Commission zéro : pas d’ouverture de négociations Air France/SNAV
Si la révision de la loi de 1992 s’est inscrite en filigrane dans les discours des deux présidents du SNAV et de l’APS (voir édition d’hier), il ne fut pas question que de cela lors de l’AG des deux organismes.
Parmi les dossiers importants traités par le SNAV, la difficile relation avec les fournisseurs et notamment avec Air France sur la baisse voire la disparition de la commission a été largement évoquée.
« Que les choses soient claires, il n’y a pas d’ouverture de négociations entre Air France et le SNAV. Le contrat que avons signé avec la compagnie nationale a pris effet au 1er janvier 2003 et se terminera au 1er janvier 2006 ».
Toutefois, il convient néanmoins de rappeler que ce protocole, s’il courrait effectivement jusqu’à fin 2005, prévoyait une clause de tacite reconduction à la fin de chaque année. Et il y avait fort à parier que l’adoption des pratiques américaines par l’ensemble des compagnies aériennes européennes ne pouvait que conduire Air France à les imiter.
« Le SNAV a accepté de discuter mais uniquement pour faire le point sur l’application du contrat et échanger sur les différents modèles économiques en Europe et ailleurs » précise César Balderacchi.
A cette occasion, le SNAV a créée 4 groupes de travail pour plancher sur les aspects fiscaux (les agences seront elles toujours assujetties à la TVA ?), juridique (remise en cause du statut de mandataire, responsabilité de l’agence) informatique (quel équipement ?) et économique (évolution du marché des agences).
Les synthèses de ces réponses seront connues courant avril et une journée d’information, ouverte à tous les adhérents sera organisée prochainement à Paris.
Parmi les dossiers importants traités par le SNAV, la difficile relation avec les fournisseurs et notamment avec Air France sur la baisse voire la disparition de la commission a été largement évoquée.
« Que les choses soient claires, il n’y a pas d’ouverture de négociations entre Air France et le SNAV. Le contrat que avons signé avec la compagnie nationale a pris effet au 1er janvier 2003 et se terminera au 1er janvier 2006 ».
Toutefois, il convient néanmoins de rappeler que ce protocole, s’il courrait effectivement jusqu’à fin 2005, prévoyait une clause de tacite reconduction à la fin de chaque année. Et il y avait fort à parier que l’adoption des pratiques américaines par l’ensemble des compagnies aériennes européennes ne pouvait que conduire Air France à les imiter.
« Le SNAV a accepté de discuter mais uniquement pour faire le point sur l’application du contrat et échanger sur les différents modèles économiques en Europe et ailleurs » précise César Balderacchi.
A cette occasion, le SNAV a créée 4 groupes de travail pour plancher sur les aspects fiscaux (les agences seront elles toujours assujetties à la TVA ?), juridique (remise en cause du statut de mandataire, responsabilité de l’agence) informatique (quel équipement ?) et économique (évolution du marché des agences).
Les synthèses de ces réponses seront connues courant avril et une journée d’information, ouverte à tous les adhérents sera organisée prochainement à Paris.
SNCF : le SNAV décidé à aller en justice
Autre fournisseur sur la sellette : la SNCF qui vient de supprimer les facilités de transports destinées aux agences en les remplaçant par des billets à tarif réduit. « Le SNAV rejette catégoriquement la décision unilatérale prise par la SNCF.
Nous qui travaillons pour la SNCF tous les jours nous sommes aujourd ’hui pénalisés par elle» précise César Balderacchi qui compte bien porter l’affaire devant les tribunaux si la compagnie nationale campait sur ses positions.
Chaque année, 120 000 billets environ étaient attribués aux agences. Mais 1/3 n’était pas utilisé.
Nous qui travaillons pour la SNCF tous les jours nous sommes aujourd ’hui pénalisés par elle» précise César Balderacchi qui compte bien porter l’affaire devant les tribunaux si la compagnie nationale campait sur ses positions.
Chaque année, 120 000 billets environ étaient attribués aux agences. Mais 1/3 n’était pas utilisé.
Augmentation de 4% des cotisations SNAV
Des agents de voyages qui verront également en 2004 leur cotisations au Syndicat augmenter de 4 %, une première depuis 10 ans. Une décision qui a fait réagir les agences indépendantes. « Est ce la bonne année pour le faire ? » s’interroge Michèle Godin, présidente du TO Océania à Paris et administrateur du SNAV. Laquelle plaide pour un report en 2005, eu égard à la situation financière difficile de beaucoup d’agences.
Malgré le soutien d’Adriana Mougenot, la présidente du Cediv, les participants entérinent néanmoins l’augmentation. Coté salaires, un accord tripartite entre le SNAV, la CFTC et FO revalorise les SMCN (Salaires Minimum Conventionnel de Niveau) depuis le 1er janvier dernier. « Aucun accord n’était intervenu depuis 1999. Les syndicats voulaient beaucoup plus mais nous y étions formellement opposés car la conjoncture n’est pas bonne » explique César Balderacchi.
Malgré le soutien d’Adriana Mougenot, la présidente du Cediv, les participants entérinent néanmoins l’augmentation. Coté salaires, un accord tripartite entre le SNAV, la CFTC et FO revalorise les SMCN (Salaires Minimum Conventionnel de Niveau) depuis le 1er janvier dernier. « Aucun accord n’était intervenu depuis 1999. Les syndicats voulaient beaucoup plus mais nous y étions formellement opposés car la conjoncture n’est pas bonne » explique César Balderacchi.
''Depuis 2001, le cap des 100 défaillances annuelles est dépassé''
Un constat confirmé par l’APS. « Depuis 2001, le cap des 100 défaillances annuelles est dépassé. Mais le plus inquiétant est que le coût des sinistres est également en augmentation » précise son Secrétaire Général Michel Messager.
Interpellant le chef de Cabinet du Secrétaire d’Etat au Tourisme, Jean Robert Reznik, le président de l’Alliance.T, enfonce le clou. « La profession est réellement en danger et l’inquiétude des agents de voyages est immense. Nos recettes et nos marges sont de plus en plus faibles, et il n’y a pas de prise de conscience par les autorités de ce qui va se passer ».
Interpellant le chef de Cabinet du Secrétaire d’Etat au Tourisme, Jean Robert Reznik, le président de l’Alliance.T, enfonce le clou. « La profession est réellement en danger et l’inquiétude des agents de voyages est immense. Nos recettes et nos marges sont de plus en plus faibles, et il n’y a pas de prise de conscience par les autorités de ce qui va se passer ».
Un week end portes ouvertes en 2004 dans les Agences
Pour sensibiliser les clients cette fois sur le professionnalisme des agences, le président du SNAV compte instaurer cette année un « week end portes ouvertes des agences de voyages ». « Il y aura des horaires d’ouverture exceptionnels accompagnés d’offres exceptionnelles réalisées en partenariat avec nos fournisseurs et des moyens de communication à la hauteur de l’événement. Les meilleurs défenseurs de la profession doivent être les professionnels eux même ». conclut le président du SNAV.
L’année 2004 sera assurément un tournant pour la profession
L’année 2004 sera assurément un tournant pour la profession
Richard Vainopoulos porte plainte pour diffamation
Malgré le ton courtois qui a prévalu lors de ces AG entre Olivier Delaire et césar Balderacchi, des propos assez vifs ont quand même été échangés. Le président de Tourcom a interpellé le président du SNAV, non pas sur la révision de la loi comme il l’avait annoncé, mais sur son remplacement suite à sa démission du poste d’administrateur du SNAV.
« J’aurai du être remplacé par un élu membre de Tourcom comme le prévoit les statuts. Cela n’a pas été le cas et ce n’est qu’une des nombreuse irrégularités qui émaillent le fonctionnement du Syndicat ».
Touché à vif, César Baldéracchi lui a alors rappelé le « plantage » de son agence il y quelques années. S’estimant diffamé par les propos présidentiels, et malgré les excuses publiques depuis la tribune du président du SNAV,
Richard Vainopoulos a chargé son avocat d’entamer une procédure judiciaire.
« J’aurai du être remplacé par un élu membre de Tourcom comme le prévoit les statuts. Cela n’a pas été le cas et ce n’est qu’une des nombreuse irrégularités qui émaillent le fonctionnement du Syndicat ».
Touché à vif, César Baldéracchi lui a alors rappelé le « plantage » de son agence il y quelques années. S’estimant diffamé par les propos présidentiels, et malgré les excuses publiques depuis la tribune du président du SNAV,
Richard Vainopoulos a chargé son avocat d’entamer une procédure judiciaire.
L'AG APS plus
Tous les participants ont pu remarquer que l'affluence était beaucoup plus marquée à l'AG de l'APS qu'à celle du Snav. Mais gardons-nous de tirer des conclusions hâtives, surtout lorsqu'on sait que seulement 900 personnes ont voté (sur plus de 2 000 adhérents) aux élections de l'APS.
En ces temps d'appel au civisme "politique", il serait temps que les professionnels se mobilisent et participent plutôt que de laisser les autres décider à leur place et pousser ensuite des cris d'orfraie lorsqu'ils "découvrent" des mesures ou décisions qui ne leur conviennent pas... (JdaL)
En ces temps d'appel au civisme "politique", il serait temps que les professionnels se mobilisent et participent plutôt que de laisser les autres décider à leur place et pousser ensuite des cris d'orfraie lorsqu'ils "découvrent" des mesures ou décisions qui ne leur conviennent pas... (JdaL)