Le préavis de grève des pilotes Air France pour le 11 janvier pourrait bien se doubler d'une mobilisation nationale des pilotes © Air France
L'année sociale commence en fanfare chez les pilotes de ligne français.
Alors que l'ensemble des syndicats de pilotes d'Air France a lancé, jeudi 4 janvier 2018, un préavis de grève pour la journée du 11 janvier, le bureau national du SNPL pourrait de son côté déposer un autre préavis pour ce début d'année.
Dans le premier cas, le préavis est motivé par un désaccord technique entre pilotes et direction survenu sur un vol le 2 janvier 2018 ; le second reste motivé par la situation des pilotes chez Hop!, la filiale régionale d'Air France.
Alors que l'ensemble des syndicats de pilotes d'Air France a lancé, jeudi 4 janvier 2018, un préavis de grève pour la journée du 11 janvier, le bureau national du SNPL pourrait de son côté déposer un autre préavis pour ce début d'année.
Dans le premier cas, le préavis est motivé par un désaccord technique entre pilotes et direction survenu sur un vol le 2 janvier 2018 ; le second reste motivé par la situation des pilotes chez Hop!, la filiale régionale d'Air France.
Une grève nationale "dans les tuyaux"
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D'après Philippe Evain, président du syndicat majoritaire SNPL Air France, il n'y a "pas de lien" entre les deux grèves possibles, et la première "ne remet pas en cause" la seconde.
"Le premier préavis concerne un problème de prérogatives des commandants de bord chez Air France et n'est pas en rapport avec la menace de préavis du national", confirme de son côté Armand Simon, à la tête du SNPL Hop! "Oui, un préavis national sera bientôt déposé", confirme-t-il.
A lire aussi : Pilotes de ligne : la grève de Noël reportée en début d'année ?
"Un préavis de grève est en effet dans les tuyaux", nous confirme-t-on au sein du bureau du SNPL national. "Mais on travaille à normaliser la situation en amont, pour éviter d'arriver à cette extrémité qu'est la grève, très mauvaise en termes d'images".
En ce qui concerne la grève du 11 janvier 2018, les syndicats veulent protester contre ce qu'ils interprètent comme un "non respect des prérogatives du commandant de bord en matière de sécurité des vols".
"Le premier préavis concerne un problème de prérogatives des commandants de bord chez Air France et n'est pas en rapport avec la menace de préavis du national", confirme de son côté Armand Simon, à la tête du SNPL Hop! "Oui, un préavis national sera bientôt déposé", confirme-t-il.
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"Un préavis de grève est en effet dans les tuyaux", nous confirme-t-on au sein du bureau du SNPL national. "Mais on travaille à normaliser la situation en amont, pour éviter d'arriver à cette extrémité qu'est la grève, très mauvaise en termes d'images".
En ce qui concerne la grève du 11 janvier 2018, les syndicats veulent protester contre ce qu'ils interprètent comme un "non respect des prérogatives du commandant de bord en matière de sécurité des vols".
11 janvier : la direction "conforme à la réglementation"
En cause : la décision de la compagnie, le 2 janvier 2018, de remplacer contre son gré un commandant de bord qui avait refusé de faire partir le vol "car les règles de sécurité du vol n'étaient pas respectées".
Le chef de cabine, malade, n'arrivant pas à être remplacé, la compagnie a nommé un autre membre d'équipage spécialement formé. Une décision en accord avec les règles européennes de l'aviation et le manuel d'exploitation Air France, mais que le commandant a contesté.
Pour la compagnie, "ce dispositif est totalement conforme à la réglementation". Pour les pilotes, il s'agit d'une atteinte à leur autorité à bord, et les syndicats réclament une modification du règlement, qui est "une source d'interprétations allant à l'encontre des prérogatives légales des commandants de bord".
Le chef de cabine, malade, n'arrivant pas à être remplacé, la compagnie a nommé un autre membre d'équipage spécialement formé. Une décision en accord avec les règles européennes de l'aviation et le manuel d'exploitation Air France, mais que le commandant a contesté.
Pour la compagnie, "ce dispositif est totalement conforme à la réglementation". Pour les pilotes, il s'agit d'une atteinte à leur autorité à bord, et les syndicats réclament une modification du règlement, qui est "une source d'interprétations allant à l'encontre des prérogatives légales des commandants de bord".
Dans un statement qu'elle nous a fait parvenir, la direction d'Air France "déplore cette réaction à une situation qui n'a en aucun cas remis en cause les prérogatives du commandant de bord ou la sécurité des vols".
Mais étant donné que "le commandant de bord n'a pas accepté les conditions de cette mission", et "afin d'éviter l'annulation du vol à chaud", Air France a procédé au remplacement du commandant de bord.
"Les personnels "faisant fonction" de chef de cabine ont tous reçu une formation, approuvée par l'Autorité, qui leur permet d'accomplir leur mission comme n'importe quel chef de cabine nommé", fait savoir la compagnie, précisant qu'elle se tenait à la disposition des pilotes pour échanger.
Mais étant donné que "le commandant de bord n'a pas accepté les conditions de cette mission", et "afin d'éviter l'annulation du vol à chaud", Air France a procédé au remplacement du commandant de bord.
"Les personnels "faisant fonction" de chef de cabine ont tous reçu une formation, approuvée par l'Autorité, qui leur permet d'accomplir leur mission comme n'importe quel chef de cabine nommé", fait savoir la compagnie, précisant qu'elle se tenait à la disposition des pilotes pour échanger.