Si en Amérique latine, les destinations émergentes pointent le bout du nez, les unes après les autres, chacune avec sa spécificité, le Brésil stagne toujours.
Et cela n’est pas vraiment étonnant. Comment vendre un produit continent, grand comme 16 fois la France (8 512 000 km), pratiquement inconnu des agences de voyages et dont le positionnement marketing reste flou, malgré les efforts de certains voyagistes ?
Sorti du Carnaval de Rio et de quelques clichés carte postale connus de tous (le stade de Maracaña, la plage de Copacabana ou les chutes d’Iguassu), point de salut.
Pourtant, le Brésil est un monde à part, avec sa mosaïque de cultures et son brassage ethnique à nul autre pareil. Une « terre de contrastes » pour reprendre la célèbre formule de l’anthropologue Roger Bastide.
Et cela n’est pas vraiment étonnant. Comment vendre un produit continent, grand comme 16 fois la France (8 512 000 km), pratiquement inconnu des agences de voyages et dont le positionnement marketing reste flou, malgré les efforts de certains voyagistes ?
Sorti du Carnaval de Rio et de quelques clichés carte postale connus de tous (le stade de Maracaña, la plage de Copacabana ou les chutes d’Iguassu), point de salut.
Pourtant, le Brésil est un monde à part, avec sa mosaïque de cultures et son brassage ethnique à nul autre pareil. Une « terre de contrastes » pour reprendre la célèbre formule de l’anthropologue Roger Bastide.
Une destination attachante et complexe
Et c’est cette abondance même qui rend la destination à la fois attachante et complexe.
Creuset et carrefour des civilisations, il possède tous les « ingrédients » pour séduire une clientèle en quête d’authenticité, de culture métissée, de grands espaces, de plages désertes, de forêts insondables et de nature à l’état sauvage.
Mosaïque est probablement l’adjectif le plus pertinent pour qualifier la destination qui, de l’Amazonie à Rio en passant par Salvador da Bahia, cumule les superlatifs : plus grand poumon vert de la planète, plus long fleuve du monde, plus hautes chutes, etc.
On pourrait multiplier les exemples de démesure, sauf en ce qui concerne sa fréquentation. En effet, on recense seulement 5 millions de visiteurs (dont 254 000 français) en 2007, selon les dernières statistiques 2007 d’Embratur.
Plutôt modeste pour la nation qui a le mieux réussi la synthèse entre Nouveau et Vieux Monde. Un pays qui mériterait bien mieux.
Creuset et carrefour des civilisations, il possède tous les « ingrédients » pour séduire une clientèle en quête d’authenticité, de culture métissée, de grands espaces, de plages désertes, de forêts insondables et de nature à l’état sauvage.
Mosaïque est probablement l’adjectif le plus pertinent pour qualifier la destination qui, de l’Amazonie à Rio en passant par Salvador da Bahia, cumule les superlatifs : plus grand poumon vert de la planète, plus long fleuve du monde, plus hautes chutes, etc.
On pourrait multiplier les exemples de démesure, sauf en ce qui concerne sa fréquentation. En effet, on recense seulement 5 millions de visiteurs (dont 254 000 français) en 2007, selon les dernières statistiques 2007 d’Embratur.
Plutôt modeste pour la nation qui a le mieux réussi la synthèse entre Nouveau et Vieux Monde. Un pays qui mériterait bien mieux.
Un cruel manque de compétitivité
Mais alors, qu'est-ce qui cloche ? Tout d'abord l’histoire récente, qui ne plaide pas vraiment en faveur du développement de l’industrie touristique. Le Brésil a connu au cours des dernières années des vicissitudes politiques et économiques (et inversement) qui ont fait passer au second plan ce secteur.
Cela se ressent dans le cruel manque de compétitivité de la destination si l’on s’en réfère à ses voisins caraïbéens ou sud américains. C’est là un handicap majeur car le prix est devenu un élément fondamental dans la composition d’un forfait.
Et la réévaluation du Réal et son alignement sur le dollar n’a pas arrangé les choses. Le 2e élément tient au réseau aérien, très (trop) cher au niveau domestique et insuffisant au niveau des fréquences sur le plan international, soulignent les réceptifs sur la destination.
Bref : il semble que seule une volonté politique et la prise de conscience de tous les acteurs du tourisme pourra faire bouger les choses.
A Salvador da Bahia, Embratur, l’Office du Tourisme Bahiatursa et les réceptifs locaux ont prix le problème à bras le corps. Le processus est en marche. L'Année de la France au Brésil provoquera peut-être le déclic tant attendu par les professionnels du tourisme. (à suivre)
II - Salvador da Bahia : « Un seul vol hebdomadaire ne suffit pas ! »
Cela se ressent dans le cruel manque de compétitivité de la destination si l’on s’en réfère à ses voisins caraïbéens ou sud américains. C’est là un handicap majeur car le prix est devenu un élément fondamental dans la composition d’un forfait.
Et la réévaluation du Réal et son alignement sur le dollar n’a pas arrangé les choses. Le 2e élément tient au réseau aérien, très (trop) cher au niveau domestique et insuffisant au niveau des fréquences sur le plan international, soulignent les réceptifs sur la destination.
Bref : il semble que seule une volonté politique et la prise de conscience de tous les acteurs du tourisme pourra faire bouger les choses.
A Salvador da Bahia, Embratur, l’Office du Tourisme Bahiatursa et les réceptifs locaux ont prix le problème à bras le corps. Le processus est en marche. L'Année de la France au Brésil provoquera peut-être le déclic tant attendu par les professionnels du tourisme. (à suivre)
II - Salvador da Bahia : « Un seul vol hebdomadaire ne suffit pas ! »
L'Avis de l'Expert : ''Il faut une véritable volonté politique pour relancer le Brésil !''
Après une expérience mitigée d'affrètement qui a duré 3 ans, Voyages Marsans a fait une pause de 2 ans et réduit la voilure en 2008, lorsqu'il a décidé de reprendre la destination avec un produit sensiblement différent.
Pour Bruno Gallois, directeur général, "Il faut une véritable volonté politique pour relancer le Brésil !"
"La dimension du pays, la méconnaissance du produit par la Distribution et tout ce que l'on entend à propos de la sécurité des touristes, représentent des obstacles important au lancement du Brésil en France", souligne Bruno Gallois.
Il sait de quoi il parle pour avoir mis sur le marché pendant 3 ans la destination en tant que produit balnéaire.
Si l'affrètement d'un vol direct s'est avéré un choix discutable, le voyagiste en a tiré la leçon en 2008. Tout d'abord par un partenariat avec le TO brésilien CVC, ensuite par la vente d'un produit davantage adapté aux attentes de la clientèle française, mix de balnéaire et culturel avec Salvador da Bahia au programme.
Et ça marche puisque l'objectif annoncé de 3000 pax a été quasiment atteint (2 500) au cours de l'hiver 2008/09. "Nous allons continuer", annonce-t-il, rappelant toutefois le besoin d'une communication ciblée de la part des offices de tourisme. "Ces actions de promotion et les Eductours sont indispensables pour faire connaître la destination..."
Pour Bruno Gallois, directeur général, "Il faut une véritable volonté politique pour relancer le Brésil !"
"La dimension du pays, la méconnaissance du produit par la Distribution et tout ce que l'on entend à propos de la sécurité des touristes, représentent des obstacles important au lancement du Brésil en France", souligne Bruno Gallois.
Il sait de quoi il parle pour avoir mis sur le marché pendant 3 ans la destination en tant que produit balnéaire.
Si l'affrètement d'un vol direct s'est avéré un choix discutable, le voyagiste en a tiré la leçon en 2008. Tout d'abord par un partenariat avec le TO brésilien CVC, ensuite par la vente d'un produit davantage adapté aux attentes de la clientèle française, mix de balnéaire et culturel avec Salvador da Bahia au programme.
Et ça marche puisque l'objectif annoncé de 3000 pax a été quasiment atteint (2 500) au cours de l'hiver 2008/09. "Nous allons continuer", annonce-t-il, rappelant toutefois le besoin d'une communication ciblée de la part des offices de tourisme. "Ces actions de promotion et les Eductours sont indispensables pour faire connaître la destination..."