Air Méditerranée a du mal à régler les indemnités des licenciements en cours

Les employés d’Air Méditerranée qui ont accepté les conditions du plan de sauvegarde de l’emploi pour quitter l’entreprise fin avril attendent toujours le paiement de leurs dûs, et cela crée une nervosité bien compréhensible.

Comme nous l’a signalé un de ces ex-employés, "si cela continue, nous allons tomber dans la précarité."

Une inquiétude que le Président-Directeur général (PDG), Antoine Ferretti, interprète comme un dernier signe de la "volonté de nuire" de certains représentants syndicaux.

Pour autant, il reconnaît avoir pris du retard dans ces paiements qui auraient dû être effectués fin avril 2012. Mais le montant global des accompagnements de départs s’élève à deux millions d’euros et comme il l’indique lui-même, "la trésorerie est un peu serrée."

Mais il affirme qu’un premier acompte a été versé aux partants la semaine dernière et que le solde devrait l’être dans les jours qui viennent. Ce qui aura pour effet de calmer le jeu sur le plan social…

Au plan capitalistique aussi les changements sont à l’ordre du jour avec la concrétisation du protocole d’accord prévoyant le départ de Maurice Freund (Le Point Afrique).

Actionnaire de la première heure pour s’assurer l’aérien de sa programmation saharienne et subsaharienne, et contraint aujourd’hui de stopper cette production de voyages dans cette zone où les islamistes menacent, sa présence au sein de la compagnie toulousaine se justifiait beaucoup moins.

Antoine Ferretti reste vague sur l’éventualité de l’entrée d’un nouvel actionnaire pour reprendre les 12% du capital que détenait le patron du Point Afrique.

Mais il est beaucoup plus disert sur l’exploitation d’Air Méditerranée et d’Hermès la fameuse filiale grecque. Si, au regard des contrats, il prévoit que l’activité globale de l’été devrait progresser de 20%, ce n’est pas avec les tour-opérateurs français que se fera le surplus, mais avec les clients de la filiale Hermès.

Aux quatre rotations hebdomadaires qu’assure la filiale grecque entre la Suède et l’Irak, s’est ajouté un calendrier de vols pour le compte de tour-opérateurs israéliens qui programment la Grèce.

Quant à la perspective d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, elle semble plutôt réjouir Antoine Ferretti qui se verrait bien encore baisser les coûts d'exploitation de sa filiale et gagner ainsi en compétitivité...