Jean-Pierre Mas : lettre au chien de Dominique Gobert

Ecrire l’avenir avec les lunettes du chien de Gobert, ça revient à conduire une moto en ne regardant que le rétroviseur. C’est casse gueule.

Alors, je vais m’abaisser au niveau du chien de Gobert pour lui expliquer deux ou trois choses.

Le système coopératif est vertueux : Régi par la loi, il est basé sur le principe « un homme, une voix ». Ce n’est pas une monarchie héréditaire.

C’est au nom de ce principe démocratique que Dominique Beljanski a été élue au conseil d’administration et que le conseil d’administration l’a élue à l’unanimité à la présidence.

Tapi sous la table, le chien de Gobert a certainement constaté qu’un pistolet était rivé sur la tempe de chaque administrateur.

Le chien de Gobert manque de flair lorsqu’il dit que les « barons » n’auraient pas leur « juste accès au pouvoir ». Je ne sais pas qui sont les « barons » mais je sais qu’au conseil d’administration sont représentées toutes les catégories d’adhérents : les grands et très grands groupes, les entreprises moyennes et les agences mono point de vente.

Le chien de Gobert, qui doit beaucoup sniffer les caniveaux, pense, et c’est lui faire un grand honneur que d’écrire qu’il pense, que seul l’argent retient les adhérents.

Il est vraiment bête ! Il n’y a pas que l’argent, il y a une marque commune, un esprit de groupe et des services mutualisés comme nulle part ailleurs.

C’est peut-être pour cette raison que, depuis trois ans, les seuls départs sont consécutifs à des rachats ou des cessations d’activité et qu’au cours des 12 derniers mois le Conseil d’administration a examiné une quarantaine de demandes d’adhésion.

Enfin, le chien de Gobert passe, au fond de son panier, beaucoup de temps à prédire les pires catastrophes : voilà deux ans qu’il prédit l’explosion de Selectour Afat, que personnellement il me prédit les pires échecs, qu’il annonce la révolution chez Tourcom, la faillite chez Fram...

Avec la régularité d’un métronome, il ne dit que des conneries le chien de Gobert, il se prend lamentablement les pattes dans la couche.

Je suggère que nous abrégions les souffrances d’un animal aussi peu perspicace : piquons ce chien de Gobert.