L'équipe de Gîtes de France accompagnée par la propriétaire de l'une des superbes adresses parisiennes de l'association - DR : LAC
Les Gîtes de France sont des seniors chahutés.
L'association, qui fête cette année ses soixante ans, s'est faite distancer depuis quelques temps par un concept auquel elle a donné naissance : l'hébergement chez l'habitant.
Mais si Airbnb et consorts ont aujourd'hui des taux de croissance à deux chiffres, l'association assure n'avoir aucun ressentiment envers ces nouveaux concurrents.
"Airbnb se développe, mais nous aussi. Il y a de la place pour tout le monde", assure Anne-Catherine Pechinot, directrice générale de Gîtes de France.
(Voir notre précédent article sur le bilan 2014 des Gîtes).
Son président, Yannick Fassaert, était un peu moins diplomate lors d'une conférence donnée au salon mondial du tourisme.
Alors pour s'affirmer face à ces jeunes acteurs de l'économie collaborative, Gîtes de France vient de publier une étude qui prouve, chiffres à l'appui, son poids considérable dans le paysage touristique français.
Cette enquête très détaillée, réalisée par le cabinet MKG auprès de 2 000 propriétaires et 4 000 clients, démontre les multiples impacts financiers, sociaux et patrimoniaux dans les territoires.
L'association, qui fête cette année ses soixante ans, s'est faite distancer depuis quelques temps par un concept auquel elle a donné naissance : l'hébergement chez l'habitant.
Mais si Airbnb et consorts ont aujourd'hui des taux de croissance à deux chiffres, l'association assure n'avoir aucun ressentiment envers ces nouveaux concurrents.
"Airbnb se développe, mais nous aussi. Il y a de la place pour tout le monde", assure Anne-Catherine Pechinot, directrice générale de Gîtes de France.
(Voir notre précédent article sur le bilan 2014 des Gîtes).
Son président, Yannick Fassaert, était un peu moins diplomate lors d'une conférence donnée au salon mondial du tourisme.
Alors pour s'affirmer face à ces jeunes acteurs de l'économie collaborative, Gîtes de France vient de publier une étude qui prouve, chiffres à l'appui, son poids considérable dans le paysage touristique français.
Cette enquête très détaillée, réalisée par le cabinet MKG auprès de 2 000 propriétaires et 4 000 clients, démontre les multiples impacts financiers, sociaux et patrimoniaux dans les territoires.
Un acteur incontournable du développement du territoire
Commençons par le nerf de la guerre : les retombées économiques.
Les gîtes ont contribué pour 2 milliards d'euros à l'économie l'an passé, en comptant les retombées directes et indirectes.
D'un coté, les clients ont dépensé 1,3 milliard d'euros principalement dans les restaurants et les commerces de proximité.
De l'autre, les propriétaires ont également dépensé 191 millions d'euros auprès des fournisseurs locaux pour acheter les croissants, baguettes et autres victuailles nécessaires à la préparation du petit-déjeuner, voire du dîner de la table d'hôtes.
Autre aspect non négligeable : l'aménagement du territoire. En retapant d'anciennes fermes, granges et domaines à l'abandon, les propriétaires ont investi près de 473,5 millions en travaux de rénovation.
Car, recevoir des gens chez soi ne s'improvise pas. Il faut compter un budget de 91 206 euros pour créer un gîte, 75 917 euros pour une chambre d'hôtes.
"Nos membres sont sans cesse en travaux, soit pour aménager leurs demeures, soit pour agrandir leurs capacités d'accueil, soit encore pour installer de nouveaux équipements", poursuit Anne-Catherine Pechinot.
Le parc est ainsi monté en gamme ces dernières années, et près de 60% des offres sont désormais classées trois épis et plus. Malgré tout, le séjour reste accessible, avec un panier moyen pour 4 personnes de 443€ la semaine et 552€ en août.
Les gîtes ont contribué pour 2 milliards d'euros à l'économie l'an passé, en comptant les retombées directes et indirectes.
D'un coté, les clients ont dépensé 1,3 milliard d'euros principalement dans les restaurants et les commerces de proximité.
De l'autre, les propriétaires ont également dépensé 191 millions d'euros auprès des fournisseurs locaux pour acheter les croissants, baguettes et autres victuailles nécessaires à la préparation du petit-déjeuner, voire du dîner de la table d'hôtes.
Autre aspect non négligeable : l'aménagement du territoire. En retapant d'anciennes fermes, granges et domaines à l'abandon, les propriétaires ont investi près de 473,5 millions en travaux de rénovation.
Car, recevoir des gens chez soi ne s'improvise pas. Il faut compter un budget de 91 206 euros pour créer un gîte, 75 917 euros pour une chambre d'hôtes.
"Nos membres sont sans cesse en travaux, soit pour aménager leurs demeures, soit pour agrandir leurs capacités d'accueil, soit encore pour installer de nouveaux équipements", poursuit Anne-Catherine Pechinot.
Le parc est ainsi monté en gamme ces dernières années, et près de 60% des offres sont désormais classées trois épis et plus. Malgré tout, le séjour reste accessible, avec un panier moyen pour 4 personnes de 443€ la semaine et 552€ en août.
Des services plus poussés que les acteurs de l'économie collaborative
Les gîtes se veulent également de bons citoyens qui paient leurs impôts en France : 468 millions d’euros de recettes fiscales directes et indirectes l'an passé.
Ils sont aussi pourvoyeurs d'emplois, avec 31 745 équivalents à temps plein.
L'étude insiste sur la complémentarité entre les hôteliers et les gîtes, qui apportent une offre additionnelle bien utile en haute saison.
Aucune concurrence donc avec les professionnels de l'hébergement, d'autant que recevoir des vacanciers chez soi constitue rarement l'activité principale du propriétaire.
Ces derniers déclarent engranger un chiffre d'affaires de 10 740€ et 18 590€ pour les chambres d'hôtes.
"Pour la grande majorité de nos membres, il s'agit d'un complément de revenus. Rares sont ceux qui en vivent vraiment", assure Catherine Pechinot.
Celle-ci en profite pour rappeler les avantages de son label, troisième marque la plus connue en France, à tous ceux qui veulent se lancer dans l'hébergement chez l'habitant.
En moyenne, la cotisation s'élève à 280€ par an, plus environ 12% de commission lors d'une réservation par la centrale.
"Nous restons bien moins chers que Booking et apportons à nos membres un soutien dans la commercialisation et un accompagnement dans la production, contrairement à Airbnb".
Des conditions qui séduisent chaque année de nouveaux propriétaires.
Ils sont aussi pourvoyeurs d'emplois, avec 31 745 équivalents à temps plein.
L'étude insiste sur la complémentarité entre les hôteliers et les gîtes, qui apportent une offre additionnelle bien utile en haute saison.
Aucune concurrence donc avec les professionnels de l'hébergement, d'autant que recevoir des vacanciers chez soi constitue rarement l'activité principale du propriétaire.
Ces derniers déclarent engranger un chiffre d'affaires de 10 740€ et 18 590€ pour les chambres d'hôtes.
"Pour la grande majorité de nos membres, il s'agit d'un complément de revenus. Rares sont ceux qui en vivent vraiment", assure Catherine Pechinot.
Celle-ci en profite pour rappeler les avantages de son label, troisième marque la plus connue en France, à tous ceux qui veulent se lancer dans l'hébergement chez l'habitant.
En moyenne, la cotisation s'élève à 280€ par an, plus environ 12% de commission lors d'une réservation par la centrale.
"Nous restons bien moins chers que Booking et apportons à nos membres un soutien dans la commercialisation et un accompagnement dans la production, contrairement à Airbnb".
Des conditions qui séduisent chaque année de nouveaux propriétaires.