds entre cette dernière et Air Horizons, toutes deux propriétés de Raymond Lakah (via la holding Angel Gate Aviation).
Manque de confiance et démotivation
L’homme d'affaires franco-égyptien avait alors déposé une demande de dessaisissement du tribunal de Bobigny pour « suspicion légitime », au motif qu’il aurait découvert en décembre que le président du tribunal, Pierre Dangu, était actionnaire de sa société Angel Gate, devenant ainsi «juge et partie».
Et Raymond Lakah de déposer plainte pour escroquerie. Pierre Dangu a nié ces accusations, déposant à son tour une plainte contre X pour «faux et usage de faux».
La Cour d’appel de Paris, hier, mardi, a donné raison à Raymond Lakah, dessaisissant le tribunal de Bobigny au profit du tribunal de commerce de Lille. Un vrai coup de théâtre, surtout si l’on déroule le fil des événements de la journée : le tribunal de Bobigny avait désigné quelques heures auparavant l’expert chargé notamment de faire le point sur la santé financière de Star Airlines.
La décision de la Cour d’appel a rendu bien sûr caduque la nomination de cet expert. Le tribunal de Lille devrait à son tour statuer d’ici un mois ; il peut nommer un expert comme le tribunal de Bobigny, ou enterrer l’affaire en rendant un non-lieu.
Une certitude : ce nouveau report ne va pas rassurer le personnel, ni rétablir la confiance des clients, fournisseurs et autres établissements financiers. Les TO sont nombreux à avoir élaboré des plans de substitution, au cas où…
Les possibilités d’une dette…
Star Airlines ne va pas pouvoir continuer très longtemps ainsi, sans re-motiver ses troupes et fournir aux professionnels des garanties sur sa viabilité et sa santé financière. Raymond Lakah devra aussi s’expliquer sur une opération à même d’avoir creusé un trou dans la trésorerie de la compagnie.
Comme le rapportait récemment Tourmag (19/12), Star se serait engagée à racheter 49 % d'Air Horizons, selon un protocole d'accord en date du 29 septembre dernier. Et Eurocockpit, qui a révélé cette (possible) transaction, explique que « l'article 2 dudit protocole précise que "le transfert de propriété des Actions ainsi que de la partie du compte courant cédé à lieu ce jour à remise du complet paiement du Prix".
Selon l'article 3, le compte courant en question est de 633.000 euros, ce qui porte l'ardoise pour Star Airlines à la bagatelle de... 2.250.000 euros, pour l'acquisition de 49% d'un trou estimé par Monsieur Lakah lui-même à plus de 15 millions d'euros.»
Autre sujet potentiellement inquiétant pour l’avenir : d’après le Figaro (24/01), la nomination d’un administrateur judiciaire pourrait menacer la survie de la compagnie car une clause du contrat liant Star Airlines à son loueur d’avion ILFC, stipule que ce dernier peut reprendre ses appareils si un administrateur est nommé.
Un atout surprise dans le jeu de bluff et de dupe de « Ramy » Lakah.