AdopteunTO.com drague à l'international

Présente sur le Ditex 2019 pour séduire les agences, la start-up AdopteunTO.com en a profité pour souffler ses deux bougies.

Lancée en mars 2017, le site se veut comme un outil permettant de trouver rapidement des informations sur les offres de TO, mais "surtout de challenger les clients surinformés" nous explique l'un des deux fondateurs.

Deux ans plus tard, l'énergie et les sourires n'ont pas quitté Arnaud Escabasse et Thierry Dumas de la Roque, même si de l'avis du premier "nous n'avons pas rencontré le succès que j'attendais et fort heureusement.

Je me suis emballé comme un dingue à la sortie de notre outil, qui est fait par des vendeurs pour des vendeurs." A la création, l'objectif était d'atteindre les 1 000 abonnés, en 2019 la petite équipe dépasse seulement les 800 abonnements pour plus de 1 600 utilisateurs.

Mais ce résultat en deçà des espérances est un mal pour un bien "car nous avons pu accompagner les agences dans l'utilisation de l'outil, et leur permettre d'acquérir un bon niveau d'expertise."

Initialement conçu pour les agences indépendantes, n'ayant pas nécessairement d'outils, Adopteunto.com a surtout conquis celles présentes dans des réseaux. Par exemple, une centaine de points de vente Selectour ont déjà ratifié l'abonnement. Si ce constat pourrait paraître mi-figue mi-raison, les deux créateurs sont satisfaits de la couverture actuelle en France, avec "3 000 agences nous atteindrons notre objectif des 1 000 cette année, cela sera compliqué de viser plus haut."

Et pour ce faire, Adopteunto.com va partir chercher la croissance en dehors des frontières de l'Hexagone.

En début d'année, les circuits et les autotours ont intégré l'inventaire. "Ce n'était pas notre volonté, mais un produit qui a été fortement réclamé par les agences abonnées" précise Arnaud Escabasse toujours prêt à répondre aux besoins.

Désormais, AdopteunTO.com devrait prochainement agréger le contenu des croisiéristes.

Ces nouveaux produits ajoutés tout en gardant la ligne éditoriale et le regard propre à l'équipe de la start-up n’entraîneront pas d'augmentation du tarif de l'abonnement, fixé à 600 euros pour une année.

Les croisiéristes feront leur arrivée sur la plateforme en 2020, à chaque exercice son produit.

Attention, l'exhaustivité n'est pas la quête ultime des salariés de la plateforme. "Nous sommes plus un média qu'une technologie, explique Thierry Dumas de la Roque, l'autre fondateur de la start-up.

"Avoir 50 hôtels proposant la même chose sur un même lieu ne nous intéresse pas. Nous voulons des produits différenciant pour permettre aux agents de voyages de se mettre en avant et pouvoir apposer notre patte sur le descriptif."

Pour briller, la start-up vise une exportation de sa solution à l'international. La Belgique a été lancée en début d'année avec un bon départ, ce sera bientôt "le tour de l'Italie en janvier 2020", et quelques mois plus tard au Québec.

L'ouverture à l'international permettra "d'agréger le contenu des tour-opérateurs locaux qui seront alors proposés aux agences adhérentes" précise Arnaud Escabasse.

Un peu à l'image du bad ou good cop, l'un des membres du duo des fondateurs fourmille d'idées et le deuxième préfère calmer le jeu "nous avançons step by step".

Si Thierry Dumas de la Roque est plus prudent, il ne perd pas d'esprit qu'une croissance forte nécessitera inévitablement un recrutement important.

Après un deuxième exercice bénéficiaire ayant permis d'absorber les pertes de la première année, AdopoteunTO.com ne veut pas avancer trop vite et ne souhaite pas opérer de levée de fonds pour accélérer le rythme.

Au lieu d'ouvrir le capital vers des investisseurs à la recherche de cash "nous l'ouvrirons sans doute à nos adhérents" prophétise Arnaud Escabasse.

En attendant, la prochaine nouveauté sera l'instauration de critères sur les circuits et autotours, pour structurer le contenu à l'image de ce qu'a pu faire l'équipe d'AdopteunTO.com avec les tour-opérateurs.

Etape par étape, la jeune pousse se fait une place dans le BtoB et ce n'est déjà pas si mal.