La rentrée prochaine inquiète aussi les décideurs pour des raisons financières. Le remboursement des PGE va peser d’autant plus lourd à partir de septembre, que la crise sociale frappe de plein fouet. /crédit DepositPhoto
Emmanuel Macron nous avait promis du sang et des larmes, au lendemain du conflit russo-ukrainien.
Force est de constater qu’il ne s’est pas (hélas) trompé.
Les retombées de cette guerre qui a dépassé les 100 jours et s’installe dans la durée, se font sentir depuis quelques mois déjà .
Le porte-monnaie des Français qui a pris 5,2% d’inflation dans la vue depuis le début de l’année, se remet difficilement de cette ponction.
Un phénomène qui n’annonce rien de bon pour le pouvoir d'achat et, partant, pour les départs en vacances d’automne-hiver.
Car, si jusqu’ici tout va bien, avec des “revenge travellers” à donf, sevrés d’horizons lointains et qui font fait le plein et le bonheur des voyagistes, la vague pourrait refluer d’ici quelque mois.
Quelques éléments et constats objectifs soutiennent cette hypothèse et cette crainte.
Tout d’abord, le bas de laine de nos compatriotes et la pelote amassée par l’épargne forcée pendant la période "covidesque" (140 milliards d’euros), va être durement rabotée par l’explosion de la hausse des prix.
Force est de constater qu’il ne s’est pas (hélas) trompé.
Les retombées de cette guerre qui a dépassé les 100 jours et s’installe dans la durée, se font sentir depuis quelques mois déjà .
Le porte-monnaie des Français qui a pris 5,2% d’inflation dans la vue depuis le début de l’année, se remet difficilement de cette ponction.
Un phénomène qui n’annonce rien de bon pour le pouvoir d'achat et, partant, pour les départs en vacances d’automne-hiver.
Car, si jusqu’ici tout va bien, avec des “revenge travellers” à donf, sevrés d’horizons lointains et qui font fait le plein et le bonheur des voyagistes, la vague pourrait refluer d’ici quelque mois.
Quelques éléments et constats objectifs soutiennent cette hypothèse et cette crainte.
Tout d’abord, le bas de laine de nos compatriotes et la pelote amassée par l’épargne forcée pendant la période "covidesque" (140 milliards d’euros), va être durement rabotée par l’explosion de la hausse des prix.
L'aérien lourdement impacté par le prix du carburant
Ensuite se posera le principe de précaution, car le conflit actuel en Europe pourrait dégénérer à n’importe quel moment et prendre une ampleur insoupçonnée.
Ce contexte incite davantage à l’épargne qu’à la consommation. Or, c’est cette dernière qui, depuis au moins une dizaine d’années, tire la croissance française.
L’autre préoccupation concerne le prix du transport aérien, lui-aussi lourdement impacté par le prix du carburant.
C’est un secteur stratégique et particulièrement celui du Pavillon français, en grande difficulté, qui voit ses marges fondre comme neige au soleil.
Bien entendu, les compagnies aériennes répercuteront l’envolée en flèche du baril mais les clients risquent de refuser de partir, lorsque les surcharges dépasseront 8%, ainsi que le prévoit la loi.
Quant aux autres, ils renonceront aux destinations lointaines et iront chez l’oncle Henri à Trifouilly-les-Oies. Bref, c’est le serpent qui se mord la queue…
Parmi les interrogations majeures de la prochaine rentrée, on trouve aussi la crise sanitaire. Reviendra, reviendra pas ? La covid-19 avec son cortège de masques, d’hospitalisations et de restrictions diverses, on a déjà donné.
Ce contexte incite davantage à l’épargne qu’à la consommation. Or, c’est cette dernière qui, depuis au moins une dizaine d’années, tire la croissance française.
L’autre préoccupation concerne le prix du transport aérien, lui-aussi lourdement impacté par le prix du carburant.
C’est un secteur stratégique et particulièrement celui du Pavillon français, en grande difficulté, qui voit ses marges fondre comme neige au soleil.
Bien entendu, les compagnies aériennes répercuteront l’envolée en flèche du baril mais les clients risquent de refuser de partir, lorsque les surcharges dépasseront 8%, ainsi que le prévoit la loi.
Quant aux autres, ils renonceront aux destinations lointaines et iront chez l’oncle Henri à Trifouilly-les-Oies. Bref, c’est le serpent qui se mord la queue…
Parmi les interrogations majeures de la prochaine rentrée, on trouve aussi la crise sanitaire. Reviendra, reviendra pas ? La covid-19 avec son cortège de masques, d’hospitalisations et de restrictions diverses, on a déjà donné.
La crise sociale frappe de plein fouet
Mais beaucoup de scientifiques sont persuadés que le coronavirus n’est pas derrière nous et que l’immunité collective et les effets prophylactiques de la vaccination ne dureront pas.
Enfin, la rentrée prochaine inquiète aussi les décideurs pour des raisons financières. Le remboursement des PGE va peser d’autant plus lourd à partir de septembre, que la crise sociale frappe de plein fouet.
Il n’a jamais été aussi difficile de recruter et, pour convaincre les (rares) candidats, il va falloir jouer la surenchère pour les profils les plus séduisants.
Autrement dit, revoir les rémunérations de manière significative, alors que la saison automne-hiver est souvent compliquée en termes de production. Surtout lorsque les destinations qui permettent de compenser le décalage ne sont que partiellement ouvertes.
Certes, la plupart des entreprises connaissent ces problématiques, mais elles se posent avec davantage d’acuité dans l’industrie du tourisme, où le stop and go permanent des derniers mois, n’a pas permis une reprise pleine et entière.
Il reste à espérer, après les prochaines échéances électorales, que le tourisme qui représente plus de 8% du PIB et 2 millions d’emplois, aura un interlocuteur gouvernemental digne de ce nom, afin de poser sur la table les dossiers urgents spécifiques du secteur.
Le tout sans que "Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer."
Enfin, la rentrée prochaine inquiète aussi les décideurs pour des raisons financières. Le remboursement des PGE va peser d’autant plus lourd à partir de septembre, que la crise sociale frappe de plein fouet.
Il n’a jamais été aussi difficile de recruter et, pour convaincre les (rares) candidats, il va falloir jouer la surenchère pour les profils les plus séduisants.
Autrement dit, revoir les rémunérations de manière significative, alors que la saison automne-hiver est souvent compliquée en termes de production. Surtout lorsque les destinations qui permettent de compenser le décalage ne sont que partiellement ouvertes.
Certes, la plupart des entreprises connaissent ces problématiques, mais elles se posent avec davantage d’acuité dans l’industrie du tourisme, où le stop and go permanent des derniers mois, n’a pas permis une reprise pleine et entière.
Il reste à espérer, après les prochaines échéances électorales, que le tourisme qui représente plus de 8% du PIB et 2 millions d’emplois, aura un interlocuteur gouvernemental digne de ce nom, afin de poser sur la table les dossiers urgents spécifiques du secteur.
Le tout sans que "Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer."
L'Ă©ditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
Voir tous les articles de Jean Da Luz
Voir tous les articles de Jean Da Luz
Autres articles
-
Podcast TrueStory : Jean da Luz Ă©voque la crise de la presse professionnelle
-
Apéros du tourisme : Jean da Luz dédicacera "Mortelle Machination"
-
La ministre et les Régions peaufinent leur méthode de travail sur le Tourisme
-
Olivia Grégoire installe le Comité de Filière Tourisme, new look
-
Europe : les bons (a)comptes ne font pas que des amis…🔑