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I - France : « Il reste des disponibilités en juillet-août un peu partout ! »

Peut-on vendre la France en agence de voyages ?


On l’a calculé, prédit, annoncé, la moitié des Français ne partiraient pas à l’étranger cet été. Ils auraient donc acheté des vacances en France ? Pas si sûr.


Rédigé par Aline Pontailler le Dimanche 19 Juillet 2009

« Les vacanciers de l’été ont adopté le système débrouille, famille, copains. On ne sent pas de report massif des habitués des moyens courriers sur la destination France telle que nous la vendons... »
« Les vacanciers de l’été ont adopté le système débrouille, famille, copains. On ne sent pas de report massif des habitués des moyens courriers sur la destination France telle que nous la vendons... »
A mi-juillet, si l’ambiance n’est pas à la catastrophe totale, la morosité est de rigueur, avec une tendance à l’humeur dubitative.

Aux Gîtes de France, « le retard du début d’année n’est pas entièrement rattrapé, du moins par endroits, mais le taux d’occupation aujourd’hui est identique à la même date de l’année dernière, 74%.

La différence, c’est que les semaines qui suivent, traditionnellement complètes, ne le sont pas, ou pas encore
», déplore Clothilde Mallard, directrice des Opérations.

« Il reste des disponibilités juillet-août un peu partout », confirme Pascal Girardot, administrateur Selectour.

« On n’a pas encore de chiffres vraiment parlants, mais on a l’impression que les vacanciers de l’été ont adopté le système débrouille, famille, copains. On ne sent pas de report massif des habitués des moyens courriers sur la destination France telle que nous la vendons. »

Pour enfoncer le clou, le site public de Maeva offre des promos de -30% sur les deux dernières semaines de juillet, et celui du Club Med va jusqu’à -40%.

« Il y a sans doute une clientèle qui s’est rabattue par précaution sur des résas en France, mais comme on en a perdu d’autres qui n’ont vraiment plus les moyens, ça ne change pas grand chose » dit Valérie Desbordes, directrice des ventes chez Locatour.

La préférence du client va aux extrêmes

Les taux de remplissage varient selon les régions de France, souvent pour des raisons climatiques -- aux Gîtes de France, la Corse et Paca tirent leur épingle du jeu, tandis que le nord de la Loire accuse du retard -- et selon le type d’hébergement.

« Notre top vente de cet été est incontestablement l’entrée de gamme, les bungalows en camping se vendent sans souci » nous dit Valérie Desbordes.

« Et nous faisons beaucoup de petits dossiers. On a même eu des demandes de 3 jours pour début août. Du jamais vu ! Mais le milieu de gamme est à la traîne. »

Les formules Club satisfont les familles qui évitent ainsi les coûteux suppléments des activités pour enfants.

Le mode de réservation évolue au jour le jour

« A côté de ça, on vend des locations à 3000 euros la semaine, de celles qu’on ne trouve pas forcément sur Internet » dit-on chez Royan Voyages.

« Oui, le panier moyen est plutôt en hausse depuis le début de l’année. Nous avons moins de demandes mais de plus gros dossiers » appuie Pascal Girardot.

« La vente de dernière minute change notre mode de fonctionnement » dit Antoine Cachin chez Fram, et « c’est elle qui fera le chiffre d’affaires à la fin » complète Bernard Garcia, du réseau AFAT.

Lui-même hôtelier, il ajoute : « Chez nous, les clients fidèles ont réservé plus tôt que d’habitude. Mais les nouveaux venus sont très « dernière minute », juillet/août restent à remplir ».

Par contre, curieusement, les agences sont sollicitées aujourd’hui pour des départs en arrière-saison. « Le partenariat Selectour / Lastminute amène quelques ventes sur août, mais la fréquentation de notre agence ces jours-ci concerne plutôt septembre », dit-on aux Voyages Girardot.

L’unanimité : le succès des coffrets cadeaux

Un créneau échappe à la morosité : le coffret-cadeau !
De l’activité artisanale à 17 euros l’heure chez Lastminute, au forfait voyage avec prestations à 860 euros pour le coffret Indigo de Visit France, le donateur hésitant adore la formule, en phase avec la demande de personnalisation et d’autonomie qui caractérise les nouvelles démarches d’achat.

Une nuance d’importance toutefois, légalement, la plupart de ces coffrets sont hors des clous et n’apportent guère de valeur ajoutée à la vente en agences.

Hormis ceux de Visit France qui affichent bien leur gestation dans le cerveau de vrais voyagistes. Contrairement à ses frères, son voucher est mis en valeur en agence, et la réservation finale, donc la responsabilité, incombent aux partenaires en BtoB.

Morosité donc, due en priorité à la période troublée, mais pas seulement. La production France s’est-elle suffisamment adaptée à la demande ?


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