TourMaG.com - Quels sont les résultats de la consultation auprès de vos adhérents ?
Olivier Delaire : "Nous avons consulté l’ensemble de nos adhérents soit 2 300 agences. A ce jour, nous avons reçu 1 100 réponses soit un peu moins de 50 %. L’opposition à l’attribution de la licence aux associations l’emporte à 96 %. La base s’est prononcée comme nous l’attendions. C’est d’ailleurs elle qui nous a fait réagir comme nous l’avons fait. Il y avait une réelle opposition à ce projet."
T.M.com - Qu’allez donc vous faire maintenant ?
O.D. :"Avant toute chose, je voudrais revenir sur ce qui s’est passé les dernières semaines. Beaucoup ont vu d’abord une querelle personnelle entre le président du SNAV et moi. Ce n’est absolument pas le cas. Si je me suis autant investi et que je continue à le faire, c’est parce qu’il y avait danger pour la profession.
Et je ne comprend toujours pas comment le SNAV a pu proposer la licence aux associations. Mais il n’y a pas que ça. Le projet laissait une entière liberté à l’organisme de caution pour fixer sa garantie financière. En gros chacun ferait ce qu’il voudrait. Je maintiens qu’il faut deux systèmes distincts : associatif et marchand.
J’espère que le refus massif des agences à l’attribution de la licence aux associations va faire changer d’avis le SNAV. Il suffit de dire ce que nous voulons au ministère du Tourisme. Et si le SNAV veut nous rencontrer, nous sommes ouverts à la discussion."
T.M.com - Pourquoi autant de passion dans les débats ?
O.D.:"Vous savez, la profession a encaissé plus que son compte depuis 3 ans. Le 11 septembre, la guerre en Irak, le SRAS, la crise, les attentats, les tremblements de terre….Les associations avec une licence, c’était la goutte d’eau. Et je crois que notre montée en puissance gène. Or plus que jamais la profession doit être solidaire et l’APS sera toujours là pour défendre le statut des entreprises.
T.M.com - L’ouverture de la licence aurait pu convaincre l’UNAT de venir proposer ses services aux agences puisque vous cautionnez bien des associations ?
O.D. :"Je ne pense pas que l’UNAT ait envie de venir sur ce terrain. Et je vous rappelle que son chiffre d’affaires « voyages » n’est que de 200 millions d’euros sur les 1,5 milliards réalisé chaque année. A titre de comparaison mon agence fait un chiffre annuel de 4 millions d’euros. Que chacun reste sur son marché."
T.M.com - Et si ce n’était pas le cas ?
O.D. :"Eh bien nous nous battrons. Seuls s’il le faut. Nous prendrons rendez vous avec le Ministre des PME pour le convaincre du danger de ce texte. Car ce n’est pas en donnant une licence aux associations qu’on les contrôlera mieux.
Vous savez combien il y en a en France ? 35 000 ! ! ! On n’arrive déjà pas à se battre contre elles aujourd’hui. La profession doit être solidaire et se rassembler."
T.M.com - Pourtant, selon le directeur de l’UNAT, les différences de fonctionnement entre les associations et les agences ne sont plus aussi importantes que vous le dites. Elles ne peuvent plus toucher de subvention, sont fiscalisées pour la plupart…
O.D. :"Alors pourquoi restent-elles sous le statut associatif ? Si elles veulent vendre avec le secteur marchand, qu’elles prennent le statut de commerçant. C’est tout ce que nous demandons. Mais allez voir sur le site Internet de l’UNAT si les subventions n’existent plus. Il y est clairement expliqué comment en percevoir.
Alors de qui se moque-t-on ?"
T.M.com - Le débat sur la licence a aussi éclipsé d’autres sujets comme la notion de plein droit de l’agence de voyages par exemple...
O.D. :"C’est vrai que l’on doit être la seule profession ou la responsabilité du vendeur est supérieure à celle de son fournisseur. Il semblerait que le Ministère ait accepté de limiter le dédommagement conformément aux conventions internationales.
Quand à la notion de plein droit, on est dans une société où il faut un responsable, coupable tout désigné en cas de litige. C’est grave et cela pose un grave problème au niveau des assurances. Qui va vouloir assurer les agences ?"
T.M.com - Vous aviez le projet d’une société de services qui devait être opérationnelle début avril. Ou en est elle ?
O.D. :"Elle avance à son rythme et nous sommes tout a fait prêts à rencontrer le syndicat pour collaborer ensemble à sa constitution. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. En France, 52 % des agences sont indépendantes. En créant en collaboration avec les professionnels une société commerciale, nous travaillerions ensemble pour mieux négocier des primes RCP par exemple."
T.M.com - L’année 2004 démarre plutôt mal pour l’APS avec le dépôt de bilan de Republic Tours...
O.D. :"Republic Tours ne coûtera pas cher à l’APS. Mais c’est aussi le signal qu’il faut que les affaires repartent. Beaucoup d’entreprises sont à cours de trésorerie et la demande qui semble se redessiner doit être dynamisée. Nous sommes à une année charnière entre hier et demain. Il nous faut apprendre à travailler autrement.
Mais j’ai confiance car la profession a montré qu’elle sait très bien s’adapter. Et il ne reste que 9 mois pour assimiler les nouvelles méthode de rémunération. Encore faut il savoir ce que compte faire Air France à ce sujet."
Olivier Delaire : "Nous avons consulté l’ensemble de nos adhérents soit 2 300 agences. A ce jour, nous avons reçu 1 100 réponses soit un peu moins de 50 %. L’opposition à l’attribution de la licence aux associations l’emporte à 96 %. La base s’est prononcée comme nous l’attendions. C’est d’ailleurs elle qui nous a fait réagir comme nous l’avons fait. Il y avait une réelle opposition à ce projet."
T.M.com - Qu’allez donc vous faire maintenant ?
O.D. :"Avant toute chose, je voudrais revenir sur ce qui s’est passé les dernières semaines. Beaucoup ont vu d’abord une querelle personnelle entre le président du SNAV et moi. Ce n’est absolument pas le cas. Si je me suis autant investi et que je continue à le faire, c’est parce qu’il y avait danger pour la profession.
Et je ne comprend toujours pas comment le SNAV a pu proposer la licence aux associations. Mais il n’y a pas que ça. Le projet laissait une entière liberté à l’organisme de caution pour fixer sa garantie financière. En gros chacun ferait ce qu’il voudrait. Je maintiens qu’il faut deux systèmes distincts : associatif et marchand.
J’espère que le refus massif des agences à l’attribution de la licence aux associations va faire changer d’avis le SNAV. Il suffit de dire ce que nous voulons au ministère du Tourisme. Et si le SNAV veut nous rencontrer, nous sommes ouverts à la discussion."
T.M.com - Pourquoi autant de passion dans les débats ?
O.D.:"Vous savez, la profession a encaissé plus que son compte depuis 3 ans. Le 11 septembre, la guerre en Irak, le SRAS, la crise, les attentats, les tremblements de terre….Les associations avec une licence, c’était la goutte d’eau. Et je crois que notre montée en puissance gène. Or plus que jamais la profession doit être solidaire et l’APS sera toujours là pour défendre le statut des entreprises.
T.M.com - L’ouverture de la licence aurait pu convaincre l’UNAT de venir proposer ses services aux agences puisque vous cautionnez bien des associations ?
O.D. :"Je ne pense pas que l’UNAT ait envie de venir sur ce terrain. Et je vous rappelle que son chiffre d’affaires « voyages » n’est que de 200 millions d’euros sur les 1,5 milliards réalisé chaque année. A titre de comparaison mon agence fait un chiffre annuel de 4 millions d’euros. Que chacun reste sur son marché."
T.M.com - Et si ce n’était pas le cas ?
O.D. :"Eh bien nous nous battrons. Seuls s’il le faut. Nous prendrons rendez vous avec le Ministre des PME pour le convaincre du danger de ce texte. Car ce n’est pas en donnant une licence aux associations qu’on les contrôlera mieux.
Vous savez combien il y en a en France ? 35 000 ! ! ! On n’arrive déjà pas à se battre contre elles aujourd’hui. La profession doit être solidaire et se rassembler."
T.M.com - Pourtant, selon le directeur de l’UNAT, les différences de fonctionnement entre les associations et les agences ne sont plus aussi importantes que vous le dites. Elles ne peuvent plus toucher de subvention, sont fiscalisées pour la plupart…
O.D. :"Alors pourquoi restent-elles sous le statut associatif ? Si elles veulent vendre avec le secteur marchand, qu’elles prennent le statut de commerçant. C’est tout ce que nous demandons. Mais allez voir sur le site Internet de l’UNAT si les subventions n’existent plus. Il y est clairement expliqué comment en percevoir.
Alors de qui se moque-t-on ?"
T.M.com - Le débat sur la licence a aussi éclipsé d’autres sujets comme la notion de plein droit de l’agence de voyages par exemple...
O.D. :"C’est vrai que l’on doit être la seule profession ou la responsabilité du vendeur est supérieure à celle de son fournisseur. Il semblerait que le Ministère ait accepté de limiter le dédommagement conformément aux conventions internationales.
Quand à la notion de plein droit, on est dans une société où il faut un responsable, coupable tout désigné en cas de litige. C’est grave et cela pose un grave problème au niveau des assurances. Qui va vouloir assurer les agences ?"
T.M.com - Vous aviez le projet d’une société de services qui devait être opérationnelle début avril. Ou en est elle ?
O.D. :"Elle avance à son rythme et nous sommes tout a fait prêts à rencontrer le syndicat pour collaborer ensemble à sa constitution. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. En France, 52 % des agences sont indépendantes. En créant en collaboration avec les professionnels une société commerciale, nous travaillerions ensemble pour mieux négocier des primes RCP par exemple."
T.M.com - L’année 2004 démarre plutôt mal pour l’APS avec le dépôt de bilan de Republic Tours...
O.D. :"Republic Tours ne coûtera pas cher à l’APS. Mais c’est aussi le signal qu’il faut que les affaires repartent. Beaucoup d’entreprises sont à cours de trésorerie et la demande qui semble se redessiner doit être dynamisée. Nous sommes à une année charnière entre hier et demain. Il nous faut apprendre à travailler autrement.
Mais j’ai confiance car la profession a montré qu’elle sait très bien s’adapter. Et il ne reste que 9 mois pour assimiler les nouvelles méthode de rémunération. Encore faut il savoir ce que compte faire Air France à ce sujet."