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Starship : "Un formidable premier test", selon Elon Musk

Le Starship de SpaceX a explosé après son décollage


Ce n'est pas un coup d'épée dans l'eau, mais une explosion dans le ciel de Texas, pour le Startship de SpaceX. En effet, seulement 3 minutes après son décollage, la méga fusée a explosé. Un contretemps qui n'est pas venu perturber Elon Musk, le cofondateur de l'entreprise spécialisée dans le vol spatial. Pour son fantasque créateur, cela fait partie des "aléas du métier". Retrouvez la chronique de Michel Messager sur ce rendez-vous manqué (ou pas) pour SpaceX.


Rédigé par le Vendredi 21 Avril 2023

A la veille du premier lancement du Starship de SpaceX, Elon Musk tweeté "succès peut-être, excitation garantie !".

Encore une fois le fantasque patron du réseau social ne savait pas si bien dire. Après trois jours de retard, il a été au rendez-vous.

Ce jeudi 20 avril à 15h30 (heure française) depuis la base Starbase au Texas la fusée, réutilisable, la plus puissante au monde a décollé.

Le lanceur Starship, 120 m de haut, est la plus grosse et la plus puissante des fusées jamais construites avec ses 33 moteurs du premier étage et ses 7600 tonnes de poussées capables de soulever les 5 000 tonnes de l’ensemble (soit 20 A380).

Deux fois supérieure à celle du lanceur SLS de la Nasa, conçue pour les missions lunaires du programme Artemis, qui a effectué son premier vol le 16 novembre 2022, Starship sera capable de placer des charges d’environ 150 tonnes en orbite basse, soit six fois la performance de la future Ariane 6.

Le record de la mythique Saturn V des missions lunaires Apollo dans les années 1960, n’est plus désormais qu’un lointain souvenir.


Le Starship... explose après 3 min de vol

Rappelons que le Starship de SpaceX géant a trois missions :

- mettre sur orbite les satellites de deuxième génération de la constellation télécoms Starlink, la "Machine à Cash" d’Elon Musk.

Le plan, c’est d’envoyer ses satellites Starlink par centaines, jusqu’à 400 par vol, pour en placer 42 000 sur orbite.

- participer à l’exploration spatiale, Starship ayant été sélectionné par la Nasa comme atterrisseur lunaire pour la mission Artemis 3, qui devrait voir, en 2025, le retour des astronautes de la Nasa sur la Lune.

- être le fer de lance des futures missions martiennes de SpaceX, l’objectif ultime d’Elon Musk.

Malheureusement, la fusée a explosé en vol trois minutes après son décollage à plus de 37 000 mètres à une vitesse de 1 700 km/heure.

A lire : Tourisme spatial : quelles perspectives en 2023 ?

Néanmoins compte tenu de la partie décollage réussie et de la hauteur atteinte, on ne peut pas parler d’un total échec et ceci nous rappelle encore la complexité des vols spatiaux.

Pour Musk cela fait partie des ‘’aléas du métier’’ et comme il l’a tweeté tout de suite après l’explosion : "Félicitations aux équipes de SpaceX pour ce formidable premier vol test !

Nous avons beaucoup appris pour le prochain essai de décollage dans quelques mois.
"

L'explosion de Starship fait partie des ‘’aléas du métier’’

Maintenant cap sur les travaux concernant la réutilisation du vaisseau, mais aussi du booster Super Heavy.

L’ambition avouée d’Elon Musk c’est de le récupérer en vol et le ramener sur le pas de tir, avec un système de pince, et pouvoir le relancer en moins de deux semaines après avoir fait le plein.

C’est non seulement indispensable pour les campagnes Artemis, si l’on souhaite rester dans le cadre du budget. N’oublions pas que dans le choix de SpaceX par la Nasa, le coût de l’opération a pesé très lourd.

Qu’on l’apprécie ou non, Elon Musk est encore au rendez-vous.

Il faut de toute évidence le reconnaître : c’est un sacré personnage qui nous donne une leçon de courage et de volonté, lui qui est vilipendé, mais qui n’a jamais baissé les bras, même devant les échecs.

C’est avec de tels personnages, n’en déplaise à certain, que le progrès, la science et la technique avancent.

Avec le premier vol du Starship de SpaceX une page de l’histoire du spatial est en train de s’ouvrir et une fois encore c’est Elon Musk qui la tourne.

Comme l’a écrit, il y a quelques jours à ce propos, le New-York Times : "avec cette reconquête de la Lune, l’Amérique retrouve une partie de ses rêves."

Pour rêver en grand, il faudra attendre...


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