Je n’ose imaginer l’empreinte carbone colossale que représenteraient ces centaines de millions de passagers, des équipages, des hôtels et de tous les services et boutiques qui les accompagnent /crédit DepositPhoto
La construction de megaplateformes aéroportuaires toujours plus gigantesques les unes que les autres, est annoncée un peu partout dans le monde. (LIRE)
Certaines, comme en Turquie, existent déjà et d'autres verront aussi bientôt le jour sur d’autres continents.
De l’Ouest de l’Afrique à l’Islande, en passant par l’Amérique du Sud ou l’Asie, où le nouvel aéroport de Pékin devrait posséder 8 pistes d’atterrissage sur 700 000 m2 à l’horizon 2040 et accueillir plus de 100 millions de passagers par an, tous les pays veulent devenir “le plus grand aéroport du monde”.
Ce gigantisme se justifierait par le doublement prévisible d’ici 2015 du trafic aérien. J’avoue que la logique de cette fièvre bâtisseuse m’interpelle...
Je pensais naïvement (?) que la planète, au bord de la crise de nerfs, à l’heure du Flysgskam et des cris d’orfraie d’une certaine Greta Thunberg, avait besoin (s’il est encore temps) que l’on réduise l’impact environnemental des aéronefs, mais aussi des infrastructures qui les accueillent. Aurais-je loupé un épisode ?
Voilà pourquoi ces projets qui nous renvoient aux années 60/70 de triste mémoire pour certaines destinations touristiques et leur littoral, me laissent perplexe.
Certaines, comme en Turquie, existent déjà et d'autres verront aussi bientôt le jour sur d’autres continents.
De l’Ouest de l’Afrique à l’Islande, en passant par l’Amérique du Sud ou l’Asie, où le nouvel aéroport de Pékin devrait posséder 8 pistes d’atterrissage sur 700 000 m2 à l’horizon 2040 et accueillir plus de 100 millions de passagers par an, tous les pays veulent devenir “le plus grand aéroport du monde”.
Ce gigantisme se justifierait par le doublement prévisible d’ici 2015 du trafic aérien. J’avoue que la logique de cette fièvre bâtisseuse m’interpelle...
Je pensais naïvement (?) que la planète, au bord de la crise de nerfs, à l’heure du Flysgskam et des cris d’orfraie d’une certaine Greta Thunberg, avait besoin (s’il est encore temps) que l’on réduise l’impact environnemental des aéronefs, mais aussi des infrastructures qui les accueillent. Aurais-je loupé un épisode ?
Voilà pourquoi ces projets qui nous renvoient aux années 60/70 de triste mémoire pour certaines destinations touristiques et leur littoral, me laissent perplexe.
Des empreintes carbone colossales
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A-t-on mesuré les nuisances engendrées par ces dizaines de millions de mètres carrés de béton jetés en pâture au transport aérien ?
Je n’ose imaginer l’empreinte carbone colossale que représenteraient ces centaines de millions de passagers, des équipages, des hôtels et de tous les services et boutiques qui les accompagnent.
J’emploie à dessein l’imparfait, car il est probable qu’au stade où nous en sommes, certains de ces équipements pharaonesques soient carrément irréalisables et ne dépassent guère l'étape de l’esquisse.
Car non seulement, ils seraient catastrophiques pour l’environnement et la planète, mais ils auraient aussi des effets néfastes sur l’aménagement du territoire.
Ces plateformes polarisent et densifient l’activité économique de certaine zones mais en assèchent définitivement d’autres.
En résumé, on déshabille Pierre pour habiller Paul. Il suffit de voir comment le petit commerce tire le rideau en centre ville face aux grands centres commerciaux en périphérie, pour s’en apercevoir.
Sans compter qu’ils ravivent la flamme de la politique de hub dont on prédisait la fin. Avec de telles plateformes ce seul modèle est possible.
Et il y a fort à parier qu’ils fassent tache d’huile au détriment de la décentralisation et du point à point très apprécié des consommateurs et qui avait gagné un terrain précieux avec l’avénement des compagnies low cost.
Quant on connaît les avatars du maillage du territoire (fer ou air), avec des régions aux dessertes sinistrées, on se dit que ce type de projet c’est vraiment perdant-perdant parce que personne n’a rien à y gagner... pas même ses promoteurs !
Je n’ose imaginer l’empreinte carbone colossale que représenteraient ces centaines de millions de passagers, des équipages, des hôtels et de tous les services et boutiques qui les accompagnent.
J’emploie à dessein l’imparfait, car il est probable qu’au stade où nous en sommes, certains de ces équipements pharaonesques soient carrément irréalisables et ne dépassent guère l'étape de l’esquisse.
Car non seulement, ils seraient catastrophiques pour l’environnement et la planète, mais ils auraient aussi des effets néfastes sur l’aménagement du territoire.
Ces plateformes polarisent et densifient l’activité économique de certaine zones mais en assèchent définitivement d’autres.
En résumé, on déshabille Pierre pour habiller Paul. Il suffit de voir comment le petit commerce tire le rideau en centre ville face aux grands centres commerciaux en périphérie, pour s’en apercevoir.
Sans compter qu’ils ravivent la flamme de la politique de hub dont on prédisait la fin. Avec de telles plateformes ce seul modèle est possible.
Et il y a fort à parier qu’ils fassent tache d’huile au détriment de la décentralisation et du point à point très apprécié des consommateurs et qui avait gagné un terrain précieux avec l’avénement des compagnies low cost.
Quant on connaît les avatars du maillage du territoire (fer ou air), avec des régions aux dessertes sinistrées, on se dit que ce type de projet c’est vraiment perdant-perdant parce que personne n’a rien à y gagner... pas même ses promoteurs !
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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