Plus de 55 millions de passagers par an (chiffres 2017) dans le monde établissent eux-mêmes des correspondances, la quasi-totalité d'entre elles comprenant au moins un vol sur une compagnie low cost (LCC) - Photo Depositphotos.com AllaSerebrina
Si au regard des chiffres mondiaux du transport aérien*, la part du self-connecting peut paraître anecdotique, la tendance est pourtant bien réelle.
La correspondance autonome réalisée (hors interline) par les passagers entre deux vols, munis de deux billets séparés prend en effet de plus en plus d'ampleur.
Une manière pour ces voyageurs de trouver des tarifs au meilleur prix.
"C'est un produit touristique majeur, inventé par le client lui-même et qui va de pair avec l'explosion du trafic low cost", explique Fabrice Dariot, PDG de Bourse des Vols, à l'occasion d'une table ronde organisée sur le transport aérien lors la convention des Entreprises du Voyage (EdV) Île-de-France en Laponie suédoise.
Selon le cabinet de consulting ICF, plus de 55 millions de passagers par an (chiffres 2017) dans le monde établissent eux-même des correspondances, la quasi-totalité d'entre elles comprenant au moins un vol sur une compagnie low cost (LCC).
Et le phénomène devrait s'accélérer puisqu'il pourrait doubler au cours des cinq prochaines années.
La correspondance autonome réalisée (hors interline) par les passagers entre deux vols, munis de deux billets séparés prend en effet de plus en plus d'ampleur.
Une manière pour ces voyageurs de trouver des tarifs au meilleur prix.
"C'est un produit touristique majeur, inventé par le client lui-même et qui va de pair avec l'explosion du trafic low cost", explique Fabrice Dariot, PDG de Bourse des Vols, à l'occasion d'une table ronde organisée sur le transport aérien lors la convention des Entreprises du Voyage (EdV) Île-de-France en Laponie suédoise.
Selon le cabinet de consulting ICF, plus de 55 millions de passagers par an (chiffres 2017) dans le monde établissent eux-même des correspondances, la quasi-totalité d'entre elles comprenant au moins un vol sur une compagnie low cost (LCC).
Et le phénomène devrait s'accélérer puisqu'il pourrait doubler au cours des cinq prochaines années.
La Compagnie : "20% de notre trafic est lié au self connecting"
easyjet a bien compris l'enjeu en lançant son réseau baptisé "Worldwilde", qui permet des correspondances facilitées en partenariat avec plusieurs compagnies, telles que Cathay Pacific, Emirates, Virgin Atlantic, Norwegian, WestJet, Singapore Airlines, Corsair.
Jean-Charles Périno, directeur commercial et marketing de La Compagnie qui a aussi conclu un partenariat avec la compagnie orange précise : "aujourd'hui 20% de notre trafic est lié au self connecting, cette proportion a quasi doublé depuis que nous sommes passés de Paris CDG à Orly".
Et le transporteur 100% business classe compte bien tirer profit de son partenariat avec easyJet, avec le lancement en mai 2019 de sa ligne au départ de Nice vers New York.
Pour rappel, easyJet vise 5 millions de passagers annuels en 2019 sur la plateforme azuréenne et proposera 37 destinations.
Jean-Charles Périno regarde aussi attentivement les passagers que pourrait lui amener Qatar Airways, présent aussi à Nice, et susceptibles d'y effectuer un transit avant de rejoindre New York.
Jean-Charles Périno, directeur commercial et marketing de La Compagnie qui a aussi conclu un partenariat avec la compagnie orange précise : "aujourd'hui 20% de notre trafic est lié au self connecting, cette proportion a quasi doublé depuis que nous sommes passés de Paris CDG à Orly".
Et le transporteur 100% business classe compte bien tirer profit de son partenariat avec easyJet, avec le lancement en mai 2019 de sa ligne au départ de Nice vers New York.
Pour rappel, easyJet vise 5 millions de passagers annuels en 2019 sur la plateforme azuréenne et proposera 37 destinations.
Jean-Charles Périno regarde aussi attentivement les passagers que pourrait lui amener Qatar Airways, présent aussi à Nice, et susceptibles d'y effectuer un transit avant de rejoindre New York.
Nice Connect et Gatwick Connects : les aéroports s'y mettent
Fort de cette évolution, les aéroports s'y mettent aussi et n'attendent pas les compagnies pour cibler cette clientèle.
L'aéroport de Londres Gatwick a lancé Gatwick Connects qui permet aux passagers de bénéficier d'une gamme de services simplifiant la correspondance : facilité de réenregistrement des bagages, parcours raccourci et assurance en cas de perte de bagages ou de correspondance ratée.
Sur le même principe, en France, l'aéroport de Nice mettra en place dès cet été sa propre solution de self-connecting baptisée Nice Connect.
"Les aéroports sont très intéressés par le self-connecting", assure Jean-Charles Périno. "Pour eux, ce sont des passagers supplémentaires et donc des recettes en plus. Les plateformes sont en concurrence, et si elles ne le font pas, les passagers passeront par d'autres aéroports..."
L'aéroport de Londres Gatwick a lancé Gatwick Connects qui permet aux passagers de bénéficier d'une gamme de services simplifiant la correspondance : facilité de réenregistrement des bagages, parcours raccourci et assurance en cas de perte de bagages ou de correspondance ratée.
Sur le même principe, en France, l'aéroport de Nice mettra en place dès cet été sa propre solution de self-connecting baptisée Nice Connect.
"Les aéroports sont très intéressés par le self-connecting", assure Jean-Charles Périno. "Pour eux, ce sont des passagers supplémentaires et donc des recettes en plus. Les plateformes sont en concurrence, et si elles ne le font pas, les passagers passeront par d'autres aéroports..."
Quid des agences ?
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Si deux moteurs de vols ont été précurseurs dans ce domaine - Dohop et Kiwi - certaines agences de voyages plus traditionnelles ont, elles aussi, franchi le pas, mais avec précaution.
"Nous sommes obligés de suivre les demandes des clients pour les satisfaire et attirer une clientèle plus jeune", explique Pierre Doucet, gérant de Terre d'Ailleurs.
"Je l'ai déjà proposé en agence", précise aussi une directrice d'agence du 15e arrondissement de Paris, "mais j'ai bien informé la cliente qu'en cas de grève, de retard ou de tout autre événement, elle pourrait perdre l'un des coupons".
En effet, vendre du self-connecting n'est pas sans risque : impossibilité d'enregistrer son bagage de bout-en-bout, crainte de rater sa correspondance sans avoir une re-protection automatique...
Fabrice Dariot, de Bourse des Vols, reste attentif à ce sujet : "nous regardons effectivement ce qu'il est possible de faire, mais nous souhaitons nous entourer de conseils juridiques et techniques avant de franchir le pas.
Nous ne pouvons pas exposer une famille de 4 personnes qui serait susceptible de rester en rade à l'autre bout du monde. Si on le fait, il faudra bien l'expliquer".
Amadeus, qui a racheté l'intégrateur de contenu low cost Pyton, travaille aussi sur le self-connecting. "Nous sommes en train de développer une solution d'interline virtuel qui permettra à terme de faire de l'interline avec deux produits séparés", a annoncé Jamel Chandoul, directeur commercial France.
Difficile, en effet, d'ignorer une tendance qui vient directement du marché !
* Nombre de passagers dans le monde : 4,34 milliards de 2018 (Source IATA)
"Nous sommes obligés de suivre les demandes des clients pour les satisfaire et attirer une clientèle plus jeune", explique Pierre Doucet, gérant de Terre d'Ailleurs.
"Je l'ai déjà proposé en agence", précise aussi une directrice d'agence du 15e arrondissement de Paris, "mais j'ai bien informé la cliente qu'en cas de grève, de retard ou de tout autre événement, elle pourrait perdre l'un des coupons".
En effet, vendre du self-connecting n'est pas sans risque : impossibilité d'enregistrer son bagage de bout-en-bout, crainte de rater sa correspondance sans avoir une re-protection automatique...
Fabrice Dariot, de Bourse des Vols, reste attentif à ce sujet : "nous regardons effectivement ce qu'il est possible de faire, mais nous souhaitons nous entourer de conseils juridiques et techniques avant de franchir le pas.
Nous ne pouvons pas exposer une famille de 4 personnes qui serait susceptible de rester en rade à l'autre bout du monde. Si on le fait, il faudra bien l'expliquer".
Amadeus, qui a racheté l'intégrateur de contenu low cost Pyton, travaille aussi sur le self-connecting. "Nous sommes en train de développer une solution d'interline virtuel qui permettra à terme de faire de l'interline avec deux produits séparés", a annoncé Jamel Chandoul, directeur commercial France.
Difficile, en effet, d'ignorer une tendance qui vient directement du marché !
* Nombre de passagers dans le monde : 4,34 milliards de 2018 (Source IATA)