Terres Oubliées, Escursia : l'alliance du vivant et de la nature pour voyager autrement

Après les turbulences liées au covid-19, Terres Oubliées reprend des couleurs.

La dernière fois que nous étions entretenus avec Matthieu Flye Sainte-Marie, gérant et co-fondateur, c'était en 2017. Mais depuis, l'entreprise, une SARL baptisée Peuples et Terres Oubliées a accueilli une nouvelle marque dans son giron : Escurcia en 2020.

"Fin 2019, nous cherchions à élargir notre offre d'une part sur les voyages naturalistes et d'autre part sur la France et l'Europe. C'est là qu'Escursia est venue frapper à ma porte" nous explique Matthieu Flye Sainte-Marie. "Les planètes étaient alignées. Ils étaient bien positionnés sur ces deux zones géographiques et proposaient une belle offre autour de l'observation animalière. A côté nous avions Terres Oubliées qui est axée davantage sur le long-courrier et la partie aventure, mais qui avait déjà une petite offre de voyages naturalistes".

Cette fusion-absorption aboutit en 2020 à une structure unifiée sous la bannière de Peuples et Terres Oubliées, qui possède désormais deux marques distinctes : Terres Oubliées pour les voyages d’aventure et de découverte, et Escursia pour les voyages naturalistes.

Mais 2020 est aussi l'année de la pandémie mondiale. L'entreprise, comme beaucoup dans le secteur, fait le dos rond et tient bon : "Fin février 2020, nous étions sur 45% de progression en chiffre d'affaires... et du jour au lendemain, tout s'est arrêté. Notre reprise a été plus compliquée que d'autres, car notre production était très long-courrier. Il y a eu une sorte d'inertie."

Si Matthieu Flye Sainte-Marie estime avoir perdu entre 3 et 4 ans désormais, le voyagiste est ordre de marche : "Nous allons atteindre le volume que nous nous étions fixé en 2020. Nous pensions faire 6,9 millions d'euros et nous serons à 7,7 millions d'euros de chiffre d'affaires pour l'exercice clos le 30 septembre dernier, soit une hausse de 21,68% par rapport à N-1."

Et les indicateurs pour 2025 sont plus qu'encourageants : "Sur notre nouvel exercice qui a débuté le 1er octobre, nous sommes déjà à 55% de ce que nous avons réalisé l'année dernière".

Forte d'une équipe de 21 personnes, la structure fait voyager près de 2000 clients par an. Désormais poussées par ce nouvel élan, les équipes ont planché sur l'offre qui se renforcera en 2025 de nouvelles destinations : Roumanie, Vanuatu et Albanie mais aussi de nouveaux itinéraires sur des pays déjà programmés.

En effet, le fondateur de Terres Oubliées insiste, "nous proposons uniquement des destinations que nous connaissons. Nos chefs de produit sont aussi nos vendeurs. Nous ne vendons pas ce que nous ne connaissons pas."

Le voyagiste se distingue des ténors du voyage d'aventure par des groupes restreints à 8 participants maximums, et une programmation originale faite d'expériences et de rencontres qui fait la réputation de Terres Oubliées. "Notre taux de fidélisation est exceptionnel".

Cette année, pour renforcer la cohésion d'équipe et faire émerger encore davantage de créativité, la structure a réuni en octobre tous ses guides présents à destination. Résultat : une centaine de nouvelles offres a émergé.

"Notre réseau de guides nous fait confiance depuis des années et des années. Cette rencontre a généré une émulation extraordinaire, c'était vraiment une très belle expérience, ils ont pu découvrir toute notre organisation. Nous allons réorganiser ce type de rencontre tous les deux ans".

Si la protection de la nature, la préservation de l'environnement, et le partage avec les populations locales font partie de l'ADN du voyagiste depuis sa création, Matthieu Flye Sainte-Marie a souhaité formaliser cet engagement. Désormais, une salariée est en charge un jour par semaine de la mise en place d'une politique RSE.

Dans ce cadre, l'entreprise qui adhère à ATD (Acteurs Tourisme durable) a validé plusieurs actions : partage de la valeur via l'intéressement, gestion des déchets, mise en place en 2025 d'un fonds de soutien à 4 associations chacune spécialisée dans la protection de la forêt, la protection du monde vivant, la protection des océans, et une dernière association qui intervient au niveau social.

Chaque voyageur en fonction de sa destination France, Europe ou long-courrier participera à hauteur de 2 à 6 euros, pour un montant global compris entre 8 et 10 000 euros par an. Terres Oubliées abondera cette somme qui sera répartie entre les différentes associations.

Peuples et Terres Oubliés qui a soufflé ses 21 bougies en 2024, entend bien continuer à faire voyager ses clients, "là où les autres ne vont pas !"