TourMaG.com - Rappelez-nous le parcours du CEDIV, dernier-né des réseaux volontaires ?
Adriana Minchella : "Le CEDIV a été créé en 2003, à une époque charnière. Les conditions de rémunérations changeaient, les commissions des compagnies aériennes disparaissaient.
Les agences de voyages qui se battaient pour rester indépendantes prenaient conscience qu’il devenait difficile de rester isolées.
Nous pensions que le SNAV pouvait défendre nos intérêts commerciaux. Ce n’était pas son rôle. Nous devions nous organiser tout en préservant notre indépendance dans le choix de notre fonctionnement et de nos attentes d’un point de vue juridique, économique, technologique. Nos clients changeaient. Nous devions changer."
TM.com - Dans le passé vous vous êtes rapprochée du réseau Manor. Aujourd’hui, à Tunis, c’est François-Xavier de Bouärd, co-président de AS Voyages qui participe à votre convention…
A.M. : "Nous nous étions rapprochés de Manor en 2006 pour des raisons économiques et commerciales. Cela nous a beaucoup apporté. En novembre 2010, AS Voyages a mis à la disposition de notre GIE sa centrale de paiement.
C’est un service devenu indispensable vis-à-vis de nos fournisseurs. Notre accord nous permet de bénéficier par ailleurs des accords commerciaux des fournisseurs référencés dans le « Top 14 » et des tarifs négociés avec les aériens.
Nous avons nos propres contrats avec Amadeus. Nous n’avons pas les mêmes besoins en matière d’outils de gestion et pas les mêmes moyens que le réseau AS."
Adriana Minchella : "Le CEDIV a été créé en 2003, à une époque charnière. Les conditions de rémunérations changeaient, les commissions des compagnies aériennes disparaissaient.
Les agences de voyages qui se battaient pour rester indépendantes prenaient conscience qu’il devenait difficile de rester isolées.
Nous pensions que le SNAV pouvait défendre nos intérêts commerciaux. Ce n’était pas son rôle. Nous devions nous organiser tout en préservant notre indépendance dans le choix de notre fonctionnement et de nos attentes d’un point de vue juridique, économique, technologique. Nos clients changeaient. Nous devions changer."
TM.com - Dans le passé vous vous êtes rapprochée du réseau Manor. Aujourd’hui, à Tunis, c’est François-Xavier de Bouärd, co-président de AS Voyages qui participe à votre convention…
A.M. : "Nous nous étions rapprochés de Manor en 2006 pour des raisons économiques et commerciales. Cela nous a beaucoup apporté. En novembre 2010, AS Voyages a mis à la disposition de notre GIE sa centrale de paiement.
C’est un service devenu indispensable vis-à-vis de nos fournisseurs. Notre accord nous permet de bénéficier par ailleurs des accords commerciaux des fournisseurs référencés dans le « Top 14 » et des tarifs négociés avec les aériens.
Nous avons nos propres contrats avec Amadeus. Nous n’avons pas les mêmes besoins en matière d’outils de gestion et pas les mêmes moyens que le réseau AS."
Une vingtaine de nouvelles adhésions d‘ici la fin du mois
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TM.com - Quel serait pour vous le nombre idéal d’adhérents CEDIV ?
A.M. : "Nous n’avons pas ce type d’objectif. Le CEDIV regroupe à ce jour 159 points de ventes.
Une vingtaine de nouvelles adhésions devraient être confirmées d‘ici la fin du mois, 5 immatriculations et un mini-réseau. Nous ne cherchons pas à démarcher auprès des agences encore isolées et encore moins aller sur les travées des autres réseaux indépendants."
TM.com - Vous avez organisé l’une de vos conventions annuelles au Sri Lanka après le tsunami, une autre à l’île de la Réunion après la crise sanitaire de chikungunya. Vous êtes à Tunis après la révolution. Irez-vous au Japon en 2012 ?
A.M. : "Pourquoi pas ? C’est notre rôle d’agent de voyages d’aller vers des destinations touchées par des événements majeurs en signe de solidarité et de témoigner.
Quand une destination comme la Tunisie est en crise, ce sont nos entreprises et nos fournisseurs qui sont directement touchés. Avec ce voyage, en allant hors des sentiers battus, dans la campagne tunisienne, au hammam d’un village, dans les ruines de Carthage, dans le village de Sidi Bou Saîd, j’ai découvert une Tunisie que j’ignorais où nos clients peuvent passer des vacances originales, faire du tourisme vert, du tourisme culturel qui complètent le traditionnel tourisme balnéaire.
Je peux aussi témoigner que notre séjour s’est déroulé en toute sécurité et sérénité."
A.M. : "Nous n’avons pas ce type d’objectif. Le CEDIV regroupe à ce jour 159 points de ventes.
Une vingtaine de nouvelles adhésions devraient être confirmées d‘ici la fin du mois, 5 immatriculations et un mini-réseau. Nous ne cherchons pas à démarcher auprès des agences encore isolées et encore moins aller sur les travées des autres réseaux indépendants."
TM.com - Vous avez organisé l’une de vos conventions annuelles au Sri Lanka après le tsunami, une autre à l’île de la Réunion après la crise sanitaire de chikungunya. Vous êtes à Tunis après la révolution. Irez-vous au Japon en 2012 ?
A.M. : "Pourquoi pas ? C’est notre rôle d’agent de voyages d’aller vers des destinations touchées par des événements majeurs en signe de solidarité et de témoigner.
Quand une destination comme la Tunisie est en crise, ce sont nos entreprises et nos fournisseurs qui sont directement touchés. Avec ce voyage, en allant hors des sentiers battus, dans la campagne tunisienne, au hammam d’un village, dans les ruines de Carthage, dans le village de Sidi Bou Saîd, j’ai découvert une Tunisie que j’ignorais où nos clients peuvent passer des vacances originales, faire du tourisme vert, du tourisme culturel qui complètent le traditionnel tourisme balnéaire.
Je peux aussi témoigner que notre séjour s’est déroulé en toute sécurité et sérénité."
''Il est toujours temps de sauver une saison...''
TM.com - Savoir tirer profit des situations difficiles est le fil rouge de votre convention. Sur le terrain, dans la « vraie vie » est-ce vraiment possible ?
A.M. : "Il est toujours temps de sauver une saison, de remettre une destination en place, de lancer une dynamique, de mieux communiquer avec les clients et de faire en sorte qu’ils s’adressent en plus grand nombre aux petites agences de proximité que nous représentons.
Nos intervenants, le sociologue Gérard Mermet, Michel Messager, nos avocats et conseillers juridiques l‘ont bien démontré. Il est toujours possible de tirer profit d‘une situation difficile mais nous, petites agences, nous avons trop souvent la tête dans le guidon et pas toujours le temps de réfléchir.
C’est pourquoi nous travaillons sur un programme qui sera annoncé en septembre prochain à Top Resa. Nous réfléchissons aussi sur des opérations événementielles. Nous pourrions créer une fête des vacances…"
TM.com - La nouvelle réglementation ne semble pas avoir mis fin au para commercialisme. Votre positions face aux mutuelles qui, maintenant, vendent des voyages. Le problème a été soulevé par le président du réseau Tourcom.
A.M. : "Je me permets de signaler que le CEDIV a été le premier distributeur à attirer l’attention des professionnels du tourisme sur cette dérive.
Nous devons régler ce problème avec les autres réseaux de distribution dans un collectif de travail. Il faut en finir avec les systèmes de remises aux comités d’entreprises et aux mutuelles.
Chacun a le droit de travailler mais nous l’avons toujours revendiqué, dans la légalité, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. Pour commercialiser des voyages auprès de leurs adhérents les mutuelles et les comités doivent s’immatriculer auprès d’Atout France, prendre des garanties financières etc. "
TM.com - Vous faites souvent campagne pour l’union des métiers avec un esprit de solidarité. Le message ne semble pas être entendu du côté des instances professionnelles, du SNAV, du CETO, de l’UDIV…
A.M. : "Nous voulons des tour-opérateurs solidaires de notre syndicat. Nous voulons les entendre parler d’une seule voix et en finir avec les egos d’hommes.
Comment peut-on aller voir le ministre du tourisme avec deux messages différents, les tour-opérateurs et les distributeurs dits industriels qui disent que tout va bien - tout en annonçant des résultats en baisse quelques jour plus tard - et le SNAV qui fait valoir les grandes difficultés du moment avec des risques de faillites et qui demande de l’aide ?"
A.M. : "Il est toujours temps de sauver une saison, de remettre une destination en place, de lancer une dynamique, de mieux communiquer avec les clients et de faire en sorte qu’ils s’adressent en plus grand nombre aux petites agences de proximité que nous représentons.
Nos intervenants, le sociologue Gérard Mermet, Michel Messager, nos avocats et conseillers juridiques l‘ont bien démontré. Il est toujours possible de tirer profit d‘une situation difficile mais nous, petites agences, nous avons trop souvent la tête dans le guidon et pas toujours le temps de réfléchir.
C’est pourquoi nous travaillons sur un programme qui sera annoncé en septembre prochain à Top Resa. Nous réfléchissons aussi sur des opérations événementielles. Nous pourrions créer une fête des vacances…"
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A.M. : "Je me permets de signaler que le CEDIV a été le premier distributeur à attirer l’attention des professionnels du tourisme sur cette dérive.
Nous devons régler ce problème avec les autres réseaux de distribution dans un collectif de travail. Il faut en finir avec les systèmes de remises aux comités d’entreprises et aux mutuelles.
Chacun a le droit de travailler mais nous l’avons toujours revendiqué, dans la légalité, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. Pour commercialiser des voyages auprès de leurs adhérents les mutuelles et les comités doivent s’immatriculer auprès d’Atout France, prendre des garanties financières etc. "
TM.com - Vous faites souvent campagne pour l’union des métiers avec un esprit de solidarité. Le message ne semble pas être entendu du côté des instances professionnelles, du SNAV, du CETO, de l’UDIV…
A.M. : "Nous voulons des tour-opérateurs solidaires de notre syndicat. Nous voulons les entendre parler d’une seule voix et en finir avec les egos d’hommes.
Comment peut-on aller voir le ministre du tourisme avec deux messages différents, les tour-opérateurs et les distributeurs dits industriels qui disent que tout va bien - tout en annonçant des résultats en baisse quelques jour plus tard - et le SNAV qui fait valoir les grandes difficultés du moment avec des risques de faillites et qui demande de l’aide ?"