"Air France est devant deux schémas", a expliqué, sur BFM, le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau: "soit le schéma (que) la presse a beaucoup commenté d'une alliance avec KLM, soit une privatisation pure sans partenariats".
"Dans tous les cas de figures c'est avant la fin de l'année que les choses se passeront", a-t-il affirmé, précisant que "cela dépendra naturellement des schémas retenus".
Les conditions du marché interviendront également dans ce choix, a-t-on précisé mardi au cabinet du ministre. C'est la première échéance précise fournie par l'Etat français, propriétaire de 54,4% du capital de la compagnie aérienne, depuis l'annonce de son intention de privatiser l'entreprise.
Jusqu'alors, le gouvernement subordonnait simplement sa décision aux "conditions de marché". Début août, le ministre de l'Economie et des Finances, Francis Mer, avait déclaré dans Le Monde qu'"une cession aujourd'hui d'Air France ne serait pas dans l'intérêt des contribuables".
Une alliance capitalistique avec KLM avant la privatisation ?
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a par ailleurs fourni des éclaircissements sur le découpage de l'opération dans l'hypothèse où la privatisation serait assortie d'une alliance capitalistique avec KLM.
Tout en indiquant qu'une alliance avec la compagnie néerlandaise est "une décision qui appartient à l'entreprise Air France", le secrétaire d'Etat a expliqué que "naturellement il appartient à l'Etat, le moment venu, puisqu'il reste l'actionnaire principal, de ratifier ou de ne pas ratifier ce choix".
Cela suppose que l'Etat soit toujours majoritaire dans le capital de la compagnie au moment d'un éventuel rapprochement avec KLM. Cette opération pourrait ainsi intervenir avant la privatisation de la compagnie française - l'Etat n'envisageant pas, à terme, de conserver plus de 20% d'Air France - ou simultanément, par exemple par la cession directe d'actions Air France détenues par l'Etat à la compagnie néerlandaise.
Le 19 août dernier, le quotidien économique L'Agefi avait révélé un scénario, non confirmé, selon lequel Air France et le gouvernement français travaillaient "activement à un rapprochement complet avec la compagnie néerlandaise KLM", l'idée étant d'utiliser les titres de l'Etat pour un échange d'actions avec KLM.
Air France pourrait publier d'excellents chiffres pour le 2e trimestre
"Au moment où on parle rien n'est décidé", a-t-on indiqué mardi au cabinet du ministre. Dans tous les cas, la fenêtre de tir se rétrécit pour le gouvernement dans la mesure où il est préférable, dans le cadre d'une opération de privatisation, de fournir au marché des informations financières précises sur la société mise en vente.
Air France prévoit de publier ses résultats semestriels le 18 novembre prochain. L'impact des prochains chiffres sur le cours de Bourse de la compagnie aérienne pourrait en outre être favorable à une opération de mise sur le marché dans la mesure où les résultats du premier semestre 2003-2004 devraient être dopés par des chiffres "excellents" attendus au deuxième trimestre, estime un spécialiste du secteur ayant préféré conservé l'anonymat.
Ces bons résultats trimestriels attendus s'expliquent notamment par la reprise de trafic observée à partir du mois de juillet. La compagnie aérienne française pourrait même anticiper, fin octobre, la publication des chiffres du premier semestre, afin de bénéficier d'une meilleure conjoncture boursière, a-t-on ajouté.
David DIEUDONNE (AFP) - 10 septembre 2003]b
redaction@tourmag.com
"Dans tous les cas de figures c'est avant la fin de l'année que les choses se passeront", a-t-il affirmé, précisant que "cela dépendra naturellement des schémas retenus".
Les conditions du marché interviendront également dans ce choix, a-t-on précisé mardi au cabinet du ministre. C'est la première échéance précise fournie par l'Etat français, propriétaire de 54,4% du capital de la compagnie aérienne, depuis l'annonce de son intention de privatiser l'entreprise.
Jusqu'alors, le gouvernement subordonnait simplement sa décision aux "conditions de marché". Début août, le ministre de l'Economie et des Finances, Francis Mer, avait déclaré dans Le Monde qu'"une cession aujourd'hui d'Air France ne serait pas dans l'intérêt des contribuables".
Une alliance capitalistique avec KLM avant la privatisation ?
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a par ailleurs fourni des éclaircissements sur le découpage de l'opération dans l'hypothèse où la privatisation serait assortie d'une alliance capitalistique avec KLM.
Tout en indiquant qu'une alliance avec la compagnie néerlandaise est "une décision qui appartient à l'entreprise Air France", le secrétaire d'Etat a expliqué que "naturellement il appartient à l'Etat, le moment venu, puisqu'il reste l'actionnaire principal, de ratifier ou de ne pas ratifier ce choix".
Cela suppose que l'Etat soit toujours majoritaire dans le capital de la compagnie au moment d'un éventuel rapprochement avec KLM. Cette opération pourrait ainsi intervenir avant la privatisation de la compagnie française - l'Etat n'envisageant pas, à terme, de conserver plus de 20% d'Air France - ou simultanément, par exemple par la cession directe d'actions Air France détenues par l'Etat à la compagnie néerlandaise.
Le 19 août dernier, le quotidien économique L'Agefi avait révélé un scénario, non confirmé, selon lequel Air France et le gouvernement français travaillaient "activement à un rapprochement complet avec la compagnie néerlandaise KLM", l'idée étant d'utiliser les titres de l'Etat pour un échange d'actions avec KLM.
Air France pourrait publier d'excellents chiffres pour le 2e trimestre
"Au moment où on parle rien n'est décidé", a-t-on indiqué mardi au cabinet du ministre. Dans tous les cas, la fenêtre de tir se rétrécit pour le gouvernement dans la mesure où il est préférable, dans le cadre d'une opération de privatisation, de fournir au marché des informations financières précises sur la société mise en vente.
Air France prévoit de publier ses résultats semestriels le 18 novembre prochain. L'impact des prochains chiffres sur le cours de Bourse de la compagnie aérienne pourrait en outre être favorable à une opération de mise sur le marché dans la mesure où les résultats du premier semestre 2003-2004 devraient être dopés par des chiffres "excellents" attendus au deuxième trimestre, estime un spécialiste du secteur ayant préféré conservé l'anonymat.
Ces bons résultats trimestriels attendus s'expliquent notamment par la reprise de trafic observée à partir du mois de juillet. La compagnie aérienne française pourrait même anticiper, fin octobre, la publication des chiffres du premier semestre, afin de bénéficier d'une meilleure conjoncture boursière, a-t-on ajouté.
David DIEUDONNE (AFP) - 10 septembre 2003]b
redaction@tourmag.com