Sur trois syndicats, un seul, l'Unac, a accepté l'accord, qui était ouvert à la signature jusqu'au mercredi 15 mars 2017 - DR : Air France, Laurent Masson
C'est non. Comme l'on pouvait s'y attendre, les syndicats représentatifs des navigants commerciaux d'Air France n'ont pas signé le nouvel accord collectif proposé par la direction.
Sur trois syndicats, un seul, l'Unac, a accepté l'accord, qui était ouvert à la signature jusqu'au mercredi 15 mars 2017. Le rejet des deux autres syndicats, le SNPNC et l'Unsa, entraîne de fait son annulation et sa non-mise en œuvre.
Ces deux derniers, qui avaient boudé la fin des négociations avec la direction, ont dans la foulée indiqué maintenir un préavis de grève pour les journées des 18, 19 et 20 mars. Ils qualifient l'accord collectif à durée déterminée de 4 ans de "dégradé". "Plus que jamais, nous nous déclarons en grève", précise l'intersyndicale SNPNC-Unsa, indiquant faire face à "un lynchage inédit".
Pour comprendre dans le détail ce qui a été négocié ces derniers mois, l'Unac propose de son côté son infographie.
"On ne nous a pas apporté de solutions", estime une source interne au SNPNC. Le projet Boost est bien sur le principal sujet qui coince, même si "l'accord collectif en l'état n'est de toute façon pas acceptable", ciblant la dégradation des conditions de travail et le gel des salaires pour une 6e année consécutive.
"Il ne nous protégera plus du tout. On le dit et on le répétera : la direction est en train de condamner les PNC d'Air France", estime ce membre du syndicat.
Sur trois syndicats, un seul, l'Unac, a accepté l'accord, qui était ouvert à la signature jusqu'au mercredi 15 mars 2017. Le rejet des deux autres syndicats, le SNPNC et l'Unsa, entraîne de fait son annulation et sa non-mise en œuvre.
Ces deux derniers, qui avaient boudé la fin des négociations avec la direction, ont dans la foulée indiqué maintenir un préavis de grève pour les journées des 18, 19 et 20 mars. Ils qualifient l'accord collectif à durée déterminée de 4 ans de "dégradé". "Plus que jamais, nous nous déclarons en grève", précise l'intersyndicale SNPNC-Unsa, indiquant faire face à "un lynchage inédit".
Pour comprendre dans le détail ce qui a été négocié ces derniers mois, l'Unac propose de son côté son infographie.
"On ne nous a pas apporté de solutions", estime une source interne au SNPNC. Le projet Boost est bien sur le principal sujet qui coince, même si "l'accord collectif en l'état n'est de toute façon pas acceptable", ciblant la dégradation des conditions de travail et le gel des salaires pour une 6e année consécutive.
"Il ne nous protégera plus du tout. On le dit et on le répétera : la direction est en train de condamner les PNC d'Air France", estime ce membre du syndicat.
Un seul syndicat d'accord
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Pourtant, de son côté, l'Unac/CFE-CGC, non majoritaire au sein des 13 500 PNC d'Air France, avait choisi de valider en l'état le texte d'accord de la direction à la suite d'un référendum organisé en interne.
80,5% de ses membres avaient voté en faveur du projet d'accord, pour un taux de participation de 62%, d'après les chiffres transmis par l'Unac.
Ses membres ont préféré considérer le verre comme à moitié plein et ont "vu dans ce projet le maintien à l'identique de nos règles de rémunération, d'avancement, de composition d'équipage, de congés, etc." , d'après Flore Arrighi, présidente du syndicat.
Elle poursuit : "la grande majorité de nos adhérents a vu aussi les améliorations que nous avons obtenues et bien identifié les mesures moins populaires, mais a compris que dans une négociation, il y avait forcément des contreparties".
Avant de s'adresser aux deux autres syndicats représentatifs : "ce projet est le résultat d'une négociation que nous avons mené seuls jusqu'au bout. Nous pensons qu'il aurait dû et pu être amélioré avec le soutien de l'Unsa et du SNPNC".
80,5% de ses membres avaient voté en faveur du projet d'accord, pour un taux de participation de 62%, d'après les chiffres transmis par l'Unac.
Ses membres ont préféré considérer le verre comme à moitié plein et ont "vu dans ce projet le maintien à l'identique de nos règles de rémunération, d'avancement, de composition d'équipage, de congés, etc." , d'après Flore Arrighi, présidente du syndicat.
Elle poursuit : "la grande majorité de nos adhérents a vu aussi les améliorations que nous avons obtenues et bien identifié les mesures moins populaires, mais a compris que dans une négociation, il y avait forcément des contreparties".
Avant de s'adresser aux deux autres syndicats représentatifs : "ce projet est le résultat d'une négociation que nous avons mené seuls jusqu'au bout. Nous pensons qu'il aurait dû et pu être amélioré avec le soutien de l'Unsa et du SNPNC".
Et ensuite ?
Faute d'accord entre les syndicats validant le texte, "la direction peut décider unilatéralement des conditions de travail et de rémunération qu'elle appliquera", explique le SNPNC. Un risque qui déplaît bien sur à l'ensemble des hôtesses et des stewards d'Air France.
Une solution alternative commence à être évoquée du côté de l'Unac : le référendum d'entreprise prévu par la loi El Khomri.
Cette possibilité prévoit pour le syndicat de faire valider un accord par un référendum à l'ensemble des salariés d'Air France concernés. "Nous sommes partagés entre utiliser une possibilité de cette loi que nous avons combattu et le désir de voir un accord validé par et pour les PNC", explique Flore Arrighi.
De toute façon, dans le cas d'un référendum, le SNPNC assure qu'il ira jusqu'à le contester en justice.
Une solution alternative commence à être évoquée du côté de l'Unac : le référendum d'entreprise prévu par la loi El Khomri.
Cette possibilité prévoit pour le syndicat de faire valider un accord par un référendum à l'ensemble des salariés d'Air France concernés. "Nous sommes partagés entre utiliser une possibilité de cette loi que nous avons combattu et le désir de voir un accord validé par et pour les PNC", explique Flore Arrighi.
De toute façon, dans le cas d'un référendum, le SNPNC assure qu'il ira jusqu'à le contester en justice.