LBO France, actionnaire de Karavel-PromoVacances, a fait part de son intérêt pour la reprise de Voyages FRAM très tôt et travaille sur un plan depuis plusieurs semaines - DR
Tous les candidats à la reprise de FRAM sont désormais connus. Pour le moment, les détails des offres formulées restent confidentiels.
Mais quelques informations ont commencé à fuiter.
Surtout au sujet du plan de reprise de LBO France-Karavel-PromoVacances, en concurrence avec ceux de NG Travel et DocteGestio.
Alain de Mendonça, cofondateur et président-directeur général (PDG) de Karavel-PromoVacances, a reçu 3 représentants du personnel et membre du comité d'entreprise de FRAM, lundi 9 novembre 2015.
Une rencontre au cours de laquelle, il leur a présenté plusieurs points du projet de reprise de son groupe pour le tour-opérateur toulousain, en redressement judiciaire depuis le 30 octobre 2015. Olivier Kervella, PDG de NG Travel, fera de même ce jeudi 12 novembre 2015. Vendredi 13 novembre 2015, ce sera au tour de la direction de DocteGestio.
Alain de Mendonça leur a confirmé son projet de fermer plusieurs points de vente du réseau intégré de FRAM, comme annoncé en exclusivité sur TourMaG.com. Nous avons essayé de le joindre pour en savoir plus. Mais nos sollicitations sont restées sans réponse.
Selon nos informations, ce sont au moins 18 agences de voyages qui devraient fermer leurs portes si le tribunal de commerce de Toulouse venait à choisir l'offre de LBO France.
Mais quelques informations ont commencé à fuiter.
Surtout au sujet du plan de reprise de LBO France-Karavel-PromoVacances, en concurrence avec ceux de NG Travel et DocteGestio.
Alain de Mendonça, cofondateur et président-directeur général (PDG) de Karavel-PromoVacances, a reçu 3 représentants du personnel et membre du comité d'entreprise de FRAM, lundi 9 novembre 2015.
Une rencontre au cours de laquelle, il leur a présenté plusieurs points du projet de reprise de son groupe pour le tour-opérateur toulousain, en redressement judiciaire depuis le 30 octobre 2015. Olivier Kervella, PDG de NG Travel, fera de même ce jeudi 12 novembre 2015. Vendredi 13 novembre 2015, ce sera au tour de la direction de DocteGestio.
Alain de Mendonça leur a confirmé son projet de fermer plusieurs points de vente du réseau intégré de FRAM, comme annoncé en exclusivité sur TourMaG.com. Nous avons essayé de le joindre pour en savoir plus. Mais nos sollicitations sont restées sans réponse.
Selon nos informations, ce sont au moins 18 agences de voyages qui devraient fermer leurs portes si le tribunal de commerce de Toulouse venait à choisir l'offre de LBO France.
Seuls 3 employés conservés dans chaque agence FRAM
Plusieurs points de vente situés dans le Midi seraient voués à disparaître ainsi qu'au moins une agence dans la région Île-de-France et une autre dans l'Est de la France.
Mais les autres n’échapperont pas à un plan social. En effet, le plan de reprise de LBO France-PromoVacances-Karavel prévoirait de ne conserver que 3 collaborateurs dans chaque agence : un responsable, un conseiller voyage et un conseiller expert.
Or, dans plusieurs agences FRAM, certains de ces postes sont doublés. Des emplois y seront alors supprimés si le tribunal de commerce de Toulouse se prononce en faveur de cette offre.
Quant aux salariés de FRAM dont les emplois ne sont, a priori, pas menacés par le plan de reprise de LBO France, ils ne sont pas forcément tous rassurés.
Ils sont nombreux à se poser des questions sur leur éventuel avenir professionnel avec un nouvel employeur et cherchent à connaître les conditions de travail des employés du groupe Karavel-PromoVacances.
Mais les autres n’échapperont pas à un plan social. En effet, le plan de reprise de LBO France-PromoVacances-Karavel prévoirait de ne conserver que 3 collaborateurs dans chaque agence : un responsable, un conseiller voyage et un conseiller expert.
Or, dans plusieurs agences FRAM, certains de ces postes sont doublés. Des emplois y seront alors supprimés si le tribunal de commerce de Toulouse se prononce en faveur de cette offre.
Quant aux salariés de FRAM dont les emplois ne sont, a priori, pas menacés par le plan de reprise de LBO France, ils ne sont pas forcément tous rassurés.
Ils sont nombreux à se poser des questions sur leur éventuel avenir professionnel avec un nouvel employeur et cherchent à connaître les conditions de travail des employés du groupe Karavel-PromoVacances.
Commission collective ou individuelle ?
Pour en avoir le cœur net, certains ont décidé de s'adresser à leurs confrères en frappant à la porte d'agences de voyages PromoVacances.
Ils en ont tiré des informations plutôt positives. "Les employés de PromoVacances semblent satisfaits de leurs conditions de travail, nous confie ainsi un agent de voyages FRAM du grand Ouest. Parmi les points les plus intéressants, il y a le fait qu'ils peuvent effectuer 2 voyages d'étude par an. C'est quelque chose de très important dans notre métier."
En revanche, d'autres éléments ont, eux, tendance à les inquiéter. Notamment l'absence de tickets restaurants et de prime d'assiduité.
Mais le principal point noir pour le personnel du réseau de distribution réside dans le mode de commissionnement. Chez FRAM, il est collectif et les objectifs sont fixés par point de vente. En revanche, chez PromoVacances, le système est individuel.
"Ce type de commissions valorise l'individu plutôt que le collectif. Or, on sait qu'avant d'acheter un voyage, un client vient souvent plusieurs fois en agence. Il consulte des brochures, discute et se renseigne avant de se décider.
Par conséquent, il est amené à voir plusieurs personnes. Dès lors, comment déterminer à qui appartient le dossier ?", déplore un autre agent de voyage FRAM du Centre de la France.
Ils en ont tiré des informations plutôt positives. "Les employés de PromoVacances semblent satisfaits de leurs conditions de travail, nous confie ainsi un agent de voyages FRAM du grand Ouest. Parmi les points les plus intéressants, il y a le fait qu'ils peuvent effectuer 2 voyages d'étude par an. C'est quelque chose de très important dans notre métier."
En revanche, d'autres éléments ont, eux, tendance à les inquiéter. Notamment l'absence de tickets restaurants et de prime d'assiduité.
Mais le principal point noir pour le personnel du réseau de distribution réside dans le mode de commissionnement. Chez FRAM, il est collectif et les objectifs sont fixés par point de vente. En revanche, chez PromoVacances, le système est individuel.
"Ce type de commissions valorise l'individu plutôt que le collectif. Or, on sait qu'avant d'acheter un voyage, un client vient souvent plusieurs fois en agence. Il consulte des brochures, discute et se renseigne avant de se décider.
Par conséquent, il est amené à voir plusieurs personnes. Dès lors, comment déterminer à qui appartient le dossier ?", déplore un autre agent de voyage FRAM du Centre de la France.
Trop d'avantages chez FRAM, pas assez chez Karavel
Effectivement, les cultures d'entreprises de FRAM et de Karavel-PromoVacances sont bien différentes.
Une source interne au groupe dirigé par Alain de Mendonça nous le confirme : "Jusqu'à présent, nous n'avions pas de mutuelle d'entreprise. Par ailleurs, en 2014, la participation aux bénéfices ne nous a pas été accordée comme cela avait pourtant été le cas lors des précédents exercices."
A l'inverse, chez FRAM, les salariés bénéficient de très nombreux avantages. Peut-être un peu trop. Ce qui, selon certaines analyses, aurait contribué aux difficultés financières du groupe et probablement découragé les investisseurs chinois de HNA un temps intéressés par le dossier.
Pour autant, "on ne peut pas dire que Karavel soit une mauvaise entreprise mais simplement que les conditions de travail y sont particulières", estime la source interne.
Malgré tout, il resterait moins d'une dizaine d'anciens employés d'Ecotour.com, racheté fin 2014 par Karavel-PromoVacances, au sein des effectifs actuels du groupe.
D'après les divers témoignages que nous avons pu recueillir, le centre d'appel cristallise le mécontentement au sein du groupe. Ses employés se plaignent de la pression qui y est exercée par les managers.
Autre problème soulevé : la rémunération. La part fixe serait très basse et non négociable à moins de 1 200 € par mois pour 35 heures de travail hebdomadaire. Le reste serait constitué d'une commission de 0,015 % sur le chiffre d'affaires et de 80 centimes d'euros brut sur la vente d'une assurance.
Une source interne au groupe dirigé par Alain de Mendonça nous le confirme : "Jusqu'à présent, nous n'avions pas de mutuelle d'entreprise. Par ailleurs, en 2014, la participation aux bénéfices ne nous a pas été accordée comme cela avait pourtant été le cas lors des précédents exercices."
A l'inverse, chez FRAM, les salariés bénéficient de très nombreux avantages. Peut-être un peu trop. Ce qui, selon certaines analyses, aurait contribué aux difficultés financières du groupe et probablement découragé les investisseurs chinois de HNA un temps intéressés par le dossier.
Pour autant, "on ne peut pas dire que Karavel soit une mauvaise entreprise mais simplement que les conditions de travail y sont particulières", estime la source interne.
Malgré tout, il resterait moins d'une dizaine d'anciens employés d'Ecotour.com, racheté fin 2014 par Karavel-PromoVacances, au sein des effectifs actuels du groupe.
D'après les divers témoignages que nous avons pu recueillir, le centre d'appel cristallise le mécontentement au sein du groupe. Ses employés se plaignent de la pression qui y est exercée par les managers.
Autre problème soulevé : la rémunération. La part fixe serait très basse et non négociable à moins de 1 200 € par mois pour 35 heures de travail hebdomadaire. Le reste serait constitué d'une commission de 0,015 % sur le chiffre d'affaires et de 80 centimes d'euros brut sur la vente d'une assurance.
"Pas de cadeau ni de sentiment"
"C'est l'école américaine où tout fonctionne au mérite. On ne fait pas de cadeau ni de sentiment, nous confirme une source interne. Dans les centres d'appels, tout est minuté, rationalisé. Mais certains, chez Karavel, y travaillent depuis plus de 10 ans. Donc ce n'est pas inhumain, non plus."
Manuel Jacquinet, Directeur de la publication de En-contact.com, journal en ligne professionnel des centres de contact et de la relation client, nuance lui aussi les témoignages négatifs que nous avons recueillis.
Il reconnaît que les niveaux de rémunération restent le point noir du secteur. Mais assure que "les conditions de travail dans les centres d'appel français se sont nettement améliorées ces dernières années. Désormais, la très grande majorité des centres d'appel traitent bien leurs salariés".
Et visiblement, le modèle de Karavel-PromoVacances est viable puisque le groupe gagne de l'argent et ne cesse de poursuivre sa croissance.
Si bien qu'à l'heure actuelle, peu d'acteurs du tourisme en France disposent du périmètre et de la santé financière pour envisager reprendre avec succès un poids lourd comme FRAM.
Et de sauver ainsi de très nombreux emplois.
Manuel Jacquinet, Directeur de la publication de En-contact.com, journal en ligne professionnel des centres de contact et de la relation client, nuance lui aussi les témoignages négatifs que nous avons recueillis.
Il reconnaît que les niveaux de rémunération restent le point noir du secteur. Mais assure que "les conditions de travail dans les centres d'appel français se sont nettement améliorées ces dernières années. Désormais, la très grande majorité des centres d'appel traitent bien leurs salariés".
Et visiblement, le modèle de Karavel-PromoVacances est viable puisque le groupe gagne de l'argent et ne cesse de poursuivre sa croissance.
Si bien qu'à l'heure actuelle, peu d'acteurs du tourisme en France disposent du périmètre et de la santé financière pour envisager reprendre avec succès un poids lourd comme FRAM.
Et de sauver ainsi de très nombreux emplois.
Alain de Mendonça rassure ses employés par e-mail
C'est, en somme, ce qu'Alain de Mendonça explique à ses salariés dans un message électronique qui leur a adressé vendredi 6 novembre 2015 et que nous avons pu consulter.
De quoi calmer les inquiétudes d'une partie de son personnel qui se plaignait de ne pas être informé du projet de reprise de FRAM.
"Nous sommes mis à l'écart. Même le comité d'entreprise ne sait rien, assure une employée du groupe.
Quand on pose des questions, la direction de Karavel nous répond que, comme le rachat se ferait par LBO France, cela ne nous concerne pas et qu'en tout état de cause, la reprise, si elle a lieu, n'aura aucun impact sur les salariés de Karavel".
Une affirmation que certains mettent en doute dans l'entreprise. En effet, alors que rien n'est encore fait pour le moment, PromoVacances a déjà pris en charge des groupes de voyageurs de FRAM. Au Maroc notamment.
Et comme l'assure le PDG de Karavel sur TourMaG.com, même si FRAM et Karavel devraient rester indépendantes l'une de l'autre, "il faudra bien sûr mutualiser certains services".
Les jours qui viennent nous permettront certainement de connaître les modalités de cette "mutualisation".
De quoi calmer les inquiétudes d'une partie de son personnel qui se plaignait de ne pas être informé du projet de reprise de FRAM.
"Nous sommes mis à l'écart. Même le comité d'entreprise ne sait rien, assure une employée du groupe.
Quand on pose des questions, la direction de Karavel nous répond que, comme le rachat se ferait par LBO France, cela ne nous concerne pas et qu'en tout état de cause, la reprise, si elle a lieu, n'aura aucun impact sur les salariés de Karavel".
Une affirmation que certains mettent en doute dans l'entreprise. En effet, alors que rien n'est encore fait pour le moment, PromoVacances a déjà pris en charge des groupes de voyageurs de FRAM. Au Maroc notamment.
Et comme l'assure le PDG de Karavel sur TourMaG.com, même si FRAM et Karavel devraient rester indépendantes l'une de l'autre, "il faudra bien sûr mutualiser certains services".
Les jours qui viennent nous permettront certainement de connaître les modalités de cette "mutualisation".