Rapport sur la gestion du CDT de Mayotte : "La défaillance de la gouvernance en raison d’un cadre inadapté notamment des statuts et du règlement intérieur a entraîne un fonctionnement lacunaire et n’a pas permis de clarifier le partage de compétences et les relations avec le département"
La Chambre régionale des comptes de Mayotte a publié un rapport rendu public le 11 juillet 2019 relatif à la gestion du Comité départemental du Tourisme de Mayotte (CDTM).
Ce document de 33 pages fait apparaître un déficit de stratégie, des dysfonctionnements en interne et un manque de productivité.
Déjà en 2014, la chambre régionale des comptes avait mis en exergue plusieurs points d'amélioration. A Mayotte le développement touristique est une compétence du département qui s’appuie très largement sur le CDTM pour mettre en oeuvre des orientations.
Sauf qu'à lui tout le CDTM ne peut relever ce défi. "L’obsolescence du schéma départemental de développement du tourisme et l’absence d’une convention pluriannuelle d’objectifs et de moyens avec la collectivité départementale ne facilitent pas l’exercice de sa mission.
La défaillance de la gouvernance en raison d’un cadre inadapté notamment des statuts et du règlement intérieur a entraîne un fonctionnement lacunaire et n’a pas permis de clarifier le partage de compétences et les relations avec le département" explique le rapport
Interrogé par nos soins, Gilles Bizeul, Président de la Chambre régionale explique "le CDTM n'est pas le seul acteur de la chaîne touristique mais nous pourrions attendre qu'il est un rôle pilote, fédérateur des différents acteurs. C'est un outil qui ne fonctionne pas bien et qui est central dans la promotion touristique de Mayotte."
Ce document de 33 pages fait apparaître un déficit de stratégie, des dysfonctionnements en interne et un manque de productivité.
Déjà en 2014, la chambre régionale des comptes avait mis en exergue plusieurs points d'amélioration. A Mayotte le développement touristique est une compétence du département qui s’appuie très largement sur le CDTM pour mettre en oeuvre des orientations.
Sauf qu'à lui tout le CDTM ne peut relever ce défi. "L’obsolescence du schéma départemental de développement du tourisme et l’absence d’une convention pluriannuelle d’objectifs et de moyens avec la collectivité départementale ne facilitent pas l’exercice de sa mission.
La défaillance de la gouvernance en raison d’un cadre inadapté notamment des statuts et du règlement intérieur a entraîne un fonctionnement lacunaire et n’a pas permis de clarifier le partage de compétences et les relations avec le département" explique le rapport
Interrogé par nos soins, Gilles Bizeul, Président de la Chambre régionale explique "le CDTM n'est pas le seul acteur de la chaîne touristique mais nous pourrions attendre qu'il est un rôle pilote, fédérateur des différents acteurs. C'est un outil qui ne fonctionne pas bien et qui est central dans la promotion touristique de Mayotte."
Effort de mise en valeur touristique
Si Mayotte ne manque pourtant pas d'atouts : lagon magnifique, forêts, faune endémique, villages typiques loin du tourisme de masse... la mise en valeur des sites touristiques est quasiment absente.
"Cet effort (de mise en valeur ndlr) passe par leur aménagement, leur sécurisation, leur entretien, et par un accueil de meilleure qualité. Il relève d’un travail partenarial entre acteurs publics et privés. Le CDTM offre le cadre de rencontre à l’ensemble de ces acteurs concernés." souligne le rapport.
Autre sujet pointé du doigt : la gestion des ressources humaines. La rapport recommande une rationalisation de l'emploi : "Les conditions de rémunération et de durée du travail ne peuvent déroger à la règlementation.
Par ailleurs sur les finances : "Les frais de déplacement nécessitent un encadrement plus rigoureux. Le recours aux procédures de marchés publics s’impose pour l’ensemble des achats"
Il apparaît également que Le CDTM est "particulièrement dépendant des ressources allouées par le département. Pour piloter sa gestion courante et assurer une bonne information des instances dirigeantes, il a besoin de s’appuyer sur une comptabilité fiable."
"Cet effort (de mise en valeur ndlr) passe par leur aménagement, leur sécurisation, leur entretien, et par un accueil de meilleure qualité. Il relève d’un travail partenarial entre acteurs publics et privés. Le CDTM offre le cadre de rencontre à l’ensemble de ces acteurs concernés." souligne le rapport.
Autre sujet pointé du doigt : la gestion des ressources humaines. La rapport recommande une rationalisation de l'emploi : "Les conditions de rémunération et de durée du travail ne peuvent déroger à la règlementation.
Par ailleurs sur les finances : "Les frais de déplacement nécessitent un encadrement plus rigoureux. Le recours aux procédures de marchés publics s’impose pour l’ensemble des achats"
Il apparaît également que Le CDTM est "particulièrement dépendant des ressources allouées par le département. Pour piloter sa gestion courante et assurer une bonne information des instances dirigeantes, il a besoin de s’appuyer sur une comptabilité fiable."
Manque d'évaluation des actions
Le tourisme de loisirs peine à décoller sur l'île. Et les actions de promotion entreprises ne font toujours pas l’objet d’évaluation, même si récemment des dispositifs le permettant ont été initiés.
Mayotte reste, avec moins de 28 touristes d’agrément par jour, une destination méconnue. L'image de l'île est écornée et s'ajoute à cela des problèmes d'insécurité qui dépassent le cadre d'actions du CDTM.
Reste que seules 4 recommandations de la chambre régionale des comptes sont en cours de mise en oeuvre depuis 6 ans et que neuf autres sont restés au point mort... Gageons que ce nouveau rapport ne reste pas lettre morte...
Mayotte reste, avec moins de 28 touristes d’agrément par jour, une destination méconnue. L'image de l'île est écornée et s'ajoute à cela des problèmes d'insécurité qui dépassent le cadre d'actions du CDTM.
Reste que seules 4 recommandations de la chambre régionale des comptes sont en cours de mise en oeuvre depuis 6 ans et que neuf autres sont restés au point mort... Gageons que ce nouveau rapport ne reste pas lettre morte...